BMP – Le galet coloré

BMP – Le galet coloré
Il y avait un moment que je voulais me lancer à faire un dessin sur un galet. Mais j’ai toujours reculé. Je pense que ce qui m’a mis mal à l’aise, c’est qu’il n’y a pas assez de place… Ça change de mes feuilles blanches. Mais avec le temps, je me suis dit : allez lance-toi !
Avant de commencer cette expérience, je devais me renseigner sur ce qu’il fallait comme médium.
On peut donc utiliser : des feutres aquarelles, des crayons Posca, mais c’est assez onéreux surtout pour débuter. Il vaut mieux donc se retourner, si on le peut, avec des feutres acryliques que, de mon côté, j’ai achetés chez action, plus du vernis liquide ou en bombe pour maintenir la forme de notre dessin.

Comment avez-vous concrétisé votre travail ?

Je me suis donc installée devant la fenêtre de la cuisine. Sur ma table plusieurs formes de galets ; des grands, des moyens et des tout petits.
Pour commencer, j’ai donc choisi un galet qui me semblait assez grand pour faire naître une première création.
Je n’ai pas non plus oublié de sortir mes feutres aquarelles qui me serviront pour déposer le manteau de couleur sur la surface de ma forme.
D’ailleurs, en parlant de mon esquisse, je souhaitais, pour commencer,  jouer avec les courbes… Mes premiers traits m’ont permis de faire apparaître un visage, un chapeau, un bras et une main. Ce n’est qu’ensuite que j’ai commencé à déposer les premières couleurs avec mes feutres aquarelles. Je pensais déjà à ma prochaine idée d’esquisse.
Mon angoisse avec disparu, mais quand même, il y a ce manque de place sur ce galet. Cela me rappelle un peu les limites.
Petit à petit, je dépose donc mes couleurs sur mon galet. Tout de suite, je me suis dit : il va falloir que tu fasses un autre galet avec beaucoup plus de détails. J’en reviens à plus travailler les détails, etc. Un fait que je n’avais pas l’impression de faire à cet instant présent.
Mais je me suis dit : aller, ce n’est qu’un premier essai. Tu pourras faire encore mieux.
Mon cerveau a gardé le fait que je suis dure envers moi-même. J’essaie de travailler là-dessus. Mais il y a cette pulsion avec cette voix qui me rappelle la brutalité des mères nourricières. « Avance et tais-toi et ne te plaints pas ! »
Par moments, ceci ressemble à des épées de Damoclès… Mon cerveau se met en mode, je fais. Je n’ai plus l’instinct à me poser des questions…
Pour les couleurs de ma production, je me suis promenée dans l’orange, le bleu, le violet, le jaune et une touche de rouge.
Pendant que je déposais mes tons divers, je trouvais un manque. Un moment déstabilisant, car je ne savais pas quoi faire de lui. Celui-ci en sensation dans ma tête était complètement différent. J’ai essayé de ne pas me laisser emporter par ce manque.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Un galet. J’ai utilisé un crayon à papier HB, comme médium des feutres aquarelles.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Je regarde ma production, et je ne me sens pas comme d’habitude dans ma tête, je ne me retrouve pas en elle, tout comme dans ce corps. C’est un premier essai, dans ma tête, je manque de suite. Mais cela ne va pas rester ! Je compte bien réessayer sur cette découverte.

BMP – Une peinture pas comme les autres

BMP – Une peinture pas comme les autres
Dans mes textes, il m’arrive d’écrire sur mon petit compagnon à poils de peinture.
Aujourd’hui, cette peinture le concerne.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Ce matin, alors que je me prépare à faire naître une nouvelle esquisse, mon petit chenapan à quatre pattes en avait décidé autrement. Il saute sur le bureau et s’installe sur ma feuille blanche. Ce n’est pas la première fois qu’il fait cela. Mais d’habitude, il se met sur le côté et il me laisse dessiner. Lui, en attendant, s’amuse à suivre mon crayon ou mon pinceau. Par moments, il lui arrive même de donner des coups de patte.
Comme je l’ai écrit pour cette fois-ci, mon chat chocolat ne voulait pas se déplacer, il se trouvait très bien sur ma feuille. Feuille qui, de son côté, commençait à perdre de son blanc impeccable.
Je me suis dit : ok eh bien écoute, on va procéder autrement ! En regardant mon chat j’avais cette impression qu’il me comprenait. Son regard avait envie de m’en dire long.
Je commence donc à prendre mon crayon à papier et je fais quelques gribouillages juste à côté de ses poils. Avec ce mouvement, je me suis dit : ça va l’agacer et il va s’en aller plus loin… Mais non, ça l’amusait encore plus. Il regardait mon crayon à papier comme une souris qui bougeait sur ma feuille et de temps en temps, il lui donnait un coup de pattes pour l’emmener plus loin.
Finalement, j’ai trouvé ça rigolo. Je continue, de ce fait, à faire apparaître un peu plus de traits sur ma feuille. Sachant que je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire de cette feuille après. En attendant, je ne sentais aucun agacement venant de mon chat. Bien au contraire. Sans oublier la machine à ronronnements qui s’était mise en marche. Ce n’est qu’au bout d’un petit moment que monsieur le chat a été voir plus loin.
J’avais cette feuille devant moi avec plein de traits.
C’est à ce moment-là que l’idée m’est apparue de déposer des couleurs parmi tous ces traits qui jusqu’à présent ne donnaient aucune forme. Et justement, j’allais donc m’amuser à en trouver une.
De ce fait, je prends le médium, la peinture aquarelle, et je commence à déposer les premières couleurs vives avec mon pinceau sur ce semblant d’esquisse.
J’ai trouvé cette situation amusante. D’autant plus que ma petite boule de poils était revenue me voir.
C’est vrai pourquoi aller jeter cette feuille où il y avait plein de traits. Je pense que je souhaitais laisser l’imprévu se révéler à travers ces formes.
Plus j’avançais dans mes couleurs et plus j’observais qu’il y avait un petit visage de face qui prenait forme, mais pas que. Il y avait ce grand bec de perroquet.
Ma production avait pris sa forme et avait trouvé la vie sur cette feuille. Ce qui m’a aidée à mieux terminer ma peinture.
Quelques finitions ont été faites aux feutres.
Voilà comment est né ma production avec un petit peu d’imprévu et avec la présence de mon quadrupède. Sans oublier le plaisir de recherche une forme parmi tous ces traits.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 X 46 cm. J’ai utilisé de la peinture aquarellée, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour terminer des feutres à pointes fines.

Que ressentez-vous face à votre peinture ?

Je ne m’attendais pas à cette petite histoire avec mon quadrupède à poils. Nous avons passé tous les deux un bon moment à faire naître une nouvelle création. L’imprévu de l’instant présent.
Trouver une forme dans des traits mélangés qui, au départ, étaient juste pour pousser mon chat qui était bien installé sur ma feuille.