BMP – Prévention sur les risques du tabac : la dame à la cigarette noire

BMP – Prévention sur les risques du tabac : la dame à la cigarette noire
Quand j’ai l’idée de proposer une création cubiste, je suis en quelque sorte dans ce monde que j’aime, dans ce monde qui est le mien, car je je m’amuse beaucoup à vouloir déformer les diverses formes en travaillant à mon esquisse pour qu’en jaillisse une nouvelle production. C’est ce que je vais faire en ce jour, mais cependant je vais rajouter une note sérieuse et voici pourquoi.
Je suis dehors et j’observe : je vois beaucoup de personne fumer et je me dis qu’avec le coronavirus, qui attaque la respiration, il fallait faire encore plus attention aux poumons. Il faut savoir que les fumeurs et les vapoteurs sont plus à risque en raison de l’irritation qui touche leurs voies respiratoires et surtout qu’une forme grave du coronavirus est beaucoup plus importante chez une personne fumeuse.
Quelques mots sur le tabac :

Quand on fume, la fumée de cigarette se diffuse partout dans notre corps : elle entre par nos poumons puis se faufile dans nos artères, notre peau et nos cheveux, passe d’un organe à l’autre, puis finit par atteindre chacune de nos cellules. Au bout de quelque temps, on devient complètement enfumé et les effets du tabac s’étendent à l’ensemble du corps.
Il faut savoir que la consommation de tabac est en forte hausse depuis le premier confinement et cela ne s’arrange pas. « Beaucoup » de personnes ont rechuté pendant cette période le fait de rester chez elles, de se retrouver seules. La coupure avec le monde extérieur, etc… Cette consommation touche le plus souvent « des personnes en difficulté sociale et financière ». Mais aussi, lorsque vous inhalez de la fumée de cigarette, vous vous exposez à un cocktail de 4 000 substances chimiques dont plus de 250 sont nocives et une cinquantaine cancérigènes.

Je ne fume pas, mais quand j’étais enceinte de ma dernière, à sa naissance, le placenta était rempli de trous et noirs. La sage-femme m’a appris que même le fait d’être restée assez loin de mon amie quand elle fumait le cigare cela avait provoqué ce dégât. Cela aurait pu provoquer d’autre soucis encore plus importants lors de ma grossesse.

Respirer la fumée est aussi toxique. Le tabagisme est en cause dans la survenue de certains cancers (cancer du poumon, des voies aérodigestives supérieures, cancer de vessie…) mais favorise aussi certaines maladies cardiovasculaires et respiratoires. Il a également des impacts non-négligeables sur la grossesse et la qualité de vie. En raison des effets de la nicotine, une dépendance s’installe. Fumer diminue l’espérance de vie. L’usage du tabac entraîne en moyenne une diminution de la vie de :
2 à 3 ans pour 10 cigarettes par jour
5 à 7 ans pour 20 cigarettes par jour
8 à 10 ans pour 40 cigarettes par jour
Sans oublier les conséquences de l’environnement : les mégots de cigarettes sont les principaux déchets plastiques retrouvés dans l’environnement. Chaque année, plus de 6 000 milliards de cigarettes sont fumées dans le monde, pouvant conduire à plus de 500 000 tonnes de mégots rejetés dans l’environnement.

Tout cela donne à réfléchir encore plus sur le fait de fumer et concernant notre environnement.
Pour accompagner mon écrit, donc sur les dangers de la cigarette, et surtout pour m’amuser avec ce mouvement cubiste, je vais faire naître une composition.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans ma forme cubiste que j’ai envie de dessiner, je vais donc rajouter une cigarette, pour rester sur ce que je viens d’écrire, concernant les méfaits de la cigarette.
J’ai donc commencé par faire apparaître mes premiers traits pour retranscrire un visage de femme, disons décalé et allant dans le mouvement de la déformation comme j’aime quand je dessine une forme cubiste. Je ne sais pas par moment, je me dis que quand on fume trop, on peut être légèrement dans la fumée dans le cerveau et percevoir les choses dans le flou, dans le brouillard ou pas.
Dans cette déformation, je devais donc laisser la place pour cette cigarette, que j’ai incrustée quand le visage était presque fini afin de mieux me rendre compte dans quel sens. Je devais la positionner par rapport à la forme du visage. Pour finir, j’avais envie d’un grand chapeau, sans aucun rapport avec la cigarette. Mais tant pis ce sera une touche en plus pour une émotion.
Voilà mon ébauche a pris forme, je me lance donc à choisir les couleurs, légèrement dans le mélange et peut-être aussi dans une pointe de « bariolé » mais pas trop. J’avais cette envie de rester dans les limites de tout pour ne pas frôler le danger, un peu quand on fume. Rester dans le raisonnable, je me demande bien si ça existe. Mais j’aurais envie de répondre par l’affirmative.
J’en reviens aux divers tons ou aux divers échelons sur une échelle. La situation de raisonnable était bien là dans ma tête. J’avançais bien dans mes couleurs, elles feraient un bon accompagnement pour l’écrit. Je prenais beaucoup de plaisir à rester dans le raisonnable tout comme pour déposer mes diverses couleurs sur mon esquisse et terminer le manteau qui transformait mon ébauche en création. Quelques finitions ont été faites aux feutres.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format de 36 x 46 cm. Médium un crayon HB, de la peinture aquarelle, des couleurs Pébéo. Feutres de couleur.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma création, j’y vois bien la cigarette. Je pense à ce placenta qui aurait pu tourner en vrille.. Je me sens angoissée, mais je comprends cette angoisse, elle n’a rien à voir avec certaines autres. Dans ma tête ça me parle de morceaux encore et encore, je sens mon corps ainsi. En rassembler quelques-uns me semble par moment plus possible.
Je prends mon pinceau toujours avec plaisir mais mon état de santé lui je ne l’observe pas ainsi. Une tempête est passée sur mon corps. Mon énergie de vie est fragilisée. Mais le mouvement de mon pinceau reste une force. Une énergie positive nourrissante. Concernant une partie de mon écrit j’ai fait des recherches sur Internet ensuite j’ai essayé d’en faire un résumé.

