BMP – Un visage en mosaïque

BMP – Un visage en mosaïque
Il y avait longtemps que je n’avais pas fait un peu de mosaïque, alors je me suis lancée.

Comment avez-vous concrétisé votre composition ?

Je souhaitais me faire un plateau, c’est toujours utile et fait par soi-même, c’est encore mieux.
Ce qui m’a aussi attirée, c’était les couleurs des tesselles. Je pensais que je pourrais faire un mélange harmonieux au moment du collage.
J’ai donc commencé par dessiner mon esquisse directement à l’intérieur du plateau.
J’avais envie de dessiner un visage vu de profil, avec une petite barbe, dont le haut de la tête partirait légèrement dans un mouvement de morceaux. Je dois dire que morceaux et moi, ça devient une grande histoire. Il y aurait aussi un œil qui sera bien voyant, alors que la bouche et le nez seront plus dans la discrétion. Je voulais, en fait, essayer les morceaux avec de la mosaïque.
Par moment, quand je parle de mosaïque, voici les associations qui viennent : la mosaïque est synonyme de bien-être. Qui dit bien-être dit un outil pour apporter un moment de détente. Mais c’est aussi une autre façon de laisser parler l’enfant intérieur.
Dans une mosaïque, chaque élément peut, certes, être apprécié seul, mais chacun d’eux contribue aussi à la force et à la cohésion de la composition entière. J’en reviens aux divers mouvements. Sans eux, rien ne pourrait exister et c’est bien ce qui va se passer avec ma production. Le secret est là, le plaisir et les mouvements.
Mon motif étant fait,
Pour la suite, je devais choisir les différents tons de mes tesselles. J’ai fait un mélange de ce qui me restait comme du cristal de verre, mosaïque à motif, de la mosaïque et de l’argile émaillée colorée.
Je commence donc par coller mes premiers morceaux sur le visage. Le plaisir était déjà présent, j’étais contente aussi de reprendre le travail de la mosaïque. Pour le collage de mes différentes tesselles, j’ai pris mon temps, je voulais savourer. Mon visage prenait forme en couleur. J’appréciais chaque moment quand je collais un morceau. C’est la même chose pour les couleurs. Je ne les ai pas posées au hasard. Quand cela me parlait fort dans ma tête, je collais immédiatement pour ne pas laisser un autre avis venir m’embrouiller et me transformer en un yoyo. Je ris en écrivant cela, car oui dans ma tête on est plusieurs !
Une fois le visage recouvert de son manteau, je devais continuer pour faire naître le fond de ma mosaïque et pour cela, je me suis arrêtée aux tesselles de couleur blanche, il fallait que ce visage ressorte bien avec ses belles couleurs. Avant de commencer le fond, j’ai attendu que le visage soit bien sec.
Une fois tout le collage terminé, il ne me restait plus qu’à faire mon joint pour cela il me fallait :

12 cuillères à soupe rases de poudre + 4 cuillères à soupe rases d’eau, à mélanger dans un bol. Rajouter parcimonieusement de l’eau jusqu’à l’obtention d’une pâte onctueuse style « crème pâtissière » ou pâte à dentifrice.
Attention si on rajoute trop d’eau on obtiendra un joint trop liquide style « crème anglaise ». Résultat : des fissures risquent d’apparaître lors du séchage.

Concernant la pose du joint :

Il faut étaler la pâte et la faire pénétrer dans les interstices, à l’aide d’un couteau-palette souple. Nous nous aidons des doigts pour lisser le travail. Ensuite j’ai Laissé reposer ¼ d’heure. L’étape suivante a été que je prenne une éponge bien essorée, pour nettoyer grossièrement le travail. Bien rincer et bien essorer à chaque passage. Après séchage, j’ai rajouté quelques tesselles sur les côtés, un rappel des couleurs collées puis de la peinture blanche pour faire une finition plus propre.

C’était l’avant-dernière étape, car je devais ensuite, une fois tout bien sec, nettoyer ma composition avec du vinaigre d’alcool blanc pour bien faire ressortir les couleurs, et passer du verni.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Un plateau en bois de 50 cm de long et 40 cm de large, des tesselles de plusieurs couleurs, une spatule, de la colle, un pinceau, une pince a épiler et du ciment pour joint.

Que ressentez-vous devant votre création ?

Cela m’a fait plaisir de reprendre un peu la mosaïque. Je ne me sens pas angoissée, du moins, je ne me sens pas serrée à l’intérieur. J’ai pris mon temps et le plaisir ne s’est pas évadé de ma tête.
Pour terminer, je voulais rajouter au cour de la naissance de cette production, je l’avais montrée à ma petite dernière, qui y avait trouvé une forme de licorne. Je trouvais cela intéressant. Comme quoi les formes peuvent nous faire rêver. C’est trop chouette.

BMP – Un visage de profil avec de la couleur noire

BMP – Un visage de profil avec de la couleur noire
Quand une couleur me parle dans ma tête, je la retranscris dans une forme. Ce matin c’était à la fois la couleur noire et l’envie de dessiner des morceaux. Voilà, ce que je voulais intégrer dans ma nouvelle composition.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Je commence donc par dessiner ce visage, en le dessinant de profil car cela permet de bien percevoir tous les morceaux que je vais agencer, coller les uns contre les autres avec cette couleur noire qui, par moment, va les séparer. Je ne souhaitais pas que les fragments soient éparpillés, car je voulais que cela fasse un tout : ne rien perdre ni des souvenirs, ni des idées. Par contre, seul le visage, le lieu de la pensée était important. Pas le corps.
Mon esquisse était terminée avec à l’intérieur, toutes mes envies, mon pouls qui tape comme un « malade », la pression sanguine qui circule comme la tempête, sans oublier toutes mes idées positives et négatives. Pourtant j’avais un peu de mal à me sentir moi. J’avais la sensation que ça me tapait partout. Il n’y avait pas de début et de fin c’était en continuité.
Mais mon ébauche était bien là, et je devais la recouvrir de cette couleur noire qui me parle tant dans ma tête ce matin, mais aussi de tons moins foncés.
Je commence donc par déposer mes premiers gestes colorés avec de la peinture aquarelle et des feutres aquarelles qui nous emmènent dans le violet, le rouge, le gris et noir. Puis je continue à me promener dans le bleu, l’oranger, le vert pomme, le marron et la couleur kaki. Tout en rajoutant ma couleur noire. Ce sera pareil pour les tous les contours de mes formes qui ont été recouverts de noir en cachant le trait du crayon à papier.
Je suis dans mon fauteuil que j’apprécie car il me maintient bien mon corps, à chaque fois que je m’y assoie, j’ai cette impression que celui ci va très bien. C’est le plus important qui m’aide à créer et oublier ce qui m’attend.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette création a été conçue sur une feuille blanche d’un format de 36X46 cm, un crayon HB pour dessiner mon esquisse, comme médium de la peinture aquarelle et des feutres aquarelles.

Que ressentez-vous en regardant votre composition ?

J’observe ma production, je ne me sens toujours pas trop bien dans la peau de Béatrice. Le côté plus sombre des couleurs m’attire. Je me sens penchée quand je suis debout.
Ce n’est que du bonheur quand j’arrive à dessiner !