Le Télégramme – 28 novembre 2014
Jusqu’au 16 janvier, la médiathèque expose une série de portraits réalisés par des patients de la clinique de l’humeur de Kerglanchard, à Quimperlé. Une manière de mettre en lumière l’atelier d’expression plastique créé en janvier 2012 au sein de l’établissement par Chantal Guyader. « Je pense que l’art est une bonne façon d’ouvrir le champ des possibles ». Si la phrase résume le travail que Chantal Guyader effectue quotidiennement avec ses patients, elle peut également s’appliquer au parcours professionnel de l’infirmière. Au pôle psychiatrie depuis près de quinze ans, elle se découvre en 2009 une passion pour l’art. « Depuis je n’ai plus arrêté de peindre ». D’abord pour elle, avant qu’une rencontre avec un art-thérapeute ne l’amène à envisager de pouvoir intégrer le processus créatif comme un maillon essentiel dans la chaîne des soins apportés aux malades. « J’ai débuté dans un cadre expérimental. Je me suis vite aperçue que cela apportait un réel bien-être ». Elle sollicite alors la direction de l’établissement pour l’ouverture d’un atelier d’expression d’art plastique qui voit le jour en janvier 2012 au sein de la clinique de l’humeur. Sur prescription médicale Même s’il est ouvert à tous les patients, l’atelier est destiné principalement aux personnes souffrant de troubles bipolaires qui fréquentent l’hôpital de jour. La participation aux ateliers est prescrite par les médecins de l’établissement. « La plupart sont des novices et découvrent la pratique artistique en rentrant dans l’atelier ; eux-mêmes sont souvent surpris de ce qu’ils sont capables de créer ». Et de citer l’exemple de cette patiente qui, prostrée, pouvait à peine tenir un crayon au début de ses séances d’art-thérapie. « Aujourd’hui, elle a repris confiance. C’est pour elle un lieu où elle peut exprimer beaucoup de sentiments jusqu’alors enfouis ».
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