Art-thérapie : « On a besoin de jouer »


Art-thérapie : « On a besoin de jouer »
Par Alexis Boulianne
Métro
14/12/2017
Diplômé des beaux-arts et en psychologie, Pierre Plante a travaillé avec des personnes souffrant de cancer, notamment des enfants, aux côtés du Dr Julien, en tant qu’art-thérapeute. Il enseigne aujourd’hui la psychologie.
Dans une classe d’arts visuels de l’Université du Québec à Montréal, une élève au baccalauréat en psychologie présente nerveusement un projet de fin de session : une toile. Elle ne maîtrise pas le médium, le trait est hésitant, la composition est maladroite. « C’est le moment, l’espace et la vulnérabilité dans laquelle tu te places lorsque tu crées qui sont importants, pas la technique », explique son professeur, Pierre Plante. Dans sa salle de classe comme dans sa salle de thérapie, M. Plante, art-thérapeute et psychologue, tente de réveiller l’enfant qui dort en chacun de nous.

C’est quoi, l’art-thérapie ?

C’est ouvrir le spectre de l’expression de soi. La peinture, le dessin, la musique ou la danse sont tous des moyens d’expression. La parole en est un aussi, mais on a souvent tendance à la surévaluer en disant : « On est adultes, on a sûrement les mots pour le dire » – mais non !
Parfois, il y a des émotions fortes qui émanent de la perte, que ce soit la fin d’une relation amoureuse, la mort ou la maladie. C’est quelque chose de corporel. On n’a pas les mots pour traduire ça. C’est là que l’art, chez les adultes, prend tout son sens.
Ça arrive plus spontanément chez les enfants, parce que les enfants utilisent déjà tout ce registre, et bien souvent l’expression artistique a plus de sens pour traduire une expérience de leur vie.

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Périgueux : l’art-thérapie, « c’est ce qui me permet d’oublier la maladie »

Périgueux : l’art-thérapie, « c’est ce qui me permet d’oublier la maladie »
07/03/2018
par THOMAS MANKOWSKI t.mankowski@sudouest.fr.
Depuis plus de deux ans, une art-thérapeute intervient à l’hôpital auprès de malades du cancer. « Quand je peins, je me vide la tête », dit une patiente.

Ce froid mercredi de février, c’est jour de peinture pour Antonietta Guerrero. C’est aussi jour de chimiothérapie. Mais son attention est davantage portée sur la coque du bateau qu’elle s’applique à reproduire à l’acrylique : « C’est ce qui me permet d’oublier la maladie quelques heures. C’est seulement au moment de m’en aller que je reprends mon fagot. »

28/02/2018
ART Thérapie à l’hopital de Périgueux, service oncologie. Art thérapeute Elodie Barbout-Paillard.
Tous les mercredis, Élodie Barbut-Paillard intervient comme art-thérapeute à l’hôpital de jour d’oncologie-hématologie. ©ARNAUD LOTH
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