Les différentes pathologies que l’Art-Thérapie peut aborder

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Le Handicap
Le handicap est une atteinte du corps, mais aussi les difficultés à réaliser les activités de la vie courante qui découlent de ces déficiences et les problèmes sociaux qui en résultent.
Le handicap est une situation socialisée vécue par un individu et par ses proches.
Les différents handicaps qu’ils soient moteurs ou psychologiques entraînent une restriction de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation.
Lorsqu’on est dépendant d’une tiers personne on a tendance a perdre l’estime de soi a cause des regards et des jugements porté sur soi.
L’art thérapie va alors travailler sur les 3 piliers de l’estime de soi :
Amour de soi : Se respecter comme je suis, pouvoir se construire après un échec, résister à la critique. C’est un rôle un peu affectif.
Vision de soi : Croire en ses qualités, pouvoir se projeter dans l’avenir, être persévérant.
Confiance en soi : Pouvoir agir sans craintes, pouvoir vivre après les échecs, pouvoir anticiper dans les projets.
De plus, il faut aussi jouer avec les facteurs internes et externes qui sont une valeur changeante avec un mécanisme fragile sur lesquels il faut toujours veiller.

La prison et les pathologies dues à l’enfermement

L’emprisonnement est un moyen de séparer le détenu de la société pour le protéger du monde extérieur, de ce qu’il pourrait faire ou qu’on pourrait lui faire.
En ce qui concerne les pathologies liées à l’enfermement on a beaucoup de point de commun entre la psychiatrie et l’enfermement carcéral :
Troubles du comportement alimentaire
Troubles digestifs
Problèmes dermatologiques
Troubles de la vision

Mais l’art thérapie va intervenir plus particulièrement sur deux autres troubles :
Troubles psychologique : Les détenus sont déprimés et cette dépression peut pousser jusqu’au suicide ou à l’automutilation.
L’automutilation devient alors une porte de sortie avec le transport aux urgences.
Traumatologie : Il existe un clivage social qui peut causer des rencontres qui peuvent être violentes (crimes, violences, ethnies, bagarres). Les comportements sont toujours portés sur l’autre, « ce n’est pas moi ». Ils rejettent beaucoup. On a toujours ne part d’innocence.

Dans l’art thérapie, le détenu découvre qu’il est capable de faire avec le respect des règles (parallèle à la vie quotidienne). La personne peut réaliser ce qu’elle a appris à l’intérieur à l’extérieur. Il faut réussir à se mettre au rythme de l’autre. Pour les détenus agités, les petites salles peuvent aider à reprendre won attention par la restriction de l’espace.
Ce qu’il ne faut pas oublier c’est qu’on pourrait être l’autre !!!!!

Les Traumatismes crâniens

Ces traumatismes provoquent de nombreux troubles :
Déficience de la motricité volontaire
Déficience de la motricité automatico-reflexe
Troubles de la communication (aphasies, paraphasie, dysphonie.)
Les images et expériences corporelles sont souvent longtemps perturbées
Troubles de la mémoire
Lésions frontales importantes
Troubles conceptualisation

La prise en charge en art thérapie se fera par une approche phénoménologique philosophique. C’est-à-dire la relation qui unis le sujet aux autres et aux choses ; La perception de l’objet et la conscience du monde et de l’objet.
Il faut savoir que la conscience du monde pour l’être humain se fait par des expériences sensorielles, gestuelles, intellectuelles et par rapport aux autres.
De plus, chez les traumatisés crâniens, on a une perte de confiance en soi. Il y a un déficit du sentiment d’existence, une déficience sensorielle de la représentation des objets par manque ou oublie d’expérience.
Psychopathologies
C’est l’homme en souffrance. Il y a une invalidation, un handicap chez la personne avec des symptômes contraignants. La souffrance va concerner l’individu mais aussi son entourage.
Dans ce genre de pathologie il va y avoir des moments de compensation et de décompensations :
Compensation : La personnalité va passer du positif au négatif en formant des angoisses. Le sujet arrive à gérer ses organismes et s’adapter à la vie sans trop souffrir.
Décompensation : C’est l’inverse. Il y a un réel état de crise quand le sujet ne peut pas surmonter cette angoisse ce qui va donner des souffrances.

