BMP – Écrire avec son cœur

BMP – Écrire avec son cœur
J’aime revenir à utiliser des ”choses” et de les appeler à autre chose. Ce que j’appelle mes transformations. Cela se produit souvent comme une parenthèse entre deux productions qui sont plus dans la réalité.
À chaque fois, j’essaie de trouver ce petit détail, ce petit plus qui apportera peut-être une touche inattendue. Parfois, il m’arrive de vouloir faire un mélange de collage avec de la peinture aquarelle, ou alors de l’aquarelle avec du pastel etc. Trouver une harmonie avec tout cet ensemble ce n’est pas simple, les nuances etc. Mais j’aime bien. Cela revient à surpasser ses limites, sortir du côté cocooning, rassurant que l’on aime bien.

L’idée était de faire un dessin qui ferait comprendre comment écrire avec son cœur, que cela soit pour une lettre d’amour adressée à une personne, ou une lettre de gentillesse, ou encore pour une recommandation, ou tout simplement un petit texte pour expliquer un fait, un événement par exemple..
J’aurais tendance à écrire, que quand on écrit avec notre cœur, on en revient à la sincérité. Car les mots viennent du plus profond de nous. J’écrirai aussi que c’est un mélange de plusieurs émotions, qu’elles soient douces ou méchantes.

Ce sont des émotions qui sont retranscrites par des mots forts. Ce que ressent notre cerveau est important, tout comme notre cœur. Me concernant, quand on écrit avec notre cœur il ne peut y avoir de détournement d’émotion  ou quoi se soit d’autre et encore moins de doubles visages! c’est l’honnêteté qui se fait entendre .
Écrire avec son cœur, c’est donc ceci que je vais représenter par un dessin.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’ai donc dessiné ce cœur qui aurait une forme « d’encrier », sauf que dedans, ça ne sera pas un porte-plume, mais une plume, une plume colorée. Cette plume permettrait d’écrire tout ce qu’on souhaiterait. Elle permettrait de mettre à plat sur notre feuille toutes les émotions et cela, par le biais de l’écriture. Pour recouvrir mon esquisse de sa couleur, comme médium, de la peinture aquarelle.
J’ai commencé à déposer plein de couleurs avec mon pinceau sur ce cœur. Ensuite, pour apporter cette petite touche d’inattendu, mon idée était de coller des plumes des vraies plumes aux couleurs douces : bleues, jaunes, blanches. L’ensemble de ma production reste sur la douceur. Elle accompagne ce titre que j’avais donné pour cette composition.
Les finitions ont été faites aux crayons de couleur aquarelle mais légèrement.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette création a été conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm.
Comme médium de la peinture aquarelle et pour le collage des vraies plumes aux couleurs douces.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre production ?

Je suis attirée par l’ensemble. Par contre, je ne sais pas si je me sens angoissée ou non. Mais je préfère écrire non, le positif toujours essayer !
Je me rends compte que j’ai moins mal à la tête.
Une chose est sûre, c’est que j’essaie de profiter de chaque instant, à chaque fois quand je fais naître une production.

BMP – Quatre visages pour retranscrire la dissociation

BMP – Quatre visages pour retranscrire la dissociation
Quatre visages noyés dans des courbes, des couleurs, des formes pour retranscrire la dissociation. Je voulais m’amuser avec les courbes, les formes, les cercles, les traits. Un petit clin d’œil 🙂

BMP – Atelier dimanche 2 mai 2021 « Se retracer, exploration de la ligne »

Mon idée du premier temps, était de noyer dans le mouvement et dans les formes circulaires cette dissociation. La retranscrire. Mais entre-temps cette idée a pris une autre dimension.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’aimais bien cette idée : noyer le mouvement de dissociation à travers les couleurs comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé.
Mon envie, que cette dissociation ne soit visible et comprise que par moi et non par les autres.
De plus, je me suis rendue compte que je devais remplir la feuille entièrement, comme pour contenir ce mouvement de dissociation qui peut m’entraîner au loin. Il fallait donc ne laisser aucun blanc où il pourrait m’entraîner. Une envie de couleur était bien implantée.
Me concernant, qui dit mouvement de dissociation dit visage, visage uniquement car le reste du corps n’existe plus pour moi. Visage aussi, car c’est l’emplacement du cerveau, et comme c’est le cerveau de la personne qui disjoncte et qui provoque ce phénomène de dissociation dû à un souvenir, à une violence traumatisante par exemple. Je me suis dit donc faire apparaître ces visages qui retranscriront les parties émotionnelles de la personne.
C’est donc quatre visages qui ont pris forme sur ma feuille. J’ai trouvé très agréable, ce mouvement qui les faisait apparaître avec mon crayon à papier. J’observais mon poignet bouger sans aucun problème. Au bout de ce poignet, il y avait ma main et au bout : les doigts.
À ce moment-là, je ne voyais pas mes doigts bouger. Simplement ce poignet qui attirait mon attention. C’était comme si je faisais une nouvelle découverte. Il y avait cette légèreté dans le déplacement de mon crayon sur ma feuille. Il y avait toujours cette continuité, un peu comme une infinie. Une liberté dans mon mouvement tout comme pour faire naître la forme de mon esquisse. Aucune limite, du moins je ne la sentais pas, je ne la voyais pas non plus. Une fois mon esquisse terminée, je suis passée à l’étape de mettre les premières couleurs. J’étais très attirée par l’orange, le jaune, le bleu, le violet, un léger marron. Passant légèrement du plus clair au plus foncé, donc des dégradés. Cela m’amusait. L’envie de mettre plein de tons résonnaient de plus en plus dans mon cerveau et ça suivait par la suite dans ma tête. Et subitement, la situation de dissociation n’était plus dans ma tête. Une fois ma production terminée je l’ai posée sur mon chevalet, et là subitement, j’avais envie d’agrandir ma production et de faire apparaître encore plus de formes.
C’est ainsi que j’ai rajouté des cercles et encore des courbes.
En fait, je crois que mon cerveau n’était pas rassasié, et l’envie d’agrandir encore et encore était là, mais tout en restant sur le chemin des couleurs gaies et douces. Mon idée de départ: mélanger le mouvement des dissociations dans des courbes avait disparu.
Une fois ce rajout terminé, j’ai mis d’autres couleurs aquarelles. Je ne me posais même pas de question, je prenais plaisir à agrandir la production du départ.
Pour les finitions, quelques coups de crayon de couleur aquarelle.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

C’est production a été conçue sur une feuille blanche 38X48 cm J’ai utilisé également un crayon à papier HB, peinture aquarelle et crayons de couleur aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production et je revois encore ce mouvement que je faisais avec mon poignet. Et avec mon crayon à papier. J’ai l’impression que celui-ci a apportée un apaisement dans ma tête. Mon cerveau ne me semble pas par contre plus lourd. J’aperçois un 5ème visage. J’apprécie cette légèreté qui est apaisante dans ma tête de dessiner.