BD – Atelier d’art plastique au jardin parc de la Gloriette

Atelier d’art plastique au jardin de la Gloriette.

Quoi de mieux que de refaire un atelier d’art plastique au jardin de la gloriette, en nous trouvant une table à l’ombre. Nous pouvons profiter du soleil et de l’ombre, de l’eau. Que demander de plus.

Les thèmes de cet atelier d’art plastique, était de travail en duo. Il fallait faire appel à l’imagination, au mouvement du crayon, du poignet, et si possible garder les yeux fermés. Les personnes allaient jouer également avec les couleurs. Ceci permettant de frôler le lâcher prise, ce qui est si difficile.

Les consignes:

1- Sur deux feuilles collées ensemble il fallait bouger son crayon sans réfléchir. La personne qui reprenait le trait du crayon de celle qui l’avait devancé, devait le reprendre à l’endroit où le trait s’était arrêté. Mais le reprendre sans réfléchir, tout en laissant le crayon bouger sur la feuille, sans vouloir dessiner une forme qui s’était déjà mise en soi, c’est difficile. Certaines personnes ont eu des difficultés mais avec de la douceur, elles y sont arrivées.

2- Étape suivante a été de trouver parmi tous ces traits et courbes fait au hasard par les deux personnes, d’autres formes et c’est là qu’il fallait faire appel à son imagination. Un peu difficile au début comme exercice pour les personnes. J’ai entendu pas mal de oh lala…

3- Une fois les formes trouvées, il fallait y  écrire le nom de celle ci à l’endroit précis.

4- Une fois ceci terminé la dernière étape était d’y incorporer des couleurs à l’aide de gros feutres.

De fait, cet atelier est en cours, il continuera la semaine prochaine.

Autour des tables la bonne humeur était là. Plusieurs sujets de conversation ont vu le jour. Celui sur le coronavirus semble prendre moins de place. Les personnes ont vraiment profité de ce moment à l’extérieur.

J’ai également fait faire une pause musicale. Les personnes en ont profité pour chanter ensemble. Elles ont même eu le plaisir d’écouter pour certaines leurs chansons préférées, ce qui a crée encore plus de bonne humeur .

C’est ainsi que nous avons vu apparaître les premiers dessins avec de drôles de formes. C’est ce qui a permis d’avoir des échanges rigolos au moment des explications.

Pour terminer cet après-midi nous avons dégusté des pastèques bien fraîches, ce qui fut apprécié de tous.

BMP – Une larme douce au cœur jaune

BMP – Une larme douce au cœur jaune
Une larme douce au cœur jaune, mise au dernier moment.
Je voulais des couleurs, quand ça me dit couleur dans ma tête, je fonce et je prends mon pinceau.
Bon couleurs, oui, mais de fait je voulais plus et c’est le mélange qui me plaisait d’avantage.
Un mélange de couleurs en passant par le rouge, le bleu, jaune, mais cette fois-ci avec l’eau des glaçons qui fondaient à vu d’œil et le mouvement de mon pinceau tout de suite, à cet instant..

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

En ce moment je suis par moment dans les nuances, quand j’écris cela, je veux dire qu’entre le blanc et le noir, il se trouvent d’autres tons. C’est un peu cela que je travaille aussi en moi. Ne pas fonctionner en tout ou rien, ne pas avoir un avis trop direct. Les nuances peuvent parfois apporter beaucoup au moral et à la manière de voir le futur… Même si L’épée de Damoclès se fait sentir au dessus de ma tête. Mais même pas peur !
Je me disais aussi qu’on pouvait percevoir ces nuances sur notre visage, et mon idée était de dessiner un visage et de l’entourer de nuances en couleur et donc en peinture aquarelle, comme pour les encastrer et même les mélanger entre elles.
Mais en dehors de ce visage, je voulais aussi, le faire apparaître avec quelques morceaux mais bien tenus les uns dans les autres. J’aime bien cela, car chaque limite, chaque contour des morceaux, font penser à des cicatrices fermées. Je veux dire que c’est bien cicatrisé. En fait, il faut que tout soit cicatrisé. Voilà ce que je pensais au moment de la création cette production.
J’ai donc commencé par faire apparaître toutes les lignes en laissant la place au centre pour ce visage entier. Des traits entre eux et concernant les espaces, ils ne seront pas les mêmes, un peu pour faire disparaître une routine, un peu pour faire fuir les distanciations ! C’est ce qui me parle en moi.
Puis, j’ai commencé à dessiner ce visage, avec pas forcément une émotion, mais avec des morceaux bien emboîtés. Il fallait que cela soit très solide. Puis j’ai continué avec les deux mains celles-ci sont ouvertes, comme pour exprimer que l’ouverture est bien là, avec les doigts en mouvement.
Une fois mon esquisse terminée, je suis passée à la “robe”, et je me suis amusée tout en gardant mon sérieux, à mélanger les couleurs les unes avec les autres. Mais pourquoi dans ma tête ça me dit sérieux ? non, je m’amuse !
Dans ma tête il fallait que ce soit discret avec des couleurs limites absentes, j’ai fait attention au choix des couleurs, je ne les ai pas choisies au hasard, même si celui-ci crée souvent de belles surprises.
Dans ma tête, je ne cherchais pas non plus à faire apparaître une émotion avec mes couleurs, ni même sur le visage. Je me disais que celles-ci s’exprimeront toutes seules, pour faire parler cette figure.
Au dernier moment, alors que je pensais ma création finie, j’ai voulu rajouter cette larme douce au cœur de couleur jaune, mais je ne sais pas pourquoi. Douce oui comme mes couleurs, mais une larme ça… Cette pensée m’a traversé le cerveau et donc je voulais en laisser une trace. Mais pour comprendre pourquoi, je sais que ce n’est pas toujours obligé, car parfois il n’y a pas de réponse. c’est quelque chose que je commence à admettre… De même que je ne sais pas pourquoi mes finitions sont faites avec de la couleur légèrement kaki.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, peinture aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production, et je suis attirée plus par les nuances que par le visage. En fait, certaines couleurs sont inexistantes. A la limite on n’y perçoit que les traits de l’esquisse.
Dans ma tête j’ai cette impression d’avoir une colonie de vacances mais sans en apercevoir un seul visage. Je me sens lourde mais pas angoissée du tout. Enfin je crois, car je ne sens rien. Mais l’envie de peindre ma table ça oui !