BMP – Le Grand-Bi

BMP – Le Grand-Bi
Cette idée m’est venue à la suite d’une promenade que j’avais faite au jardin Botanique ; j’ai eu cette belle surprise de découvrir à l’entrée ce « vélo » des années 1860, un Grand–Bi fabriqué à la main par les hommes d’entretien de ce jardin. Je le trouvais magnifique : de l’art. On pouvait s’imaginer en train de le pédaler.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

En arrivant chez moi, je voulais m’amuser à faire ma propre production concernant un Grand–Bi, cela permettrait de laisser une marque concernant cette sortie, mais aussi pour cette belle surprise qui attendait les visiteurs à l’entrée de ce jardin.
Dans ma tête, c’était la situation de la pendule qui me parlait. Pourquoi une pendule ? Parce que quand je suis à l’intérieur de ce jardin Botanique, je ne vois pas le temps passer, car entre les différentes allées, les fleurs, les arbres, et les découvertes comme celle de ce vélo Grand-Bi et ce matin là il n’y a pas une minute pour s’ennuyer. Il y a également cet apaisement dans l’atmosphère de ce jardin qui nous accompagne, qui par moment fait parler le silence, mais celui-ci n’a rien d’agressif ou de destructeur.
Je devais, pour la naissance de mon esquisse, trouver un bon équilibre dans la forme, afin que ce Grand -Bi puisse bien rouler. Équilibre entre la forme des roues, tout en intégrant ma pendule dans l’une d’elles avec des aiguilles qui indiqueraient l’heure, ce temps qui passe si vite, accompagné de petits rouages, pour indiquer que le bon mouvement de cette pendule existe. Pour ma part, si l’harmonie n’était pas présente dans l’ensemble de ma création, le Grand-Bi ne pouvait pas bien fonctionner !
J’ai donc commencé par faire apparaître la plus grande roue au centre de ma feuille, puis la position de la selle, et j’ai terminé par la dernière petite roue.
Mon esquisse ayant pris sa forme sur ma feuille, je souhaitais continuer sur le chemin de l’originalité en jouant avec les couleurs aquarelles, et les mélanges que je déposerai sur mon ébauche. C’est le moment le plus important, car c’est cet habillement qui fait parler la vie, la respiration à ma composition. Cela ne s’arrête plus à de simples coups de crayon à papier sur une feuille, non l’ensemble de traits, de courbes et d’arrondis font parler la naissance d’une vie. Au final une création ! Et c’est ce que j’apprécie. À moi donc, de donner et d’incruster ce mouvement, de créer de la vie.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche de format 36 x 48 cm. Un crayon à papier HB, de la peinture aquarelle et un feutre noir.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production sur le grand chevalet et là, je me dis : et si je montais sur ce Grand-Bi de l’année 2021 à la forme d’une pendule. Du coup, j’éclate de rire toute seule, et cela me fait du bien ! Et c’est ce que j’apprécie. Sans oublier le plaisir !

BMP – Faire tenir une famille de hiboux sur un vélo

BMP – Faire tenir une famille de hiboux sur un vélo
Peut-être une dernière production pour fermer la boucle concernant les productions sur le vélo. Quoique ; aller savoir !
Mon idée était de prendre une partie du vélo, de la transformer, puis de l’intégrer ailleurs pour faire advenir une autre forme, donc un autre production. Lors de ma dernière production concernant le cœur et le cerveau qui faisaient du vélo, je parlais des roues « voilées”.
C’est en les observant que j’ai eu envie de les sélectionner en quelque sorte pour les intégrer dans une autre production, mais avec la thématique du vélo. Ces roues me faisaient penser à des yeux tout ronds. Je voulais donc garder la forme de base du vélo, que je transformerai en un animal, avec des yeux ronds.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Yeux ronds, cela fait penser à un hibou. Donc pourquoi ne pas faire apparaître une famille de hiboux, une mère et ses petits. Je me disais que cela pouvait changer un peu.
Maintenant, comment faire tenir cette famille sur un vélo, comment va-t-il rester équilibré ? Je percevais cela ainsi.
Les hiboux, je les dessinerai donc du plus grand au plus petit, ce qui permettra de bien voir la forme des roues. Cela m’a fait penser au cirque, un numéro d’acrobatie sur vélo et cette idée me plaît bien. J’aime les cirques, notre âme d’enfant n’est jamais loin.
J’ai donc mis à plat par le biais d’une ébauche cette idée. Mais je ne suis pas vraiment attardée sur les détails, car je comptais soit les faire directement à la peinture aquarelle, soit au stylo au moment des finitions, pour ne pas laisser trop de traces de crayon et de gommage. Une fois mon esquisse terminée, je suis passée à l’étape de la couleur, par le vélo : c’est donc du bleu mélangé avec du gris noir. J’avais besoin d’y voir un peu plus clair dans toutes les formes. Je m’y perdais légèrement. Puis j’ai déposé du rouge orangé sur les petites formes qui étaient sur le corps des hiboux. Cette couleur me rappelait les couchers de soleil. Enfin, j’ai mis  de la couleur jaune, orangé sur tous les corps des hiboux. Une fois j’ai peaufiné en faisant apparaître tous les petits détails comme par exemple sur les roues. Ainsi que les contours.
Toutes les finitions ont été faites aux crayons de couleur aquarelle et au stylo noir.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche de 36 x 40 cm j’ai utilisé un crayon à papier HB ; j’ai utilisé comme medium de la peinture aquarelle, un stylo noir et des crayons de couleur aquarelle.

Que ressentez-vous face à votre protection ?

J’aime bien cet équilibre qui apparaît. Ça me rassure. Par moments, j’ai l’impression de le perdre de plus en  plus en moi et de le voir apparaître dans ma production cela me dit qu’il n’est pas complètement perdu.
Je ne sais pas pourquoi je fais ce lien de ce qui se passe, de ce que je sens dans mon cerveau et ma création.
En attendant, cette forme de vélo a pris une autre vie et un autre équilibre Le plaisir de dessiner est toujours présent. Une marque toujours positive. C’est important !