BMP – Un corps de dos et qui part en morceaux

BMP – Un corps de dos et qui part en morceaux
Je reste dans les morceaux. Je voulais un corps de dos dont les morceaux se détacheraient. C’était ce mouvement de détachement et de morceaux qui se séparent, qui me plaisait. Je pensais qu’ainsi, la douleur qui est en moi, tout ce qui me fait mal, allait disparaitre pour toujours. Que ces morceaux, qui se décollaient du corps, allaient mourir en s’envolant ! Je trouvais que, ce matin, cette manière de percevoir les choses était  positive. Enlever le mal par le biais de la couleur ! En même temps je sais que rien ne pourrait être remplacé. Ce sera un vide positif, ce qui est rarissime pour moi, car je ne supporte pas le vide quand il se présente. Ce sera donc un vide positif et exceptionnel !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’ai commencé par dessiner le début du corps de dos. Ce geste ne m’a pas gênée ou angoissée, parce que je me perçois ainsi : en morceaux des pieds à la tête !
De dos, avec un visage de profil, car je trouvais cet ensemble de mouvements sécurisant, d’autant qu’ainsi on ne pourrait pas apercevoir une émotion sur le visage. Une fois le début du corps apparu sur ma feuille, je me suis amusée, par la suite, à positionner les divers morceaux de ce corps qui s’envole.
Je retranscrivais ainsi la douleur, mais personne ne pouvait s’en douter. Juste une émotion sera présente. Ah, j’apprécie cette idée, transformer la souffrance, la douleur dans de l’émotion. Alors tout le reste disparaît en silence.
Je n’aime pas les silences, mais parfois quand ils se présentent ainsi je l’apprécie, mais juste dans le mouvement de mon crayon, des formes et dans les couleurs. Mais pas dans celui de la vie !
Mais pour cela, il était nécessaire que je dépose de la couleur avec comme médium de la peinture aquarelle et des feutres aquarélables. Un vrai plaisir de déposer les tons hétéroclites. Je recouvrais mon ébauche de douceur et de positif ! Pour cela, la promenade s’est faite à travers le bleu, l’orange, le jaune, le marron, le rouge, le rose foncé sans oublier de rajouter un mouvement de mélange pour apporter cette touche de bien-être. Plus j’avançais dans mes couleurs et plus je me sentais apaisée. Les morceaux détachés ne devaient pas aller dans tous les sens, cela devait rester canalisé. Un geste qui permettait à l’apaisement de montrer le bout de son nez dans mon cerveau pour ensuite passer dans ma tête ! Cela me fait rire, parce que je me dis que j’ai vraiment une manière curieuse de fonctionner. Le corps et les morceaux sont colorés et cela, ça fait du bien ! Pour bien terminer ma composition, les finitions ont été faites aux feutres noir et gris.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Une création conçue sur une feuille 36 x 46 cm. Comme médium : un crayon HB pour mon esquisse et de la peinture aquarelle. Un feutre noir et gris pour les finitions.

Que ressentez-vous devant votre création ?

Dans ma tête, je ne me sens pas angoissée, j’apprécie les morceaux qui se trouvent sur ma feuille. Ce corps bien qu’il soit en morceaux ne souffre pas ! Le positif se fait entendre dans ma tête !

BMP – Transformation d’un visage de la moustache à la longue barbe

BMP – Transformation d’un visage de la moustache à la longue barbe
Pour une éventuelle exposition en novembre. J’y réfléchis lentement.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans la transformation du visage, le plus important, c’est de bien positionner les éléments que vont être rajoutés. Ils doivent être intégrés dans le mouvement, la forme du visage initial, y compris pour l’emplacement du nez, de la bouche et des oreilles. Il faut demander à notre cerveau de bien visionner l’ensemble, et c’est au millimètre près. Pourtant quand j’ai commencé mon esquisse, je me suis rendue compte que le mouvement des formes rajoutées ne doit pas être bridé, car ce sont bien celles-ci qui vont permettre de donner naissance à cette nouvelle transformation de ce visage.
Mon idée était donc de dessiner un visage d’homme, en incorporant à l’intérieur de celui-ci une dame, qui sera  légèrement positionnée de côté, avec une grande robe longue et une ombrelle pour se protéger du soleil. La position de son bras permettra de dessiner la forme d’un nez. Son visage sera l’œil de l’homme dont le visage est dessiné. Dans la forme de la robe, on pourra retrouver la forme d’une moustache qui, elle aussi, aura sa place pour ce visage.
Pour terminer j’avais envie de rajouter dans ce visage qui prenait forme, une jeune fille plus petite, qui, toujours de par la position, soulignera la forme de la joue de l’homme. Mais pas seulement, car on pourrait imaginer qu’elle va déposer une espèce de cercle qui nous fera penser à une forme d’oreille. Voilà, tous les éléments étaient là, ce qui a permis de donner naissance à ma composition, à ce visage d’homme transformé.
Mon esquisse terminée, je me sentais plus sûre de moi et moins angoissée. Il ne me manquait plus qu’à déposer les diverses couleurs. Pour cela, j’ai choisi comme médium la peinture aquarelle, et à ce moment-là, c’était le marron, le jaune, l’orangé, le gris, le blanc qui me parlaient, sans oublier les divers mélanges que je ferais par la suite pour recouvrir totalement mon esquisse, qui permettra donc la naissance d’une nouvelle création. Toutes les finitions ont été faites aux crayons de couleurs, aquarelles.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche de format de 36 X 46 cm. Comme médium, de la peinture aquarelle, un crayon HB pour mon esquisse et pour terminer des crayons de couleurs aquarelles pour les finitions.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je regarde ma composition : dans ma tête je ne sens pas trop mal. Cela a  été un peu complexe pour correctement placer toutes les formes, pour faire naître ce visage. Je ne rechigne pas c’est ainsi qu’on évolue. Une chose est sûre, j’y ai pris plaisir et cela, c’est le plus important !