Bon et bien, le temps ce n’est pas cela non plus, on a froid, enfin j’ai froid !
Il n’y avait pas d’atelier non plus !
Une fois terminés mes exercices du livre Gérer la dissociation d’origine traumatique, de Onno van der Hart
Je me suis dit que comme les enfants hibernaient sous leur couette je devais m’occuper. J’ai eu l’idée de faire un dessin avec les couleurs “froides”. C’était bien en adéquation avec le temps, avec mon froid, même si quand j’ai ces idées, ça chauffe dans ma tête.
Voici les couleurs froides :
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Je me suis donc installée dans la cuisine, devant la fenêtre. La pluie tombe, le vent souffle, on se croirait en hiver.
Mon matériel à côté de moi et me voilà lancée. Ma feuille devant moi, je me suis demandé comment je voulais positionner mon dessin : à l’horizontal ou à la vertical. Je ne savais pas, donc j’ai fait, sans me poser de questions et j’ai laissé venir le premier geste comme il le voulait, comme si je n’étais pas maître de ce qui allait apparaître sur ma feuille.
Mais je savais une chose, c’est que je devais en quelque sorte photographier, incorporer dans mon dessin l’intensité de la lumière du moment, que ce soit celle de dehors ou la luminosité dans la cuisine. Cette lumière allait bien avec le froid que je ressentais. Je pense que je voulais trouver et mettre un côté sombre dans mon œuvre, comme pour ramener un petit plus dans les couleurs. Mais n’empêche je voulais de la chaleur et ça j’en étais sûre.
J’ai donc commencé par déposer sur ma feuille les couleurs rouges et violettes et avec mon pinceau j’ai commencé par faire des petits mouvements, puis des plus grands, en me retenant pour ne pas envahir ma feuille.
Je me suis amusée à faire apparaître des nuances plus claires comme pour dire : « voilà , il fait jour, et ce, malgré le froid en moi et malgré le froid dehors, comme pour ramener de la lumière entre les couleurs ».
Puis j’ai continué en déposant les couleurs le bleu et le vert, et j’ai recommencé avec les petits mouvements mais là je n’ai pas cherché à contrôler, j’ai laissé mon poignet faire les gestes, ce qui pouvait provoquer un mélange avec les deux premières couleurs qui étaient déjà sur ma feuille. J’y prenais plaisir, comme si je jouais à cache-cache et que moi, je voulais y cacher un secret.
Puis j’ai continué en rajoutant du bleu pur, du vert pur, puis du bleu et du violet ensemble. J’ai refait les mêmes gestes mais là, un peu plus dans le vertical.
Une fois cela terminé, j’ai cherché à incorporer dans mon dessin une certaine luminosité. C’est ma touche, mon petit plis, qui peut tout changer à mon œuvre. Comme si je voulais ramener plus de vie, pour faire fuir ce froid qui me gêne depuis quelque jours.
Voilà mon dessin aux couleurs froides comme ce temps qui est dehors mais qui ne refroidit pas mon cœur. Il y a quand même quelque chose qui n’est pas dans la normalité, j’ai froid, mais j’ai besoin de boire glacé.
Bon aller je vais essayer de guetter un rayon de soleil et même essayer de percevoir un arc-en-ciel et oui pourquoi pas !
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm, peinture aquarelle.
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