Profession art-thérapeute
Sudres, J.-L., Moron, P., Roux G. (2002). La profession d’art thérapeute : étude préliminaire prospective, AnnMéd Psychol 2002 ; 160 : 151–7
Résumé – Que ce soit sous l’expression de « thérapie médiatisée » ou encore « d’atelier d’expression », l’art-thérapie traverse aujourd’hui la plupart des espaces de soins. Ceux qui l’exercent affichent des professions et des compétences variées déroutant les autres soignants et les responsables administratifs. L’absence de diplôme d’État et donc de reconnaissance légale renforce ce flou malgré sa popularité. Sur l’étayage du premier annuaire français regroupant les praticiens « art et psy », les auteurs ont procédé à une analyse quantitativo-qualitative de son contenu.
Les résultats
Les résultats permettent d’individualiser à travers un ensemble de variables standardisées (sexe, profession de référence, région, lieu de formation, formation complémentaire, médiation utilisée, type d’intervention, âge du public d’adresse, déroulement et secteur d’activité, enseignement, publication et recherche) deux typologies : le praticien « art et psy » non art-thérapeute et le praticien art-thérapeute. Chacune d’elle est commentée en mettant l’accent sur la nécessité : d’une information précise sur cette profession ; d’une formation de base alignée sur les standards anglo-saxons ; de réfléchir sur la légalisation de cette profession ; de développer des travaux théorico-cliniques de qualité scientifique. © 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS
art-thérapie / formation / profession / psychiatrie / théorisation
…/… Très souvent pour les art-thérapeutes, le mot « recherche » se connote avec celui de « réflexion sur… » et / ou « d’intérêt pour… » sans que cela se formalise par un protocole de travail clinique. Leur quasi-absence de connaissance méthodologique pour objectiver qui des processus, qui des résultats thérapeutiques, finit par laisser place à des démarches floues et étriquées.
Publications
Enfin nombre d’entre eux seraient bien inspirés de se soucier de la qualité des revues auxquelles ils adressent leurs productions écrites. Chacun sait que l’existence d’un comité de lecture et / ou l’indexation dans les banques de données bibliographiques constitue le minimum pour une reconnaissance des travaux publiés. Tous les éléments sus-évoqués se conjuguent pour démontrer quelques-unes des failles qui traversent la formation des art-thérapeutes français.
Avec ce travail préliminaire que nous ne manquerons pas d’approfondir, nous avons, conformément à notre hypothèse de départ, tenté d’effectuer une mise en lisibilité de la profession d’art-thérapeute dans l’hexagone. Ses évolutions et le fait qu’elle soit aujourd’hui à la mode ne doivent pas nous détourner des problèmes pragmatiques de professionnalisation qu’elle soulève. La psychiatrie a certainement un rôle à jouer dans cette dynamique.…/…
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