Suivant les moments, l’équilibre est soit maintenu soit non.
Les signes de la souffrance peuvent s’accentuer suivant les moments de la vie. Toute évolution est source d’angoisses.
Ce sont des maladies mentales atteignant globalement la personnalité du sujet. Il y a une perte de contact avec la réalité ce qui justifie d’une prise en charge thérapeutique.
Dans la psychose, on tend à arriver à une réalité, sa réalité dans lequel le patient évolue.
le contact immédiat est rarement très bon, la relation est peu convenable et par moments il y a certaines dysfonctions.
La communication gestuelle n’est pas toujours en rapport avec les mots

Parkinson, Alzheimer et personnes âgées

Parkinson est une maladie dégénérative du système nerveux central avec disparition progressives et irréversible sans causes communes. Dans cette maladie on va retrouver trois symptômes :
l’akinésie (privation du mouvement) et bradykinésie (lenteur du mouvement). Le visage peut aussi devenir inexpressif.
Les muscles ne sont pas relâchés, ils sont rigides. On retrouve une raideur, des tensions musculaires et un ralentissement ce qui est douloureux pour la personne.
Les tremblements sont plus intenses au repos qu’en actions et touche plus particulièrement les membres supérieurs

On va constater une diminution des activités quotidiennes dont celles qui donnent du plaisir avec perte d’autonomie, perte de l’envie de faire, perte de l’image corporelle ce qui va engendrer une mauvaise estime de soi.
On travaillera sur le mieux être avec l’art thérapie.
En ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, la personne a plutôt tendance à cacher ses troubles, d’ailleurs, bien souvent, c’est un proche qui l’amène à consulter.

Les effets de la maladie sont :
Les troubles de la mémoire surtout sur les faits récents et difficultés à assimiler de nouvelles informations.
La désorientation à la fois temporelle et spatiale
Les troubles du langage (oubli d’un mot dans une phrase puis difficultés d’écriture)
Les troubles du comportement avec symptômes dépressifs, perte d’initiative, anxiété, irritabilité voire agressivité.

En ce qui concerne les soins, en thérapie il est conseillé de :
Parler avec le malade avec des mots simples pour éviter qu’il se sente exclu et l’inciter à s’exprimer
Lui raconter des épisodes de sa vie pour qu’il se sente présent dans l’histoire familiale
L’encourager dans toutes les activités que le malade aime, sous surveillance : jardinage, cuisine, activités artistiques

L’objectif principal d’un atelier d’art thérapie auprès de personnes âgées est le prétexte à la relation afin de rompre l’isolement en milieu institutionnel. La démarche de chacun doit être volontaire, la personne est en droit de dire « non » à la création mais peut être tout simplement présente en communiquant avec les autres par ses mots, ses gestes ou ses regards. De ce fait on va quand même « capter » son attention et la sortir de sa solitude. Le fait de pratiquer l’art ou seulement de l’observer améliore le bien être émotionnel et les fonctions cognitives grâce à l’intérêt porté.

Syndrome dépressif

C’est un trouble psychique caractérisé par :
une humeur dépressive avec une altération de l’humeur, une perte d’intérêt pour les autres et pour soi même, perte de l’élan vital, tristesse permanente incontrôlables ce qui va entraîner une dégradation de la qualité de vie de la personne.
La fatigue morale va entraîner le corps dans le manque de réactivité et d’activité

