Je ne pouvais pas louper l’occasion de faire naître une production avec ce sable du Sahara qui est venu cette semaine. Comme j’ai de côté plusieurs esquisses en attente, l’idée était donc que je choisisse l’une d’elles pour utiliser ce médium.
Comment avez-vous concrétisé votre ébauche ?
En moi, j’avais envie d’éclats, de morceaux et de grands mouvements. Alors pourquoi ne pas manifester cet éclat avec ce sable du Sahara ? Je regarde donc toutes mes esquisses et j’en perçois une qui m’inspire plus que les autres. Je dois dire aussi que je me suis fait très plaisir en mélangeant ce sable avec de la peinture aquarelle. En fait, j’avais plein d’idées, mais je ne prenais pas le temps d’y réfléchir. Pourquoi et comment faire ? Je sentais que dans mon cerveau ça me disait que ça allait fonctionner.
Je prends donc cette esquisse, je m’installe derrière mon bureau et je me lance et ça sans me poser aucune question. Je trouvais extraordinaire de faire naître cette production avec ce sable qui nous était venu de loin. C’était l’unique qui m’inspirait.
Je commence alors à mettre un peu de colle en bombe sur mon esquisse. Puis avec une cuillère à café je saupoudre l’esquisse avec ce sable, en allant tout doucement. Je trouvais que la minutie allait bien avec le mouvement. Un duo magique !
La couleur de cette matière me rappelait la couleur de la poudre que l’on utilise pour faire un bon chocolat au lait chaud.
C’est donc tout doucement que j’éparpille sur ma feuille dans une forme légèrement géométrique ce nouveau médium avec un pinceau. Sans trop appuyer afin de ne pas laisser de traces.
Pour ma part, à chaque fois que je suis en mode découverte, quand je vais à tâtons, donc quand je ne connais pas, je dois essayer de faire sauter des barrières du passé, pour que je puisse sentir la situation et me faire confiance. Alors je répète doucement : fais-toi confiance, fais-toi confiance !
Dans ma tête, je percevais cette image d’éclats qui partaient un peu partout. J’ai donc essayé de reproduire ce mouvement, sans que celui-ci ne soit trop lourd en collage.
Je n’arrête pas de me dire que c’était super sympa de profiter de cette chose extraordinaire qui m’était venue de loin. C’est vrai, on n’a pas toujours du sable du Sahara dans notre jardin et sur les voitures.
Une fois, cette étape terminée, je suis passée l’utilisation de l’autre médium qui était la peinture aquarelle. Là encore, je n’ai pas trop cherché. J’ai déposé les tons là où le mouvement de mon pinceau m’appelait, sans réfléchir. En fait, dire que c’est sans réfléchir ce n’est pas si simple, parce qu’avec moi, c’est autre chose.
Mais je me suis promenée entre le violet, le jaune, l’oranger, le bleu, le rouge, et le rose.
J’ai également fait quelques finitions aux feutres, mais pas partout. Je souhaite garder la situation d’éclats.
Quels matériaux avez-vous utilisé ?
Création conçue sur une feuille de format de 36 x 46 cm. Comme médium : de la peinture aquarelle, du sable du Sahara. Un crayon à papier HB pour l’esquisse. Fusain du conté à Paris, crayon HB.
Que ressentez-vous quand vous êtes devant votre création ?
Voilà ma production sur cette feuille avec un mouvement rare tout comme ce sable du Sahara. J’ai aimé profiter de cet instant, à travailler avec cette matière.
2 réflexions au sujet de « BMP – Poussière et mouvement avec le sable de Sahara »
Une petite suggestion : un vernis pour que le sable ne s’en aille pas.
Emmanuelle Cesari
Bonjour Emmanuelle, je retiens votre suggestion. Par contre il faut mettre du vernis liquide et non en bombe.
J’ai fais une création que je vais bientôt poster sur laquelle j’ai mis du vernis en bombe et cela a changé l’aspect de mes couleurs de ma production.
Alors là, je ne vais pas prendre de risque et je vais mettre ensuite cette création en cadre.
Béatrice Mémoire-Peinte