Du – Technologies nouvelles et nouvelles pathologies – Théories du virtuel et applications en psychologie en santé, éducation et culture

Serge Tisseron et Frédéric Tordo sont très heureux de vous annoncer qu’ils dirigent le premier Diplôme Universitaire (D.U.) sur le virtuel en France (Paris 7 Diderot), dans le domaine des sciences humaines et sociales :

« Technologies nouvelles et nouvelles pathologies : Théories du virtuel et applications en psychologie, santé, éducation et culture ».

Nous nous attacherons à poser, et à enseigner, les bases d’une nouvelle culture du virtuel qui bouleverse tous les domaines : le travail du lien à soi-même et aux autres, le rapport à sa propre image et à l’ensemble des représentations qui nous entourent, la relation au temps, à l’espace, aux divers apprentissages et aux formes de la connaissance.

Ces bouleversements suscitent de nouvelles formes de réseaux sociaux et d’organisation familiale, mais surtout des nouvelles formes de normalité et des pathologies émergentes. Le but de ce Diplôme Universitaire est de permettre aux professionnels et futurs professionnels d’acquérir des compétences professionnalisantes dans les domaines des psychothérapies (utilisation du virtuel comme médiation, indications en fonction des troubles psychiques, thérapies individuelles et groupales, etc.), de l’évaluation diagnostique (psychopathologie des nouvelles normalités et pathologies liées au virtuel, psychométrie des usagers excessifs, etc.), de la santé (psychologie et psychanalyse du virtuel avec le nourrisson, le jeune enfant, l’enfant, l’adolescent, le jeune adulte, l’adulte ; sociologie, médecine et neurobiologie du numérique) et de l’éducation (introduction au serious game, apprentissages et remédiations).

Quatre axes, correspondant à quatre modules d’enseignements, structurent cette année universitaire :

1. Définitions et enjeux, du virtuel psychique au virtuel numérique ;
2. Nouvelles normalités, nouvelles socialités et nouvelles pathologies suscitées par le virtuel ;
3. Le virtuel au service du soin et de l’éducation ;
4. Au-delà du virtuel, vers une clinique de l’environnement non humain : Web 3.0 et Robots.

Vous trouverez la brochure universitaire d’inscription pour l’année 2013-2014, qui commencera en novembre 2013, en suivant ce lien http://www.ep.univ-paris-diderot.fr/spip.php?article582. Nous espérons vous voir nombreux pour cette nouvelle aventure du numérique. Merci de faire suivre cette information auprès de vos réseaux.

Serge Tisseron et Frédéric Tordo, frederic.tordo@orange.fr

L’effet de présence. De l’immédiateté de la représentation dans le cyberespace

Bertrand Gervais – « L’effet de presence », Archée , n° 4, mai 2007.

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À quoi reconnaît-on l’efficacité d’une représentation ?
La réponse est connue depuis l’Antiquité : c’est à sa capacité de rendre présent ce qui ne l’est pas et d’assurer l’illusion d’une présence. Une représentation n’est efficace que si elle parvient à convaincre le sujet qui en interprète les signes – lecteur, spectateur ou témoin –, que quelque chose a commencé à apparaître et que cette présence ne lui doit rien, marquée par un certain dynamisme, par une relative autonomie et par une densité dont l’effet premier est l’impression d’une grande permanence.

Évidemment, l’efficacité d’une représentation dépend des dispositifs en jeu. Cependant, elle ne dépend pas tant de leur complexité, de leur puissance ou de leur nouveauté que des pratiques qu’ils permettent de développer et des conventions qui se sont déployées à leur usage. Ainsi les procédés littéraires, dramatiques ou cinématographiques tirent leur efficacité générale des horizons d’attente de leurs lecteurs et spectateurs. Leur pérennité est garante de leur pouvoir, puisque leurs effets dépendent d’habitudes déjà établies que des stratégies nouvelles viennent surdéterminer ou, encore, déjouer.

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