Après la pieuvre, voici le cœur qui fait du vélo, peut-être que je vais continuer plus tard sur cette lancée.
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
D’abord un cœur, car le cœur c’est bien cette machine qui est en nous, qui nous permet de vivre, de bouger, de respirer. Si cette “machine” n’est plus, c’est la mort. Donc pour faire apparaitre cela, je voulais me servir d’une forme en train de bouger et c’est l’idée du vélo.
À vélo, car dès que les beaux jours vont revenir je compte bien essayer de reprendre mon vélo, c’est bon pour la forme ! Et pour le cœur !
Mon autre idée était de faire un tableau qui nécessiterait de la concentration et de la minutie, et donc de me servir d’un porte-plume et de son encre de Chine ou encore des couleurs liquides d’aquarelle. Il y avait longtemps que je n’avais pas utilisé cet objet.
J’ai donc fait apparaître ce cœur sur son vélo.
Puis, j’ai commencé par déposer le noir avec mon porte-plume, j’étais contente de retrouver cette plume, ça sonne l’élégance dans ma tête, alors je devais faire en sorte que mes gestes soient aussi minutieux qu’une écriture au porte-plume sur ma feuille. J’appréciais chacun de mes mouvements et je regardais cette plume métallique déposer les couleurs les unes après les autres. C’est en déposant les premiers tons que j’ai eu une autre idée : faire apparaître des roues colorées. Un plus qui nous ramène vers la gaieté ce qui n’est pas négligeable en ces jours.
Aucune finition de fait, car quand je suis arrivée à la fin de ma production, je n’en voyais pas l’utilité.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB, porte plume. Encre noir, rouge, bleu, vert, feutres à pointes fines.
Que ressentez-vous en regardant votre production ?
Je regarde ma production et mon délire est là, je perçois bien dans la rue des cœurs sur leur vélo. Et là toutes les émotions apparaîtraient.