BD – Dissociation en rubans mauves

BD-– Aquarelle-n°-455-–-Dissociation-en-rubans-mauve-5Dessin réalisé à l’aquarelle.
Consigne :
Beaucoup de rouge, un peu de bleu et du blanc.
La dissociation en ruban ça ressemble un peu à cela je trouve une fois fini.
Je me suis servie : du rouge écarlate, du bleu céruléum et du blanc de chine.
Une fois le mélange réalisé avec ces trois couleurs, je trouvais que cela ressortait en violine, ça c’était ce samedi. Je trouvais cette couleur douce, mais celle-ci a changé à mes yeux au cours de la journée, mais là je ne suis pas vraiment capable de dire quelle est la couleur, comme si je ne reconnaissais plus une seule couleur dans ma tête. Comme si je ne savais plus. Comme si je dirais même que je ne savais pas car je ne connaissais pas un nom d’une seule couleur, rien le vide, j’étais là à chercher un nom.
Le lendemain dimanche, je trouvais que cette couleur ressemblait à du rose et celle-ci m’a mis dans l’angoisse, une situation que je n’ai pas ressentie la veille, le samedi.
J’ai fait une pause en reprenant une esquisse en cour.
Mais quand j’ai repris ce tableau il y avait un petit changement  au niveau de la couleur, le rose est passé au mauve.
La concentration de dimanche n’y était pas non plus. Comme les week-ends me hantent plus que les jours de la semaine.
Plus d’absence.
Le silence était là aussi.
Quand j’observais ce dessin, je trouvais que le bas de celui-ci ressemblait à un visage de profil, l’idée d’y mettre un œil m’est venue.


Le dessin ci-dessous est réalisé avec la couleur bleue aquarelle et rouge ; bleu céruléum et rouge écarlate.
Mélanger les deux donne une couleur violette qui est difficile à travailler. Elle laisse vite apparaitre les défauts je trouve.

Apport des neurosciences affectives dans des situations de perturbations intenses du système émotionnel par Yves Mairesse

Logo-Cairn.Info_Mairesse, Yves (2012). « Apport des neurosciences affectives dans des situations de perturbations intenses du système émotionnel », Cahiers de Gestalt-thérapie, 2012/2 (n° 30), p. 62-77.
« Je travaille donc avec l’hypothèse que certains patients en situation de dépression persistante ou de retrait schizoïde ont rencontré des situations affectives traumatiques au long cours où leur organisme en construction a été débordé ou sous stimulé. Ils ont dû se couper de l’environnement et organiser leur survie psychique en dissociant certains affects intolérables. Ce sont les sensations de vide et de dévitalisation qui prédominent. Ces affects dissociés sont peu communicables par les voies de la parole car non disponibles dans la mémoire sémantique. Ces processus de dissociation se seraient mis en place dans la période de pré-langage et se produisent régulièrement, au présent, dans les situations relationnelles où l’intimité affective devient prégnante et active des émotions plus intenses. Ces personnes ne parviennent que rarement à ressentir, encore moins à identifier ces affects dissociés. Ce sont les sensations de vide, la désappropriation corporelle, l’angoisse, les troubles psychosomatiques, et l’absence de désir, qui occupent la sémiologie clinique.
Selon Schore, il s’agirait de zones émotionnelles premières, d’états somato-affectifs, ayant été très mal régulés dans les étapes précoces du développement psychique et continuant d’être dissociés ce qui appauvrit grandement les ressources émotionnelles et les capacités de contact. Des études indiquent que des nourrissons occupés à se dissocier suite à des situations émotionnelles mal régulées y placent une énergie énorme ; dès lors ces énergies ne sont plus disponibles pour engager leur développement affectif, neuronal et cognitif. »

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