BMP – Le réconfort

BMP – Le réconfort
Parfois, quand je réfléchis, cela m’emmène loin dans mes pensées. Aujourd’hui, je repensais à la vie que nous avons depuis que cette crise sanitaire a éclaté et je me disais que cette nécessité de réconfort, de réconforter et d’être réconfortée était encore plus importante qu’avant. Cette capacité de réconforter se loge dans la plus belle partie de l’être humain : l’âme. Le réconfort, c’est ce qui redonne de la force morale, du courage, ce qui apporte de la consolation dans une situation pénible, qui fait souffrir. Ce coronavirus nous a fait souffrir et même encore. En fait je crois que tout le monde a besoin de réconfort. Ça peut bouleverser nos émotions, mais aussi celles des personnes à qui se réconfort est adressé.
J’aurais tendance à mettre le réconfort avec le soutien et l’écoute attentive. Ouvrir les yeux et le cœur et être toujours prêt à agir et à apporter du réconfort à celui qui est proche de nous, si c’est nécessaire. Le réconfort est partout : dans un regard, dans un sourire, dans un geste, dans un écrit et dans une étreinte. C’est un élan gratuit et souvent inconscient, sans qu’on se doute à quel point il peut être bénéfique pour l’autre. Bien sûr, la spontanéité, le réconfort ne se calculent pas. Cela vient de notre cœur. Et notre cerveau le met en mouvement de différentes façons pour l’autre. C’est la douceur qui se manifeste et se fait sentir. Mais attention, il faut faire attention avec ce geste de réconfort de ne pas devenir trop entreprenant ou prise de tête car l’effet positif pourrait se transformer en angoisses etc.
J’ai eu envie de rendre cette réflexion sur le réconfort plus vivante par une création.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser mon esquisse, j’avais plusieurs idées qui faisaient des liens dans mon cerveau, mais je n’en n’ai retenu qu’une seule : le cœur. Je me dis que ce réconfort était dans l’âme et pour moi, l’âme se trouve dans le cœur. Comme cela touche également les émotions, mon idée était de dessiner un cœur avec une personne à l’intérieur dans une position de cocooning, recroquevillée dans une espèce de chaleur humaine et de bien-être. On se sent si bien dans ce réconfort que l’on n’a pas envie qu’il s’éparpille ailleurs pour se perdre, c’est pourquoi il fallait que cela évoque une posture chaleureuse.
Mon esquisse étant terminée, j’ai déposé mes couleurs, un voyage entre le ton jaune, le violet, l’orangé et le bleu entre autres. Ces couleurs me paraissaient bien exprimer la chaleur ; elles devaient aller avec ce mouvement de réconfort et de bien-être. Les finitions ont été faites soit au pinceau, soit au feutre.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. J’ai utilisé un crayon à papier HB, comme médium de la peinture aquarelle, un pinceau au bout rond, des feutres de couleur et un crayon noir.

Que ressentez-vous face à votre production ?

J’observe ma production de très loin, dans ma tête, j’avais envie de prendre la place de cette personne qui se trouvait dans le cœur. D’ailleurs le mien bat très fort. Je me sens aspirée dans mon cerveau, mais je ne ressens rien de négatif ! Quand je pense à cette crise sanitaire, elle me fait encore souffrir sur certains points ! Il y a encore beaucoup à dire sur ce réconfort…