Le traitement va se faire dans le retour au plaisir, à la valeur de soi même car si l’on est capable de réaliser une création artistique on est capable d’accomplir de nouvelles choses dans sa vie quotidienne.
La tristesse ou la mélancolie qui bloque tout processus de guérison peut s’exposer aux yeux de la personne sous différentes formes artistique et la mettre en face de ce qu’elle refuse de voir pour avancer. Dans l’art thérapie on va plus particulièrement utiliser les arts plastiques tels que le modelage et la peinture qui font ressortir visuellement leur souffrance. Au cours du suivi art thérapeutique les statues et dessins vont être plus travaillé moins grossier et donner une autre allure du point de vue artistique et du reflet gratifiant de la personne.
Les troubles de la personnalité
La personnalité est une organisation dynamique des aspects intellectuels, affectifs, volitionnels (actions de vouloir), physiologique et morphologique de l’individu. Mais
On va retrouver des troubles au niveau de la cognition, l’affectivité, le fonctionnement interpersonnel, le contrôle des impulsions. Les troubles engendrent une souffrance significative et des problèmes dans d’environnement avec des croyances qui seront extrêmes, négatives et rigides.
On va conseiller pour ces troubles, plus des prises en charges travaillant sur le replis de soi même, les troubles de l’expression et de la communication et sur la souffrance du à l’altération de la qualité de vie.

La sclérose en plaque

C’est une atteinte dégénérative qui se fait par poussée.Elle évolue tout le temps. A chaque poussée, la personne va récupérer tout en gardant un handicap. A chaque fois, il faudra réadapter la rééducation par rapport au handicap. Ces poussées vont engendrer différents troubles dont :

troubles des membres
troubles cérébelleux qui vont avoir un impact au niveau de la parole et de l’écriture
sensation de rotation de l’objet

Le problème de la maladie au-delà du handicap c’est le sentiment d’isolement. La personne sent que son corps se détériore, elle est constamment dans l’incertitude de la poussée, la capacité a conceptualiser est difficile et la sensibilité est fortement atteinte avec un syndrome relationnel dépressif voir agressif.
Déficiences visuelles et auditives

Au niveau de l’art thérapie on va surtout s’intéresser à l’impact pour chaque catégorie et les troubles psychologiques que cela engendre.
En ce qui concerne la déficience visuelle, le problème majeur est l’imagination de l’espace. Le plus dur est de se construire une image en 3D. On va apprendre à utiliser la perception tactile et la verbalisation.
Les retentissements au niveau de la souffrance seront :
le manque de prise de risque au niveau des déplacements
grande maladresse dans la vie quotidienne
la personne se sent seule et isolée
tout contact inattendu est vécu difficilement
mauvaise estime de soi, perte de confiance et sentiment d’inutilité
la personne se sent fragilisé et reste enfermé dans son élément
accélère le processus du vieillissement chez les personnes âgées

Au niveau des déficiences auditives, l’impact principal sera le problème de langage oral. Les personnes peuvent souffrir de différences par rapport aux autres et entraîner des difficultés sur leur évolution :
sentiments d’exclusion, de replis, d’agressivité. Elle s’interroge sur leur devenir et ont un sentiment de vide et une perte d’espoir
image de soi blessée
difficulté d’apprentissage
difficulté à symboliser et représentation de l’abstrait difficile.

Oncologie

Il est très difficile pour un malade de devoir subir cette épreuve qu’est l’annonce de cette maladie stigmatisant et les traitements qui en découlent : chirurgie (parfois mutilante), radiothérapie et surtout chimiothérapie. Cette dernière va entraîner une chute des cheveux brutale et va provoquer un traumatisme psychologique sur l’image de soi.

La prise en charge se veut globale, prenant en charge les symptômes physiques, psychologiques et spirituels, en centrant toujours son attention sur l’humain. Elle a pour mission d’accompagner le patient et la famille.
L’art thérapie peut aider des patients atteints de cancer dans l’aide ou le suivi aux soins. Un approche art thérapeutique combinant dialogue, imagination visuelle, jeux et dessins, induit des comportements positifs avant, pendant et après une intervention médicale douloureuse comme une ponction lombaire ou une chimiothérapie. L’art thérapie améliore le bien être, favorise la communication, aide à gérer les conflits émotionnels relatifs au cancer, diminue les symptômes de détresse et améliore la qualité de vie par une meilleure image de soi et de son corps.

