BMP – Un visage de profil, à la fois dans les nuages et dans l’eau

Un peu le bourdon ce matin, et mes nuits sont absentes alors parfois je prends mon bloc de papier et je m’amuse à faire des esquisses, et celle-ci en fait partie.

Comment avez-vous dessiné ?

Installée dans mon lit, j’ai commencé à dessiner le visage de profil. Je trouve que c’est toujours plus beau, car le profil est plus expressif. Pourtant les expressions de face sont parfois belles à observer, que cela soit chez un homme ou chez une femme. Mais je voulais un visage de profil.
Et puis pour la suite de la réalisation de mon esquisse je suis partie un peu dans le vague, je ne savais pas trop. Et là j’ai eu cette idée de faire un visage de profil dans les nuages, la nuit était là et je trouvais que mon idée allait bien dans tout cet ensemble.
Ensuite pour la réalisation de son manteau en aquarelle, parce que les dissociations qui sont très nombreuses depuis la veille, mon idée s’est perdue, elle a disparue et je me suis retrouvée devant ma feuille avec juste ce mot « nuage » que j’avais écrit dans le coin de celle-ci. Mais après rien. Ceci pour expliquer combien ces dissociations sont parfois compliquées à vivre.
J’ai donc observé mon esquisse de loin et j’avais ce mot nuage dans ma tête. En fait, je dois vous dire que pour les couleurs j’y suis allée un peu comme on dit au pif. Mais toujours en la mettant sur mon chevalet pour observer son avancée. Je ne voulais pas qu’il y ait un côté mal fini, un côté souillon, car ce mot est apparu de suite dans ma tête.

Matériaux utilisés :

Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc de Chine, bleu de cobalt, rouge vermillon, bleu de Prusse, gris de Payne.

Qu’avez-vous ressenti ?

Je dirais que je me sentais légèrement perdue, mais il n’y avait pas cette angoisse qui parfois surgit subitement. Mais comme presque toujours des questionnements qui finissent par aller trop loin. J’essaie de dire stop dans ma tête mais en général c’est le mot blanc qui apparaît. Et ce blanc, cela veut dire que je ne me rappelle plus de ce qui a pu se passer avant, et ça maintenant ça me contrarie un peu plus qu’avant.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Je ne sais pas je ressens de la douceur dans ma tête et ça me fait un drôle d’effet car une certaine peur pointe son nez et ça je ne le comprends pas.

BD – Le grand chevalet

J’ai un grand chevalet dans mon salon, juste en face du divan,  ça me permet d’ observer mes esquisses qui attendent leur manteau.  J’y réfléchi en y jetant un petit coup d’œil bon pas toujours car ma tête est parfois ailleurs.
Je souris car quand j’ai le temps de marquer mon idée de tableau avant d’avoir une dissociation ça va. Mais quand je n’ai pas le temps, je suis là et j’observe cette esquisse et je cherche et là le blanc.
La seule réponse qui me redonne le sourire c’est de me dire : mets y de la couleur plein et tu verras le résultat sera vivant, beau et pour le titre on s’en fiche, car l’essentiel elle aura eu son manteau en aquarelle, elle ne restera pas toute nue  cette esquisse et ça c’est important de la savoir habillée. Ça la rend plus vivante encore.

Après chaque voyage en regardant ce tableau c’est comme une  porte de liberté qui est là pour eux… pour les faire voyager.