BMP – Un cœur aux instruments à vent – Les cuivres

BMP – Un cœur aux instruments à vent – Les cuivres
Je pensais avoir fait le tour dans les multiples formes du cœur, et bien finalement non ! Quand il y en a plus, il y en a encore ! Hé Hé:) !
On apprécie tous certaines musiques et on aime bien les écouter régulièrement, du moins c’est mon cas. D’ailleurs quand je dessine je mets de la musique ! J’ai eu donc cette idée de faire naître une création qui évoquerait la musique, les instruments.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Souvent dans ma tête, quand j’écoute de ma musique, je me dis : « j’aime cette musique » Les paroles ou simplement la musique touchent mon cœur, touche ma sensibilité. C’est ainsi que parfois il m’arrive de l’écouter deux, trois fois en boucle. Il y avait donc ce lien qui se mettait en place dans ma tête pour commencer les premiers traits concernant mon esquisse et c’était le cœur. Mais l’idée générale était de dessiner plein d’instruments de musique. Après ma question a été de savoir comment je pouvais introduire par exemple des cuivres (saxophone, tuba, trompette ou cor d’harmonie) dans la forme d’un cœur. C’était comme si je devais faire tenir tout un petit orchestre dans cet organe. De fait les instruments symboliseraient également la circulation sanguine, qui elle donnerait vie aux sons, à des notes de musique qui donneront naissance à de nouvelles partitions.
J’ai donc commencé par dessiner le contour du bas de mon dessin, puis je suis remontée doucement vers ce qui pourrait faire parler l’emplacement de l’artère pulmonaire, de l’aorte, de la veine cave, et de l’oreillette. Et c’est à ce moment précis que je trouvais cette pensée de remplacer ces tuyaux par tous ces instruments de musique, c’était sympa. C’est ainsi que j’ai commencé à les faire apparaître petit à petit sur ma feuille. Juste un début de leur forme afin que l’on puisse les reconnaître. L’étape suivante a été de recouvrir mon esquisse de son manteau de couleur et je me suis lancée à dessiner plein de petites formes diverses avec des crayons à pointe très fine. Je souhaitais faire travailler mon éternelle patience, ma minutie, mais aussi la spontanéité concernant la création de ces petites formes, au fur et à mesure. À chaque fois que je pouvais trouver une place pour rajouter des formes j’en rajoutais une nouvelle petite forme pour combler l’espace vide. Mais je devais faire attention à faire en sorte que l’on puisse reconnaître tous les instruments de musique. Il ne fallait pas que tout l’ensemble des formes soient trop serré, car sinon cela ferait du cafouillis. Pour l’éviter, je posais de temps en temps ma feuille sur le grand chevalet pour pouvoir en observer l’avancement.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. J’ai utilisé un crayon à papier HB. Pour le médium, j’ai utilisé différents crayons Artist Fineliner, de couleures noire et grise.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je me suis amusée et je n’ai pas vu le temps passer. Faire naître ainsi des créations de ce style, me demande beaucoup plus de temps, mais au moins mon cerveau ne part pas dans tous les sens, vers d’autres horizons. Je me sens moins barbouillée et j’ai moins de migraine. Je peux le prendre sans modération ce « remède » aux couleurs et aux formes sans effets secondaires.

BMP – Des couleurs qui font disparaître l’esquisse initiale

BMP – Des couleurs qui font disparaître l’esquisse initiale
Un jour quand je serai une très grande artiste j’arriverai à peindre sans avoir besoin de faire d’esquisse auparavant.
Je vais raconter ce qui m’est arrivé ce matin, alors que le tracé au crayon était sur ma feuille et attendait d’être recouvert, car quelque chose comme un coup de sang est arrivé et je voulais certes recouvrir l’esquisse, mais pas en respectant le tracé.

Comment allez-vous concrétiser votre esquisse ?

Alors au début, mon idée était de créer une composition très colorée avec des boules de feu. J’avais l’image dans ma tête, elle était prête. Je souhaitais faire, une fois ma production terminée, des finitions très carrées très propres. Quand je suis très angoissée j’ai besoin par moment de faire naître des productions ainsi.
Donc, une fois mon esquisse terminée, je fais comme d’habitude ; je sors ma peinture aquarelle, je mets quelques couleurs en vue sur mon bureau, ma palette d’un blanc éclatant n’est pas loin non plus. Je me lance. Je prends mon pinceau, j’y dépose une couleur bleue, et là subitement, je n’avais plus envie, plus rien dans ma tête, un virement total. Recouvrir cette esquisse de son manteau aquarelle, comme je l’avais prévu, me dégoûtait, m’angoissait. « Le coup de sang » était bien installé. Subitement je pose mon pinceau. Je prends à la place la spatule, un couteau en plastique et je commence à mettre plein d’autres couleurs partout sur ma feuille sans réfléchir. C’était la spontanéité qui avait pris la relève. Me voilà partie avec des gestes qui partaient de tous les côtés, et dans tous les sens. La situation « m’amuser » n’était plus assez forte !
J’observais mon esquisse disparaître peu à peu sous les couleurs,  je n’avais aucun regret. Bien au contraire, je trouvais que celle-ci devenait de plus en plus colorée, beaucoup plus colorée que cette image que j’avais au début dans ma tête qui ne sentait pas la vie ! Mon mouvement était sûr, sans évitement et hésitation. Plus j’avançais sur cette création et plus je voulais qu’il y ait de plus en plus de mélanges. Dans ma tête je me disais qu’il y aurait  bien d’autres esquisses à faire naître. Ce qui me rassurait également, c’est qu’il n’y avait aucune finition à faire apparaître. Les finitions me prenaient la tête !
En fait cette création est vraiment naturelle, spontanée, et c’est ce que j’apprécie le plus.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB, peinture aquarelle. Spatule et couteau.

Que ressentez-vous en regardant votre création ?

Je regarde ma production, une partie dans ma tête sens un regret mais une autre partie s’amuse car cette production la renvoie à la douceur. Mais aussi à des éclats de couleurs, comme du feu dont les braises s’envoleraient. Je ne sens pas le danger. Concernant cette production, celle-ci peut être  regardée dans tous les sens.