BMP – La main de la douceur

BMP – La main de la douceur
Dans ce moment de crise sanitaire, je souhaitais faire apparaître une main qui exprimerait la douceur. La douceur on en a toutes et tous besoin !
Ce serait la main qui t’accompagne, la main qui te guide, la main qui te rassure, la main de l’autre qui te dit bonjour, la main qui serre la tienne. Ce serait la main qui accompagne en fin de vie, la main qui t’accompagne pour tes examens, la main qui effleure ton visage etc.
En effet, je trouve que depuis le début de cette crise sanitaire, nos mains sont devenues très absentes. On ne se touche plus. Alors elles restent tranquillement dans nos poches pour notre sécurité et celle des autres. Elles sont sans cessent barbouillées de ce produit désinfectant quand elles doivent se montrer !
C’est donc cette main de douceur, que je vais faire naître, comme pour lui redonner un peu plus de vie.

Comment avez -vous procédé pour la concrétisation de votre production ?

Pour faire apparaître mon esquisse, l’idée n’était pas de faire naître une main banale, classique, mais une main fermée pour retranscrirait l’image d’une main cocon qui fera parler cette douceur de la personne qui se trouve douce avec nous, je pourrais écrire des personnes. Pour retranscrire mon écrit, je vais dessiner un visage.
Mes idées étaient là. J’ai donc commencé par dessiner cette main en un seul bloc. Avec l’apparition de ce visage qui sera incorporé dans la forme de la main. Ainsi celle-ci réunira et laissera apparaître les personnages que je viens de décrire. Sans oublier la douceur, la tranquillité, le bien-être et cette présence. Tout en enrobant ces gestes de ceux ou de celles qui transmettent ce bon qui rassure, réconfort mais aussi de ce qui le reçoivent.
Pour les couleurs, je souhaitais faire un mélange de gris avec mes crayons à papier. Et pour terminer rajouter un peu de couleur avec les pastels secs. Il fallait que ma composition exprime la douceur, la sécurité et le bien être. La bienveillance, la vie et non l’incertitude, les angoisses, les peurs. face à ce coronavirus.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur une feuille de format 36X48 cm, crayon à papier HB, 6B, 4B. Carré pastels secs.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production, je me dis que cette main de douceur où qu’elle soit, ne devrait pas disparaître. Je trouve que les liens avec l’extérieur se font de plus en plus discrets depuis ce coronavirus. Celui-ci a fait changer et bousculer beaucoup de situations et de comportements. En attendant des situations resteront irrémédiables. Notre cerveau restera marqué. Un autre re-confinement, je cris dans mon cerveau ! il y a déjà beaucoup trop de dégâts qui laissent des traces pour tout le monde. (Décès, perte d’emplois, magasins fermés, dépression, suicide, solitude etc.)
Cette main de la douceur a pris forme sur ma feuille et cela fait du bien. L’atmosphère avec ce virus est anxiogène !

BMP – Une forme aux petits pointillés

BMP – Une forme aux petits pointillés
Je souhaitais faire un exercice qui consiste à faire plein de petits points pour recouvrir une esquisse. Cela s’appelle le pointillisme.
Il faut un matériel spécifique ; c’est une nouvelle découverte que je voulais éprouver.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Avant de commencer le travail proprement dit, il me fallait d’abord découvrir tous les petits instruments nécessaires.
En ouvrant le paquet, j’ai été intriguée par la forme des instruments. Je me suis vraiment demandé dans quoi je m’étais engagée. Comme toujours, même si je n’étais pas sûre de moi, je devais essayer ! Ça me démangeait.
J’ai donc pris une feuille blanche, de la peinture acrylique et j’ai commencé à faire apparaître tous ces petits points. J’avais à peine commencé que je voulais déjà faire plein de mélanges de couleur.
Mais j’ai du changer d’idée quand j’ai vu que mes premiers mouvements n’étaient pas trop aux points. Je voulais aller trop vite pour rassasier ma faim de découverte. Et en général cette période est suivie par une autre période, plus calme, qui permet un peu aux émotions de s’exprimer.
Pour cette esquisse, je voulais dessiner des mains. Elles remplaceraient des fleurs et j’y rajouterai quelques feuilles.
Pourquoi des mains ? Parce que c’est grâce à mes mains et à leur mouvement que je peux faire apparaître ces petits petits points, et bien sûr ce nouveau matériel.
Une fois mon esquisse terminée j’ai commencé à déposer mes premiers petits points de couleur. J’ai tout de suite senti que ma concentration ne devait pas me quitter. Je ne devais surtout pas trembler.
C’est vrai que je doutais de moi,  mais je voulais quand même me lancer.
Je me disais que si ce n’est pas pareil partout, cela n’avait pas vraiment d’importance, que je ferai autrement, mieux une prochaine fois. L’important c’est de se lancer.
Au début, je voulais mettre du marron, du blanc et du vert pour les feuilles.
Mais il y a eu une bouffée de chaleur qui m’est tombée dessus et j’ai opté pour autre chose.: toutes les couleurs devaient être présentes. J’étais concentrée, dans le présent, donc rien à voir avec une dissociation.
Je pense que j’ai déposé l’angoisse présente en moi sur ma feuille. Je veux dire que par moments je me sens serrée au niveau de la respiration, ce qui bien sûr me gêne, surtout quand cela dure un certain temps.
C’est ainsi qu’est née ma production avec plein de petits points de toutes les couleurs.
Mais il fallait que la forme des mains reste bien visible. Je devais dont faire le contour avec les points.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur une feuille blanche de 36 x 48 cm. Crayon à papier peinture et acrylique. Outils de pointillage.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

La première chose que j’ai regardée c’est si on percevait bien les formes, avec ces petits points.
Je n’ai pas trouvé de mots qui pourraient refléter comment je perçois l’effet de ce travail, maintenant qu’il est fini. Pour moi, il n’y a pas d’impression de tristesse et c’est déjà beaucoup.