Je souhaitais retranscrire d’une autre manière le blanc des dissociations, par exemple un visage où il manquerait des morceaux, ainsi que le début du corps qui devrait être là. Qui dit dissociations, dit trous.
En fait, je dessinerais une forme où l’on pourrait bien apercevoir la forme d’un visage, avec la place du cou et des épaules.
Dans ce « travail », je représenterai trois éléments qui prendront place sur ma feuille, mais aussi à l’intérieur de ma composition. Il y aura donc : « le blanc des dissociations, un portrait et surtout le mouvement des mains qui, par leur emplacement, position, apporteront un sens et une forme à ma production, sans oublier le manteau de couleur.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Pour m’aider, je commence par dessiner le début du visage de profil, le nez, la bouche, les yeux, en utilisant la partie de la main qui se rattache au poignet.
Ensuite, c’est à partir de là que le « jeu de mains » va prendre de plus en plus de place. Pour exprimer ceci dans l’image que j’avais en tête, je devais faire naître au total deux fois deux mains, avec des doigts qui bougent. Ceci devant m’aider à tracer la forme du visage.
Après avoir fait apparaître le début de celui-ci, je continue en dessinant les cheveux qui seront intégrés dans le mouvement des doigts, mais dans une deuxième main. Pour finir mon ébauche, je donne vie à un cou et à un haut d’épaules, avec d’autres mouvements de « jeux de mains ».
Ma forme créée au crayon à papier est donc bien là sur ma feuille. Il ne me reste plus qu’à trouver les couleurs avec comme médium la peinture aquarelle. Je me suis alors promenée dans les tons marron-clair et marron plus foncé. Un peu de couleur noire mélangée dans du gris et du marron plus clair.
Les finitions ont été faites soit au pinceau, soit au feutre marron. Je voudrais apprendre à faire toutes les finitions avec mon pinceau, mais ma concentration se fragilise bien vite !
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette production a été conçue sur une feuille 36 X 46 cm. J’ai utilisé de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour terminer des feutres marron clair et foncé.
Que ressentez-vous face à votre peinture ?
Je regarde ma production de loin, je souris, car personne ne pourrait penser que j’aborde le mouvement et la situation des dissociations. En fait, c’est cela qui est agréable. Je dépose sur ma feuille ce que moi je désire, et les personnes observent voient ce qu’elles veulent : liberté de voir, d’imaginer, de penser et de voyager.