BMP –Travailler l’eau sur mon pinceau avec de la peinture dans le godet

BMP –Travailler l'eau sur mon pinceau avec de la peinture dans le godet
Je voulais m’amuser avec les formes parfois géométrique, de profil et de face. C’était mon envie en cet après-midi.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’ai changé de pinceau, pour en prendre un, arrondi avec des poils mous, qui retient mieux l’eau.
L’idée était de mettre de l’eau directement sur les couleurs que je choisirai. Je veux dire que je verserai directement de l’eau à l’aide d’une pipette, dans le godet du ton de peinture que je choisirai. Ainsi, au bout de mon pinceau, j’aurai à la fois pas mal d’eau et la tonalité que j’aurai choisie. Le hic étant de ne pas verser trop d’eau. La juste mesure, le juste geste.
D’abord je fais apparaître mon esquisse, trois visages qui se mélangent avec le côté face et le profil, avec une légère dose de géométrie.
J’ai donc commencé par le centre de ma feuille pour y déposer, dans mes premiers traits, la bouche mais qui nous donne cette impression qu’il y en a deux, puis je suis remontée pour dessiner le premier nez au centre, ensuite le deuxième, les divers mentons, les yeux et j’ai terminé par le haut des têtes. Une fois cette étape terminée, j’ai continué par un cou et le haut des épaules. Je m’éclate !
Au final, on percevra trois visages, deux nez, trois yeux, un cou qui donne une impression de séparation et deux épaules dont une plus marquée que l’autre.
Une fois terminé, j’ai donc commencé à déposer les couleurs avec ce pinceau aux poils mous et ce plein d’eau tout en tapotant et laissant le mélange se faire naturellement, même si celui-ci déborde. Un plus qui pourrait amener un nouveau mouvement imprévu à ma composition. J’apprécie les formes géométriques, la façon dont elles apparaissent avec leurs diverses couleurs qui me semblent bien particulières quand je les regarde.
Quelques finitions faites, sans attendre le séchage car je souhaitais rajouter plus de débordements sur les couleurs à coté.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Création conçue sur une feuille de format 36 x46 cm. Comme médium : crayon HB pour mon esquisse, de la peinture aquarelle, de l’eau et un pinceau arrondi à poils mous.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Dans ma tête, je me sens rafraîchie, je me sens amusée mais dans le fond, j’ai aussi l’envie de réfléchir, mais je ne sens pas si c’est bon ou pas. J’apprécie ce débordement qui se passe dans ma tête, il me paraît moins violent. Mais parfois cela reste anxiogène !

BMP – La danseuse cubiste

BMP – La danseuse cubiste
J’apprécie de plus en plus le mouvement cubiste. Je compte me lancer dedans du plus en plus complexe, tout en m’amusant avec les couleurs, mais aussi avec ce qui se passe à l’instant présent dans ma tête. En ce jour, je vais donc m’amuser en ajoutant plus de morceaux.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans ma tête, si je dis plus de morceaux, cela veut dire une composition plus grande, mais aussi une demande de concentration plus importante. Tout ce que j’aime travailler sans oublier le plaisir de créer et de donner naissance.
L’idée de ce matin était donc de dessiner une danseuse dans ce mouvement cubiste. En habillant cette danseuse d’une espèce de tutu en dégradé. Même si je n’ai pas entièrement l’idée dans ma tête, je vais me lancer. Je vais commencer en dessinant le visage, puis en descendant peu à peu, et la forme du tutu viendra d’elle-même. Je commence donc par faire apparaître au crayon à papier la forme d’un visage pas du tout dans une forme ovale, non plus dans une géométrie. Puis j’ai continué dans un cou légèrement aplati. Ensuite j’ai fait apparaître les deux bras, l’un en l’air et l’autre en arrondi dans le mouvement du coude. Me voilà rendue à commencer à dessiner le tutu, en mélangeant plusieurs formes un peu dans tous les sens. C’est ce « dans tous les sens » qui va m’aider à terminer la forme de ce tutu toujours dans une forme géométrique dans le désordre. Un désordre bien réfléchi, pas le désordre qui nous emmène dans un brouillon total, à ne plus s’y retrouver !
Mon ébauche est terminée, je la dépose sur le chevalet, car je voulais me rendre compte si on apercevait ce tutu. Il était là, mais à mon avis trop discret dans sa forme, mais il manquait les couleurs, ce qui m’a rassurée; et je me suis lancée dans les tons pour le manteau de mon esquisse.
Alors que je me lançais à fond dans tout ce qui passe par ma tête, je savourais cette pulsion de pouvoir déposer sur ma feuille plein de mouvements différents avec mon pinceau et l’aide de mon poignet. C’est une pulsion agréable et non destructive et ressentir cela c’est comme une nourriture saine pour mon cerveau. Je m’amusais, je savourais, je kiffais ces moments où je suis présente à moi-même. Je ne voulais pas que cela s’arrête. Rien de mieux ne pouvait m’arriver en ce jour, je profitais de ce moment agréable cela me faisait du bien.
La naissance de cette création m’a permis de me promener dans les couleurs, bleu, rose, vert, rose, rouge, orange et jaune entre autre. J’observais mon poignet bouger dans tous les sens, ma concentration était happée par ce mouvement et les différentes couleurs. L’apaisement.
Pour terminer j’ai fait quelques finitions avec des feutres aux pointes fines.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres à pointe fine.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, et je perçois mieux le tutu qui était la partie fondamentale de ma composition, car sans lui, le titre n’aurait pas pu exister. Dans ma tête, je me sens emmenée par les couleurs ; mon cœur bat trop vite, mais ce n’est pas grave, car je savoure ce rendez-vous à ma manière.