BMP – J’aimerais vous faire danser à travers les couleurs et les formes

BMP – J'aimerais vous faire danser à travers les couleurs et les formes
Quand j’écris que j’aimerais vous faire danser à travers les couleurs, à travers les formes.
L’idée de ma composition est de retranscrire ceci.

Comment avez-vous concrétiser votre esquisse ?

Comment je pouvais reproduire mon idée sur une feuille.
Dans ma tête je faisais ce lien : danser = légère comme une plume = voyager.
Essayez de vous faire voyager en toute légèreté. Voilà ce que je me faisais comme image dans ma tête.
Pourquoi ne pas dessiner deux corps que j’incorporais dans une forme d’une plume. La plume c’est aussi la douceur.
Ces deux corps dans leur position mettraient en mouvement pour bouger dans une légèreté et qui se laisser aller dans un voyage de découverte à travers mes productions.
Une autre idée était qu’au bout de cette plume il y aurait la forme d’un pinceau. Car dessiner un pinceau ne me parlait pas du tout. L’émotion n’était pas là. Il me fallait un mouvement de douceur.
Cette plume transformée en un pinceau retranscrirait ce que je prends pour peindre mes créations.
Voilà toutes mes idées étaient là et je les percevaient bien en images. Cette image devait devenir vivante. Il ne manquait plus que ceci.
En même temps que j’ai dessiné mon esquisse sur la feuille, je pensais à comment je pouvais mettre en valeur cette production. La musique était là aussi dans la pièce de ce salon.
A la place des corps, c’était la forme de mon esquisse qui avait pris forme et qui ne demandait qu’à se mettre en mouvement.
Aller ; on ferme les yeux et on se laisse aller et rêver avec cette plume transformée en un pinceau qui danse sur la feuille ! Le mouvement est là, tout comme les gestes, ça glisse tout seul… ça danse.
Une fois mon esquisse terminée, j’ai commencé à regarder un peu dans mes tiroirs pour habiller mon ébauche. J’ai trouvé une espèce de tissu à trous, de couleur jaune et rouge.
Mon idée était donc de coller cette matière sur la plume, et de rajouter avec un pinceau dans les trous de l’encre de Chine de la même couleur. Une idée qui m’est apparue comme ça subitement. Elle était nouvelle, je voulais essayer.
Pour le reste de ma production je mettrai de la peinture. Mais pas de la peinture aquarelle. Ça serait pour cette fois de la peinture acrylique. Mélanger avec une autre peinture à effet alvéoles.
Pour recouvrir mon esquisse j’ai fait des mélanges bizarres certes mais qui à la fin apporte des couleurs lumineuses. Pour terminer j’ai rajouté les petites paillettes de couleur sur le bout de ma plume, cet arrondi qui nous rappelle la forme du bout de mon pinceau qui est en mouvement sur la feuille. Ce pinceau qui me permet de recouvrir mes esquisses de couleurs et qui peut-être vous envoie voyager dans un monde apaisant ou parfois dans une petite tempête.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a pris naissance sur une feuille blanche de format 36 x 46 cm. Pour concrétiser l’esquisse j’ai utilisé un crayon HB.
Comme médium : de la peinture acrylique. De l’encre de Chine. Pour terminer un peu de couleur Pebeo à effet alvéoles.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre production ?

Ma première réaction a été j’espère que je vous fais voyager et que je vous fais danser à travers les productions. Ce partage, que j’appelle par moment : rayon de soleil.
Parce que moi c’est ce que je souhaite. Vous faire voyager très loin et dans des mondes exceptionnels colorés ou pas.
On dit quand  une artiste qui ressent la solitude par moment fait un meilleur travail. Je ne sais pas si c’est vrai.
Mais je sais qu’à chaque fois que j’essaie de transformer le négatif en du positif par le biais d’une création. Le voyage est là. La danse se met en place. Parfois même quand je me transforme en une petite sorcière des couleurs… Et ça j’aime !

BMP – Un corps assis, avec juste la forme de son visage

BMP – Un corps assis, avec juste la forme de son visage
En me levant ce matin, j’avais envie de faire apparaître plein de formes de tailles différentes sur ma feuille, histoire de m’amuser. Je voulais juste un travail minutieux, qui favorise ma concentration et qui prenne du temps. J’avais envie d’observer mon pinceau danser sur ma feuille et faire miroiter mon cerveau dans les couleurs.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Des formes et encore des formes, des courbes, des dômes, nous voilà dans le pays des traits. Une envie de dessiner un corps, mais il y avait cette pulsion, de vouloir laisser aller la mine de mon crayon et le mouvement de mon poignet. Laisser aller celui-ci je ne sais où ! peut-être très loin !
Puis une forme d’un cœur est apparue dans la forme d’une jambe repliée de ce qui pourrait nous faire penser à un personnage, mais qui était pour moi après observation, ni un homme et ni une femme.
Donc un cœur, ce cœur était venu naître là, de manière involontaire. Donc pas question de l’effacer, car c’est l’appel de l’imprévu, la surprise d’un mouvement, de l’instant présent, d’un trait qui nous a fait son jeu parmi les autres traits et formes.
Plus j’avançais dans la naissance de mon ébauche, et plus le corps prenait ce droit d’exister sur ma feuille, il s’encrait en elle. Pas d’yeux, pas de bouche, pas d’oreilles et encore moins de nez. Il y avait juste la forme ovale de ce visage qui reste mystérieux. Homme ou femme ? Mais cela n’était pas important, ce qui comptait c’était les diverses formes, les couleurs qui les recouvriraient et le mouvement de mon crayon sur ma feuille. Et cet imprévu ; ce cœur !
Pour les couleurs, je suis revenue aux couleurs de l’automne, peut-être le temps de maintenant qui fait que l’odeur de l’été proche avait légèrement disparu en ce matin à cause de cette pluie qui tombe, qui tombe sans cesse !
J’ai donc choisi du vert, du jaune, du jaune orangé, le rose, mais aussi du bleu pour montrer le ciel, sans oublier la couleur marron. Le tout accompagné de dégradés de couleurs.
Finalement ce corps était dans l’air de l’automne. Quant aux finitions, je ne m’y suis pas trop attardée. L’idée étant de faire comme la nature, le temps : laisser vivre l’instant présent.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, peinture aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production de loin, et je me dis que j’aurais aimé d’avantage de formes et d’avantage de formes plus petites, mais ce n’est pas grave puisque mon pinceau a dansé sur ma feuille. Et mon cerveau lui est allé se balancer parmi les diverses couleurs.