BMP – Une femme assise la tête sur les genoux

BMP – Une femme assise la tête sur les genoux
Mon cheminent de pensées. Ce matin-là, quand je me suis levée, je me suis rendue compte que réfléchir était impossible. Dans la tête, tout semblait loin à l’intérieur. Mais je sentais battre mon pouls dans mon crâne, et je me suis mise à rire toute seule devant ma tasse. Je me suis dit : « au moins ton cerveau est encore là et bien vivant ». Je faisais en moi un lien avec ce pouls qui en cognant, exprimait la circulation de mouvement à l’intérieur de ma tête et dans mon cerveau. Mais malgré tout, cela me semblait bien loin et emmêlé en moi et autour de moi. Certes le présent était bien là, mais il me semblait légèrement bizarre.
Mais cela ne m’a pas arrêtée pour prendre mon crayon à papier et commencer à griffonner sur ma feuille, sans trop savoir l’idée qui allait en sortir !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Je m’amuse donc à faire des semblants de ronds, des ovales au bas de ma feuille avec mon crayon à papier. Sur le moment je trouvais cela amusant, mais je ne trouvais pas cela assez travaillé ; il fallait que de ces formes puisse naître une esquisse. Je trouvais que je travaillais dans le vide. Ce que je veux dire c’est qu’à chaque fois que je dessine, il faut que cela tienne debout, mais surtout que cette même forme prenne vie. Sinon, cela ne ma parle pas, donc ne m’appartient pas.
J’ai commencé par observer les premières formes sur cette feuille. En elles j’ai vu des pieds collés l’un contre l’autre. Alors j’ai continué en remontant pour en faire apparaître des jambes toujours en incrustant des formes ovales, des arrondis et des ovales. Puis j’ai continué en dessinant les bras et les arrondis des genoux, tout en gardant ce mouvement de juxtaposition. Puis j’ai terminé par la forme du cou et la tête. Une fois mon ébauche terminée, je trouvais l’ensemble de la forme dans une belle harmonie. Il ne manquait plus que la couleur du manteau. Celui-ci sera de tons bleu,  rose,  vert, rouge,  violet et orange. Le tout accompagné de mélanges multiples.
Je déposais sur ma feuille, la douceur qui était apparue subitement dans ma tête, à partir de corps dont la tête était posée sur les genoux. Un mouvement apaisant était là et se montrait. J’aimais tous les mélanges, tous les arrondis, les ovales et les ronds.
Quelques finitions ont été faites aux feutres de couleurs et noir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm, j’ai utilisé la peinture aquarelle, un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse et un feutre noir.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Je regarde ma production, :  dans ma tête, je me sens mieux. Je ne sens plus mon pouls. J’ai aimé déposer des couleurs sur ma feuille et sur ce corps. J’ai moins froid.

BMP – Une drôle de forme cubiste qui évoque un visage

BMP – Une drôle de forme cubiste qui évoque un visage
L’été est parti définitivement. Mais cela ne change rien concernant le mouvement de mes pinceaux, ils danseront toujours sur ma feuille même en automne et même en hiver ! Quand il pleut, il faut garder le moral ! De plus, les jours diminuent. Je ne voulais pas manquer ce rendez-vous avec mes pinceaux ! Dans ma tête je souhaitais du relief, du gros, et du mélange ! Amener une note colorée avec ce froid qui commence à s’installer !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Du gros, des couleurs, du relief, voici tout un programme pour passer un agréable moment avec mes pinceaux recouverts de couleurs. Comme idée de dessin, je percevais bien un drôle de visage légèrement en relief avec des formes géométriques. Un peu comme si on pouvait les pincer ou les attraper avec les doigts d’où la nécessité  du relief !
Me voilà donc lancée avec mon crayon à papier pour faire apparaître la première forme géométrique, qui retranscrira donc la forme et l’emplacement du nez ! Puis je suis descendue pour dessiner le cou et cela toujours avec des formes qui se transformaient, de plus en plus, en un léger relief. Par la suite, ce fut le tour des oreilles d’apparaître, puis le haut de la tête. J’ai terminé par le haut des épaules. Mon esquisse avait pris forme sur ma feuille et elle me faisait légèrement rire. De plus je percevais bien le relief de celle-ci : on pouvait même toucher le nez ! Pas facile, car je devais faire en sorte que ma forme ne soit pas trop emmêlée dans les traits divers et en fouillis ! Un fouillis à ne pas pouvoir s’y retrouver et trouver une sortie !
La forme sur ma feuille me rappelait le cubisme, mais celui-ci sera en relief ! Dans ma tête, c’est le relief qui l’emporte par rapport à la forme cubiste. Sur le moment ce sujet ne me parlait pas. Juste le gros du mélange et des formes !
Puis après avoir regardé mon ébauche terminée, je me suis mise à déposer les couleurs avec mon pinceau. Je me suis baladée avec les envies que j’avais en moi, à chaque instant. Il y a eu du rouge, du jaune, du vert rose, du bleu sans oublier une touche de violet ! C’était amusant de recouvrir ce drôle de visage avec ces couleurs ! J’en observais le sens, mais aussi le mouvement qu’il pouvait montrer. Toutes les formes géométriques étaient présentes, tout comme mon délire du moment qui a donné naissance à une nouvelle création. Quelques finitions ont été faite aux feutres !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille 36×46 cm. Un crayon HB pour faire naître l’esquisse. Pour la recouvrir de la peinture aquarelle et pour le fond de ma composition, du pastel sec.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Dans ma tête, je me sens carrée. J’ai froid à l’intérieur de ma tête d’un côté, mais il y a aussi de la  douceur qui se fait sentir, c’est agréable. Un rayon de soleil pointe son nez à l’extérieur.