L’art-thérapie, quand les mots ne suffisent plus


L’art-thérapie, quand les mots ne suffisent plus
Par
23 novembre 2018
Agressions sexuelles. Mort. Attentats. Les traumatismes sont parfois tellement profonds et indicibles, qu’il apparaît impossible de trouver les mots pour en parler et avancer. Quand la thérapie classique ne suffit plus, l’art-thérapie peut parfois prendre le relai.
Il y a 3 ans, la France connaissait les attentats les plus meurtriers sur son sol. 130 morts. 413 blessés, physiquement. Mais mentalement, ils sont des centaines à être touchés : survivants, proches, aidants. Aujourd’hui, ils se battent encore contre l’enfer du quotidien post-traumatique. Ce soir du 13 novembre 2015, nombre d’entre eux étaient venus admirer des artistes. Certains, pour essayer de se reconstruire, ont trouvé refuge dans l’art.

« Dans le traumatisme, la personne a perdu la parole »

En réponse au besoin de ces victimes, l’association Art-Thérapie Virtus a lancé 13 Or de vie, un projet d’accompagnement de personnes victimes des attentats du 13-Novembre 2015 par des ateliers d’art-thérapie. D’octobre 2016 à janvier 2017, ce projet proposait aux victimes 13 ateliers d’art-thérapie. Une aide qui a été utile comme nous l’explique Emmanuelle Cesari, porteuse du projet, « les personnes victimes des attentats reviennent vers nous en ce moment et jusqu’à ce qu’elles n’en aient plus besoin, car nous dispensons des suivis art-thérapeutiques gratuits ».
…/…
pour Emmanuelle Cesari, art-thérapeute :

« l’art est un apport spécifique dans le soin des personnes traumatisées qui ont subi l’effroi, qui fait que la parole n’existe pas. Les thérapies classiques sont basées sur la parole, le propre de l’être humain. Dans le traumatisme, la personne a été déshumanisée, elle a perdu la parole donc elle s’exprime par l’art pour retrouver peu à peu la parole et son humanité ».

Catherine, 37 ans, s’est mise à la peinture pour extérioriser. Elle fait partie des victimes psychiques : « la peinture a été salvatrice. C’était un exutoire, une façon d’extérioriser ce que j’avais enfoui au fond de moi. Chose que je ne réussissais pas à faire par la parole » explique-t-elle…/…

« La production artistique permet de s’exprimer autrement que par la parole »

« Le propre du traumatisme est de figer le passé qui ressurgit en reviviscence dans le présent » confie Emmanuelle Cesari. C’est ce blocage dans le passé qu’il convient de surmonter dans toute thérapie, pour reprendre vie…/…
Emmanuelle Cesari nous confie que tout traumatisme entraine un deuil, « le principal deuil à faire dans les attentats est celui de la culpabilité du survivant ». Un chemin qui peut se faire par l’art-thérapie quand les maux dépassent les mots.

Pour aller sur l’article, cliquez sur le logo de la revue

BMP – Ma lampe bougie

Ma lampe bougie, une veilleuse qui reste toujours allumée, en mémoire des victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Une association a réalisé, le soir du 13 novembre un lâcher de Lanternes sur le canal St Martin. J’ai réalisé une lumière à ma façonimg-20161111-00768-2.

N’oublions pas ce jours dramatique qui a touché la France.
Un an après les attentats du 13 novembre ce drame à fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et à Saint-Denis. Des victimes sont toujours hospitalisées, ou en rééducation, d’autre confinées chez elles. Leurs souffrances, peines doivent être reconnues sur tout les points, ce sont de longues reconstructions difficiles aussi bien psychologiquement que physiquement qui se réalisent. Leurs vies ont changé pour beaucoup.
Cet hommage du 13 novembre est une reconnaissance, un pas, un cheminement vers le chemin de leurs reconstructions, ce sont des victimes, Chacune, chacun porte une identité ce ne sont pas des numéros. L’état, les administrations ne doivent jamais oublier cette situation quand les dossiers de toutes ses personnes passent entre leurs mains, pour les prises en charges, indemnisations.
Une grande force de se battre est toujours présente en eux, même si leurs vie de tous les jours a changé à jamais, marquée par les séquelles graves, cette force de solidarité existe.
Une journée de recueillement douloureuse..ce jour du 13 novembre,
Nos pensées vont aux victimes qui ont laissé leurs vies, à leurs familles, proches, amis.
Garder courage et force.
Un grand merci aux personnels soignants, et autres, aux associations qui font un travail exceptionnel pour aider les victimes des attentats, leurs entourages, familles, elles sont là présentes pour les aider à leurs reconstructions, à retrouver une autre vie pour certains et certaines.
Pour réaliser ce tableau, je voulais rester sur des couleurs douces, et chaude, je trouve que c’est important pour représenter ce recueillement.
Dessin réalisé sur feuille de format de 50 x70 cm à grain fin. Pour les finitions crayons Art Grip Aquarelle et aux pastels secs.