Anorexie

C’est un trouble grave du comportement alimentaire d’origine psychologique, caractérisé par le refus d’absorber des aliments. Ce n’est pas une maladie au sens propre du terme mais un symptôme, c’est-à-dire un signe révélateur d’un problème psychologique.
L’anorexique, comme le boulimique souffre d’un trouble important de la perception de son corps. Il est intéressant de noter que cette affection est en augmentation dans notre pays où le corps est affiché partout et où la « minceur » fait figure d’idéal.

Le premier temps de la prise en charge est l’hospitalisation en vue d’une réalimentation progressive, qui peut nécessiter parfois le recours aux perfusions ou à une sonde d’alimentation gastrique. Cette réalimentation s’inscrit dans un contrat de poids avec le médecin et a pour objectif l’obtention d’un certain poids dans un délai fixé.
Pendant cette première phase la personne est en général coupée de sa famille ce qui l’atteint psychologiquement. Elle est en souffrance, se sent seule, veut partir et se défend contre tous soins.
Une psychothérapie s’avère très utile en complément de la réalimentation. Néanmoins, elle est impossible à instaurer en l’absence de toute demande.
Dans l’atelier d’art thérapie, on va travailler plus particulièrement sur l’image de soi car l’image du corps est perturbée, elle n’est pas réelle et la personne n’a pas conscience de sa véritable image. On va utiliser les techniques du modelage et du dessin au fur pour retrouver cette identité.

Schizophrénie

La schizophrénie est la plus fréquente des maladies mentales chroniques. C’est une maladie extrêmement pénible avec souffrance psychologique intense et dont le principal risque est le suicide.
Le début peut être brutal et se manifester par un délire et des hallucinations.
Au fur et à mesure, la maladie peut s’aggraver et associer plusieurs troubles :
sentiment de dépersonnalisation (perte de la notion de son corps)
troubles de la pensée qui devient anarchique et incohérente
troubles du langage
troubles de l’affectivité (aime ou déteste tout à la fois)
troubles psychomoteur (mouvements répétitifs ou attitudes inadaptée)

Il est prouvé que les schizophrènes qui bénéficient d’un bon soutien et d’un traitement bien suivi sont moins souvent hospitalisés que les autres et ont moins de rechutes.

En thérapie, il faudra veiller à fournir des repères stables, simples et surs. De ce fait l’atelier d’art thérapie se veut régulier en jour et en heure et sécurisant pour la meilleure prise en charge possible. On travaillera plus particulièrement avec les arts corporels pour reprendre en tête l’image de soi qu’elle soit physique ou mentale.

L’accident vasculaire cérébral (AVC)

L’AVC est causé par une perturbation soudaine de l’irrigation d’une partie du cerveau. Les conséquences sont différentes selon la zone cérébrale touchée. Peuvent être atteintes :
les fonctions motrices avec paralysies
les fonctions sensitives avec diminution ou disparition de la sensibilité
les fonctions visuelles avec diminution ou vision double
les fonctions du langage avec difficultés d’élocution
la mémoire
l’équilibre

Même si l’état initial du patient est préoccupant, il peut heureusement s’améliorer de façon importante au fil du temps. En ce domaine, tout est possible. Des exercices adaptés et constants sont à l’origine de progrès que l’on n’aurait guère crus possibles au début.

Les interventions des différents soignants sont complémentaires. L’objectif commun est de rendre la personne aussi autonome que possible.
L’art thérapie se définit rééducation par les activités artistiques au sens large du terme.
L’art de l’art thérapeute est de trouver, selon l’évolution du patient, les exercices manuels comme l’art plastique, les créations de son corps par les arts corporels à élaborer les plus aptes à solliciter la motricité de l’ensemble du corps à travers le geste.
L’art thérapeute intervient par la réalisation d’activités artistiques de la simple patouille avec de l’argile au modelage plus complexe et plus précis. Tout cela contribue à stimuler l’attention et la mémoire.

