Je suis toujours à me promener dans les couleurs de l’automne même si nous sommes en hiver. Ma nouvelle idée serait de dessiner une robe qui pourrait remplacer le corps d’une femme. Cette même robe, aux tons d’automne, imitant légèrement des formes de feuilles, qui se fondront et disparaîtront petit à petit. Comme si un léger vent qui subitement se manifesterait. Car l’automne, c’est aussi cela, ce vent léger qui vient nous effleurer la joue.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Ma feuille devant moi, je commence donc par dessiner le visage de la femme, mais ce n’était pas cette partie-là qui m’intéressait vraiment, mais malgré tout, après avoir fait apparaître le visage, je continue avec les bras et les mains.
Je me disais qu’il fallait bien que je les fasse apparaître, car sinon ce corps que je souhaitais remplacer par des feuilles ne pourrait pas prendre vie et corps sur ma feuille !
Me voilà à présent arrivée dans la partie qui m’intéressait : positionner les semblants de formes de feuilles, pour en donner une vie, accompagnée de ce mouvement qui pourrait nous emmener dans une petite disparition petit à petit de ce même corps emporté par le vent de l’automne.
Depuis le début de cette création, je pensais aux diverses couleurs que j’allais déposer. Une vraie promenade de plaisir à chaque fois. D’ailleurs, en parlant de celle-ci, je me suis baladée dans l’oranger, dans le jaune, la couleur rouge avec une petite touche de vert et un léger marron, ajoutant à mes mélanges un peu de blanc. Une fois cette étape terminée, j’ai rajouté un petit fond en pastel sec rouge, jaune.
Les finitions ont été faites au feutre noir à pointe fine.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette production a été conçue sur un carton de 36 X 46 cm. Un crayon HB pour mon esquisse. De la peinture aquarelle. Du pastel sec et un feutre noir à pointe fine.
Que ressentez-vous devant votre création ?
Dans ma tête, je me sens lourde, il n’y a pas de douleur. Mais je ne me sens pas très bien, pourtant rien à voir avec le plaisir, qui lui était bien là, pour concrétiser ma production.
Je pense que c’est un mélange de tout ce que je vis, mais je n’ai pas encore les mots.