BMP – Dessiner… Écouter des notes de musique

BMP – Dessiner…Écouter des notes de musique
Quand je dessine j’ai l’impression par moment d’écouter de la musique dans mes oreilles, les notes seraient exprimées, retranscrites par les différentes couleurs que je dépose sur ma feuille.
A chaque fois que je termine une nouvelle production, je crée, je fais naître une nouvelle partition.
Quand vous allez vous promener sur le blogue, vous avez de quoi choisir, car celui-ci fait apparaître des millions de musiques diverses, mais aussi des danses, car les couleurs peuvent faire danser. Pour moi, les deux vont ensemble : soit on écoute, soit on danse au son des couleurs par rapport aux diverses créations. Cela peut passer du rock, à la mélodie douce, à la valse, au tempo, au folklore, au tango ; de Vivaldi, à Mozart ou Beethoven.
Tous ces choix font des panoplies de couleurs, de formes, de sons et de mouvements, c’est fantastique mais aussi unique !
Voilà c’est cela que je vais représenter aujourd’hui.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour concrétiser mon esquisse, je devais retranscrire :
– Les couleurs
– Les mouvements du pinceau
– Le son
– Les notes de musique
– Les formes
– Un corps, un être humain.
L’idée : dessiner un tourne-disque, une platine vinyle. La forme du disque serait remplacée par ma palette de peinture, et je ferais apparaître au-dessus, des tubes de peinture aquarelle et des couleurs.
Le son de la musique résonnerait par le biais des couleurs et le fait de peindre en même temps sur ce disque transformé en une palette tourne.
Le mouvement serait exprimé par le mouvement du poignet et par cette main qui peint, mais aussi le fait que la palette tourne comme un disque de vinyle.
Il ne manquait plus aussi que d’y rajouter une forme, un corps, la personne, puis les formes : un carré, un rond etc. Ceci retranscrit ce que l’on trouve dans mes productions.
Les idées étaient là et j’ai donc commencé par dessiner, le corps de la personne, puis le tourne-disque et les matériaux dessus. Les petits détails, comme les notes de musiques et les formes, viendront à la fin, une fois l’essentiel du dessin terminé.
Pour les couleurs du gai, du gai et encore du gai !
Le jaune se faisait entendre dans ma tête, le côté pétant. Puis par moment de la douceur, alors ce fut la couleur violette bien diluée dans l’eau, pour apporter un effet plus pâle.
J’essayais de m’imaginer cette scène que je décrivais, j’avais cette envie de la vivre en même temps, je voulais plus que le fait de peindre. Je souhaitais entendre ces notes de musique et imaginer les danses.
Une fois ma production recouverte de son manteau de couleurs, j’ai pu donc rajouter les notes et les formes. Les finitions ont été faites avec la légèreté des crayons de couleurs.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 3B, peinture aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production sur le chevalet, et je me suis dis que j’aurais pu agrandir cette crétion encore et encore comme sans fin.
Les angoisses sont là par moment, mais elles ne sont pas envahissantes, c’est déjà beaucoup. Donc je prends ce que ce moment présent me donne : ce rendez-vous avec mon pinceau. On est dimanche, la journée se termine, il est 20h14 et je poste sur le blogue.

BMP – La grande vague

BMP – La grande vague
La grande vague, on en parle beaucoup en ce moment vis-à-vis du coronavirus. Suspicion, incertitude, ré-fermeture des écoles, foyer de contamination. Bref de quoi parler sur cet événement pas très rassurant. C’est vrai on allume la télé et on entend et ceci et cela. Parfois cela me donne envie de l’éteindre, mais cependant il faut rester informé.
Il y a la bonne nouvelle de la réouverture des plages, ce sont les grandes vagues des mers qui peuvent aussi se faire entendre dans notre tête.
Un contexte plus joyeux, les odeurs, les souvenirs.
Je trouvais que cette vague traduisait très bien ce qui se passe dans la situation actuelle, cette agitation que l’on trouve un peu partout devant cette crise sanitaire, ce mouvement.
Ce « va et vient” plus ou moins fort de la vague par rapport au courant qui se trouverait à l’instant présent, à la force de la marée.
Comme j’arrive à me faire une idée avec tous ces faits divers et j’ai eu envie d’en faire un tableau.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour concrétiser mon esquisse, je souhaitais apporter du vivant dans ma création, tout comme cette turbulence, un langage qui se ferait à travers les couleurs.
De même, je souhaitais apporter plusieurs notions de couleurs, pour traduire les diverses façons de percevoir ce dé-confinement. Quand j’écoute des personnes, certaines ne sont pas trop inquiètes, d’autres beaucoup plus et parfois elles rentrent dans une sorte de névrose qui fait peur.
Pour débuter mon esquisse, je devais débuter en dessinant un visage, car cette vague me parle dans ma tête. Ensuite, peu importe si celui-ci n’avait pas d’yeux : sur le moment ce n’était vraiment pas grave, car ce n’était pas ma priorité. La priorité c’est la forme de cette vague, son mouvement et ce qu’elle retranscrivait.
Une fois le visage dessiné j’ai donc fait apparaître le début du mouvement de ma vague que je devais ensuite faire grandir avec mon pinceau et la couleur aquarelle.
Voilà mon esquisse était finie, mais je savais que tout l’importance devait s’exprimer dans les couleurs mais aussi dans le mouvement de mon pinceau et de mon poignet. Le final de ma composition apparaîtrait à cet instant précis.
Alors mettre des mots n’est ni simple, ni facile.
Pour apporter l’effet que je souhaitais dans les divers tons dans mes couleurs, les divers mélanges, je m’y suis reprise à plusieurs fois. Entre le noir, le blanc, le bleu clair, le bleu foncé, le gris, le jaune, le vert foncé, je devais trouver le juste milieu : un peu comme une vinaigrette qui ne doit pas être trop relevée. Mais j’aime bien ! J’aime cette complication et cette recherche.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 3B, peinture aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe mon travail et je me dis que cette vague est là et que : non pour le ré-confinement !
J’ai moins d’angoisse qu’au départ, et à chaque fois j’apprécie ce petit plus que j’essaie de garder en le travaillant dans la zone positive.