Comme je passe par des moments difficiles, concernant ma santé, j’avais besoin de me lancer dans ce collage pour oublier un peu et pour me faire du bien. Car cela devient lassant quand on ne voit pas le bout du tunnel ! Je trouvais cette idée très bienvenue, par ce matin légèrement ensoleillé.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Dans ma tête, l’idée de collage me parlait plus que la peinture aquarelle, mais je me suis rendue compte que je voulais aussi me servir d’une pince à épiler, donc être dans la minutie. Avant tout, je devais donc trouver la forme de l’esquisse que je vais dessiner sur le carton qui sert d’étui à mes feuilles blanches. Au lieu de les jeter…
Dans la naissance de mon ébauche, il devait y avoir des courbes, des arrondis, ainsi j’aurais plusieurs parties, ce qui permettra d’y incorporer plusieurs tons différents.
Un visage m’attirait avec l’arrondi d’une épaule.
Je commence donc, avec un crayon papier HB, par dessiner ce visage de profil. En fait cela s’est fait tout seul, comme quoi mon cerveau reste vigilant pour faire apparaître un visage en un seul morceau. Je me mets en sécurité tout de suite, je ne souhaitais pas sentir d’angoisse à me demander si le nez serait bien fait, ou les yeux. Une harmonie est toujours agréable pour les yeux.
Une fois le visage dessiné, avec comme chevelure un chignon, je continue le mouvement avec mon crayon pour en faire apparaître l’arrondi d’une épaule, un bras et une main. Voilà mon esquisse était sur ce carton gris, et j’allais mélanger avec des couleurs par le biais d’un collage.
Je commence donc par couper des petits morceaux de cordon de soie, de plusieurs longueurs. J’observe mon esquisse de loin pour savoir comment j’allais positionner les divers tons.
Je commence par le blanc pour le visage, je prends ma pince à épiler et hop me voilà au travail. Je devais me montrer minutieuse avec le mouvement de la pince. Je dirai même que cela demandait de l’agilité et qu’il fallait surtout éviter de trembler ; alors oui, je me suis bien amusée car moi qui tremble souvent maintenant, ce n’est pas évident mais je ne me suis pas laissée abattre. Je voulais arriver jusqu’au bout de ma production. Et puis quand le plaisir se fait sentir, le reste passe mieux.
J’ai donc continué mon collage avec un ensemble de tons arc-en-ciel pour la chevelure. C’est ça les artistes : une petite pointe de délire ! et puis c’est l’été ! Ensuite ça a été le jaune pour l’épaule, et un mélange de violet et blanc pour le cou.
En fait j’ai déposé tous ces mélanges avec une pointe de patience, car le collage à la pince a été long, il ne faut pas s’agacer cela ne sert à rien, surtout qu’on ne va pas plus vite ! En attendant je me suis amusée !
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette production a été conçue sur un carton de 36 X 46 cm. Un crayon HB pour mon esquisse. Puis des cordons de soie de couleurs. Une pince à épiler, de la colle, des ciseaux.
Que ressentez-vous face à votre composition ?
Je regarde ma production, et je souris, je remercie ma patience que par moments je perds un peu en route. Dans ma tête je me sens colorée et pas trop mal. Et puis un peu de collage ça change un peu.