Une peinture qui peut-être ne me ressemble pas trop à ma patte, mais je me dis qu’explorer d’autres techniques est toujours intéressant.
Je voulais aussi travailler mes bleus clairs et plus foncés dans leurs nuances. Et puis j’avais envie d’y mettre une touche de vert, et c’est là que m’est venue cette idée de faire naître une peinture aux airs légèrement marins…
Comment avez-vous procédé pour réaliser cette esquisse ?
J’ai d’abord travaillé mon fond « marin » aux drôles de couleurs. Il se peut que celui-ci soit légèrement dans « l’imaginaire », ce mot qui parfois me titille. Et bien là c’est moi qui cherche un peu.
Pour faire apparaître ce fond, j’ai fait de grands mouvements avec mon pinceau, du haut vers le bas et du bas vers le haut en essayant de faire naître quelques nuances. Je ne voulais rien de bien uniforme, car pour moi le côté marin n’a rien de carré et de droit, c’est rempli de nuances y compris dans les mouvements.
Donc, avec mon pinceau je voulais ressentir cela. J’ai aussi cette impression que dans cette vie sous-marine, il n’y a aucune limite, et que c’est immense. Et que dans notre tête on ressent le calme et l’apaisement. Et pour terminer des millions de couleurs existent et qui s’expriment sans cesse. Qu’une vie existe vingt-quatre heures sur vingt-quatre, une découverte permanente.
Une fois ma couleur de fond faite, je me suis dit et pourquoi pas ne pas rajouter quelques nénuphars légèrement en forme d’huître. Tous dans le décalé et en couleur, c’est pour ça que j’écris que c’est une peinture plus ou moins imaginaire…
Et pour finaliser ma peinture, j’y ai rajouté quelques poissons par ci par là, mais je voulais que cela reste dans la discrétion.
Matériaux utilisés :
Aquarelle sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. J’ai utilisé la peinture aquarelle.
Qu’avez-vous ressenti ?
• Je me suis amuser à découvrir sous le mouvement de mon pinceau les premières couleurs.
• Je captais mon attention sur ces couleurs, j’essayais de m’imaginer ce fond marin bouger.
• Je ne revenais pas sur la couleur qui apparaissait, je veux dire que je ne repassais pas dessus, je voulais que celle-ci soit celle d’origine qui sortirait de mon pinceau.
• J’ai ressenti un espèce de calme dans ma tête, par moment perturbé par les moments de blancs.
• Par moment je me mettais à réfléchir sur un autre sujet, je n’essayais pas de trouver spécialement une réponse, c’est ce qui m’a étonnée, je me suis demandé si je n’étais pas malade 🙂 car cela ne me ressemble pas vraiment !
• Par moment je me sentais en double dans mon corps.
• Par moment savoir où j’étais dans le temps présent m’était un peu difficile.
• Par moment je me mettais à chantonner dans ma tête. Peut-être pour éviter de m’égarer, je ne le sais pas trop.
• J’ai ressenti un espèce de tremblement en moi, je ne sas pas trop ce qui l’a provoqué.
• Par moment dans ma tête c’était clair et par moment c’était le brouillard.
En regardant mon tableau c’est le fond qui m’attire. Et là c’est le mot « grotte » qui me parle. Allez savoir pourquoi c’est encore mon côté mystérieux qui doit pointer son nez.
Je me faisais cette réflexion que ce n’était pas mon style de tableau, mais que pour un premier, cela m’a plu car j’ai aussi travaillé mes couleurs au pinceau, et ça c’est sans limite, j’en découvre toujours des nouvelles. Toujours à la rechercher un nouveau petit détail 🙂
2 réflexions au sujet de « BMP – Couleurs marines »
Bonjour !
Moi à domicile, je connais des personnes qui ont un traitement pour la douleur en plus de peindre. On vous a prescrit quoi comme traitement ?
Car c’est loin d être facile de peindre quand on a des douleurs au doigt ou ailleurs.
J’aime beaucoup le travail que vous faites avec votre art-thérapeute. J’avais posé une question mais ça fait deux fois qu’on ne la met pas et que je n’ai pas de réponse…
Saaxma
Pour l’instant tout est arrêté… Un traitement doit faire de l’effet.
J’ai quelque chose de fort : l’art-thérapie qui fait partie de mon médicament, de tous les jours.
Je dirais que c’est loin d’être facile de ne pas peindre, je dois peindre c’est primordial, si je ne le fais pas c’est là que les soucis augmentent pour ma motricité. Alors je préfère peindre avec des pauses, avec de la douleur par moment que de ne rien faire.
Ah ça je ne sais pas.
Ça tombe bien alors car moi aussi 🙂 !
Au plaisir SAAXMA
Béatrice Mémoire-Peinte