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Art-Thérapie – Anorexie – la femme qui peignait avec des épices

epicesPar Cecile Abdesselam
Ses pigments s’appellent cannelle et gingembre, curcuma et paprika. Peindre avec des épices, c’est une façon, pour cette jeune artiste peintre qui expose en marge de la FIAC, de combattre son anorexie mentale. Un bel exemple d’art-thérapie.
Souad a aujourd’hui 36 ans ; elle souffre de troubles du comportement alimentaire (TCA) depuis l’âge de quinze ans. Mais c’est son premier accouchement, en 2009 qui la fait sombrer dans une forme grave d’anorexie.
« Je n’avais jamais eu d’appétit ; mais là je ne prenais carrément plus le temps de manger. De me poser. Petit à petit, j’en suis arrivée à ne plus manger du tout. «

Son premier fils naît avec une fente labio-palatine, qui nécessite plusieurs opérations ; les parents courent de l’hôpital au travail : « Je me suis oubliée », reconnaît Souad. Qui ajoute : « Manger ne me manquait pas ; j’étais dégoûtée de tout, surtout des odeurs ; dès que je sentais, ne serait ce que le parfum d’un croissant en passant devant une boulangerie, j’avais des nausées. » Alors, la jeune femme continue  à maigrir sans que personne ne s’en aperçoive : « Mon mari était surtout préoccupé par le bébé… ». Lentement, elle se désociabilise : « Je m’arrangeais pour ne jamais manger avec les gens. Lorsque j’avais des déjeuners de boulot, j’arrivais au moment du café. En fait, on adapte sa vie à son comportement alimentaire… »  Jusqu’au jour où elle pèse 36 kilos, et qu’elle n’arrive plus à se lever du tout : « Mes épaules étaient trop lourdes, je ne pouvais plus me porter moi-même » résume-t-elle avec une lucidité toute poétique…Son généraliste l’expédie alors d’urgence à l’hôpital psychiatrique ; ce même généraliste qui va formidablement l’aider, en lui demandant de « trouver ce qui va matérialiser ce dégoût de la nourriture ; et parvenir à le tenir dans sa main. »

Les épices : « la plus petite particule alimentaire »

C’est au mariage de sa petite sœur que Souad trouve l’objet de son défi : lors de cette cérémonie à la marocaine, les femmes utilisent d’énormes sachets d’épices pour préparer leurs plats. « En fait, elles symbolisent tout ce qui me pose problème: les épices donnent de la saveur, mais aussi de l’odeur à un plat, c’est minuscule et pourtant tellement présent ! C’est la plus petite particule alimentaire ». La jeune femme prend d’abord du gingembre et de la cannelle dans sa main ; « Ca n’a l’air de rien, mais c’était très dur pour moi ». Puis elle décide de s’en servir comme des pigments sur une toile. Celle qui n’avait fait  que des collages ou des dessins, travaille la matière fine et volatile du gingembre gris, de la rousse cannelle, puis du curcuma à la belle teinte ocre, et du paprika flamboyant. Petit à petit, elle exorcise son dégoût de la nourriture, elle entame une véritable art-thérapie. Elle naît à la fois à l’art et à la vie. « La toile est comme un bébé qu’il faut nourrir; elle est fragile; et les épices périssables… J’ai dû imaginer un film protecteur à la base de gel et de pierre ponce pour protéger mes tableaux. » Souad dirait-elle qu’aujourd’hui elle est soignée ? La jeune femme reste prudente : « Je souffre de TCA depuis toujours ; ce qui est certain, c’est que ça m’oblige à me confronter à mes ennemies, les odeurs…et puis j’ai pris dix kilos en dix ans. Je suis sortie du danger… » Se servir de ses phobies pour créer, l’a aidée. Aujourd’hui, Souad est une artiste reconnue qui expose ses toiles*.  Mais la jeune femme ne fait pas de prosélytisme : « L’anorexie , ça ne veut rien dire ; il existe un million d’anorexies différentes ; chaque femme doit chercher son propre moyen  de s’en sortir ».

Souad GOJIF (@SouadGojif) | Twitter
http://souandyou.fr/les-secrets-de-souad