Béaa est la partie agressive de la petite beatrice.
J’ai de plus en plus de mal pour la décrire. Je sais que la grande Béatrice (moi) est effrayée de ses réactions agressives depuis, enfin cela n’a rien arrangé donc, depuis ce bureau démoli en psychiatrie, car elle sait que ce n’est pas elle, mais elle ne sait pas qui est intervenu à ce moment. Donc elle n’ose plus vraiment se mettre en colère. La grande Béatrice est effrayée que ça recommence.
Se rebeller chez mes mères était impossible et quand j’y réfléchis je m’aperçois que ça ne me venait pas en tête. Je trouvais tellement de choses « normales » à vivre ou à faire, que parfois je ne comprenais pas, mais je continuais.
Maintenant pour le toucher, c’est compliqué, car ce coté visqueux me fait penser au sperme de l’homme ! et Gros et le Reptilien ressortent beaucoup en flashs, en images, avec une certaine odeur bizarre qui ressortait juste avant leurs éjaculations. C’est là dans mon cerveau comme si je le ravivais et ça me fait souffrir, et l’envie de vomir est bien là chez moi. Toutes ces masturbations que je devais faire à leurs façons pour qu’ils puissent éprouver du plaisir !
Et peut-être que ce problème était déjà présent et que Béatrice ne s’en rendait pas compte, que Béaa aussi.
Peut-être que le rapport entre le bien et le mal est lié comme pour la petite béatrisse avec son papa, alors qu’elle ne savait pas que ce que son papa lui faisait était mal.
Je sais pas quoi dire sur elle pour l’instant, ce n’est pas facile.
La difficulté a été de représenter ce dégoût. J’ai beaucoup observé ce dessin, hier soir tard, car il ne me parlait pas, et il manquait ce truc. D’habitude j’envoie à Emmanuelle mais là non impossible, car je me demandais si je n’allais pas en refaire un autre ! et moi quand je ne trouve pas ça m’agace ! Ma nuit a été longue et tourmentée.
J’ai commencé par faire la petite fille, de dos car comme elle apparaît très peu, je me suis dit pourquoi pas, et puis le visage je ne sais pas. La jupe correspond à ma jupe des dimanches. La main correspond au toucher. Le rond collé avec un œil représente le dégoût avec sa langue tirée mais comme cela ne suffisait pas, j’ai rajouté un morceau de pâte à modeler dans la main alors qu’il faut rajouté de l’eau et qui donne ce coté visqueux.
Je pense que c’est cet élément qui manquait à ce dessin pour bien faire comprendre ce dégoût. J’ai hésité à mettre une grande croix sur cette main, mais je l’ai pas fait car je ne veux pas que cela soit une situation qui reste négative.
Et le visage à coté représente la colère de cette petite fille qui veut tuer avec sa faucheuse.
10/ Livre – Gérer la dissociation – Chapitre 1 – 3.4 Les parties dissociatives de la personnalité
Les parties dissociatives de la personnalité renvoient au « soi » divisés et à leurs façons de réagir correspondantes. C’est comme s’il existait insuffisamment d’associations ou de liens mentaux entre une conscience de soi et une autre, entre une série de réactions et une autre. Ainsi, dans le vécu d’une femme avec un trouble dissociatif, certains souvenirs douloureux de son enfance ne lui appartiennent pas vraiment : « Je ne suis pas celle qui a vécu ces mauvaises expériences ; je ne suis pas cette petite fille. Elle a peur, mais ce n’est pas ma peur. Elle est impuissante, mais ce n’est pas mon impuissance ». Cette expérience de « pas-moi », aussi appelée manque de réalisation, constitue l’essence des troubles dissociatifs.
Les parties de la personnalité peuvent avoir plusieurs fonctions ou tâches qui sont plus ou moins étendues. Dans le cas du trouble dissociatif de l’identité, elles sont plutôt étendues.