BMP – Une composition à la fourchette


J’avais besoin de prendre un petit moment pour moi, histoire de me vider un peu la tête.
Je n’ai pas de souvenir d’avoir fait une production en me servant d’une fourchette, alors je me suis lancée.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre œuvre ?

Installée devant la fenêtre de la cuisine, la porte ouverte, car il fait encore bon, même si le soleil se fait discret et puis j’aime bien entendre le bruit de l’extérieur. Mon matériel était près de moi, je n’avais plus qu’à me lancer.
J’ai donc commencé par bien mouiller ma feuille ; j’ai déposé ensuite de la couleur aquarelle, un mélange, sans oublier une légère goutte de cet adoucissant de couleur bleue.
Puis j’ai pris une fourchette et j’ai fait des gestes rapides et sans repasser dessus, des gestes allant vers le haut de ma feuille, des gestes verticaux.
Je devais donner plus vie à ma forme, je dirais un peu plus de violence, mais une violence positive pour apporter cette vie.
J’ai donc rajouté plus de couleur aquarelle, que j’ai travaillée avec mon pinceau, tout en essayant de garder la même direction du sens de ma peinture. De temps en temps je reprenais ma fourchette, je trouvais sympa de faire un mélange du geste de mon pinceau et de cette fourchette. Par moments, quand j’observais mon motif de loin, je ne percevais pas trop la différence entre les deux. Mais moi je savais qu’il y avait des différences.
Puis, pour continuer ma toile, j’ai eu une autre idée de dernière minute : prendre une feuille et la poser sur ma composition qui était presque terminée et la retirer délicatement. Ce qui m’a permis de réaliser cela, c’est qu’à ce moment-là, ma feuille était bien humide.
Ce nouveau geste a permis de ramener un nouveau sens et une nouvelle vie à ma forme, comme par exemple d’y voir un soleil caché tout en gardant celle que je venais de faire naître juste avant.
Dans ma tête j’avais l’impression d’emmener plusieurs empreintes, qui se laissaient deviner dans les petites « veines » qui apparaissaient dans ma production.
Pour terminer j’ai renouvelé un mélange de tous ces mouvements que j’avais fait depuis le début, ce qui finalement a le motif de mon travail.
J’aurais pu continuer comme ça encore et encore, comme quoi le mouvement, que cela soit de notre poignet, du pinceau, de la fourchette, peut vraiment nous étonner et nous amener dans un monde de surprise.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Composition conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm.
Fourchette, peinture aquarelle, aquarelle encres liquides

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