Je ne cesserai jamais de dessiner les visages et les émotions qui passent dessus. Parfois on a des jours avec et parfois des jours sans. Par moment j’ai cette impression que c’est dans ces instants précis que j’arrive à mieux exprimer en un dessin, une forme donc, une émotion. C’est peut-être parce que je suis plus emmurée dans mon monde, dont les autres ont plus de mal à me faire sortir, ou bien c’est moi qui résiste.
Mais je suis sure d’une chose c’est que j’apprécie à chaque fois de prendre mon crayon et de le faire danser sur ma feuille et de faire naître une création qui au final donne la surprise de transmettre une émotion parfois inattendue.
Aujourd’hui en ce dimanche, c’est un jour laborieux et un peu nostalgique, alors je vais donc m’installer dehors et dessiner accompagnée du soleil et je vais transcrire cette nostalgie.
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Quand je prononce ce mot nostalgie j’aime bien. il y a la fin de ce mot comme une douce mélodie, pas forcément triste, même si par moment on pourrait tomber dans le filet de la tristesse et que celle-ci peut s’y trouver au plus profond de nous, mais plutôt songeuse et rêveuse. Partie dans les nuages, voilà comment je percevoir la nostalgie : un monde entre les deux.
Dans ma tête, je me dis que l’expression du visage d’une personne nostalgique nous fait partager une douceur, quelque chose qui nous envahirait dans une chaleur inexplicable, sans rien d’agressif, mais on est attiré.
Il m’est déjà arrivé de m’arrêter sur une expression d’un visage d’une personne qui dégage une émotion que je n’arrive pas à définir mais qui me touche ; je suis alors là, comme scotchée, attirée.
Mon idée était donc de retranscrire un visage, avec cette image de la nostalgie. Mais avec en plus cette petite touche en plus d’y incorporer un serre-tête bleu.
Un serre-tête que j’avais porté le matin même pour tenir mes cheveux, à cause de la chaleur. Pourquoi mettre cette idée, je n’en savais trop rien, mais je l’aimais bien.
La position du corps et de la tête étaient également importantes pour faire parler cette nostalgie.
Une fois le dessin crayon terminé, je suis passée à l’étape couleurs.
Mon idée était de jouer avec les dégradés des gris de mes crayons de papiers. La seule couleur, le serre-tête de couleur bleu et le la couleur jaune pour le fond de ma production. Certes c’est une nostalgie, mais une nostalgie colorée et donc jaune comme ce soleil de dehors qui m’a accompagnée pour faire naître cette composition, comme un petit clin d’œil.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 6B, 8B. Pastel sec de couleur jaune.
Que ressentez-vous en regardant votre production ?
J’observe mon dessin et je me sens soulagée. Je perçois un visage qui est songeur, mais le jaune est dominant.
J’ai passé un moment agréable avec ce soleil et avec mon crayon et je ne le regrette pas !
Laisser un commentaire