BMP – Deux visages, dont un aux collages en paille

BMP – Deux visages, dont un aux collages en paille
Je suis toujours sur la création de visages. Je souhaitais rajouter du relief avec des pailles de couleurs et des  pailles biodégradables de blé et pailles de foin naturelles. Comme support j’ai choisi du carton gris.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Que j’aime les courbes ! et quand elles me tiennent, elles me possèdent en quelque sorte. Me voilà donc repartie dans les traits des courbes. Dès que l’une d’entre elles est née au bout de mon crayon à papier, elle se met ensuite à danser sur ma feuille. Ici ce sera sur le carton, et ce,  grâce aux divers mouvements et de la couleur.
J’ai pensé à deux visages. Celui d’un homme et celui d’une femme, avec un seul corps. Peut-être pourra t-on dire un corps à deux têtes ? Cela me fait rire, car me revoilà partie dans un autre monde, mais tout en restant quand même bien dans le présent. En fait, cette nouvelle production pourrait finalement exprimer un visage qui reste dans le présent et un visage qui part dans cet autre monde des courbes, couleurs. Et là, moi, je me sens bien, je vais bien.
Me voilà, de ce fait, partie à faire naitre mes deux visages. Quand ils seront terminés, on ne se rendra pas copte que derrière il y a eu des courbes. Je suis donc le mouvement de mon crayon, j’apprécie cette ébauche qui prend forme, et je ne pense pas à la minute suivante, c’est la première fois que j’observe ceci. En fait, celle-ci n’existe pas à cet instant, je suis dans le présent de chaque trait.
le mouvement sur mon carton était présent et celui-ci ne demande qu’à bouger et grandir. C’est à partir de là que je commence mon collage avec de la paille que j’ai placées sur la tête pour faire apparaitre des cheveux. La femme aura donc des cheveux blonds et le monsieur une chevelure marron.
Puis je continue en rajoutant un peu de ficelle de couleur grise. Elle était sur mon bureau cette ficelle, alors pourquoi ne pas l’intégrer dans ma production. La petite note d’imprévu la voilà.
Une fois mon collage terminé, je rajoute une dose de couleur avec comme médium, la peinture aquarelle. Mais au dernier moment, je change de médium, je passe avec du pastel sec que je m’amuse à bien mélanger avec mes doigts. Les finitions ont été faites au feutre noir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur un carton de format 36 x 46 cm. Comme médium : crayon HB pour mon esquisse, de la colle, des pailles, de la peinture aquarelle et du pastel sec.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Je me sens triste, car je me suis aperçue que je perdais ma motricité aux niveaux des mouvements. Mais je me dis que ça doit pouvoir se travailler et cela me permet de rebondir. Il me semble entendre ma tête craquer, ça me fait un drôle d’effet. Comme si elle se démontait, c’est ce que je ressens mais je sais que c’est juste une impression, je suis bien dans le présent.

BMP – Des ronds et des petits points

BMP – Des ronds et des petits points
Mon envie était de faire des bulles, et dans ma tête les bulles ressemblaient à des ronds de toutes grosseurs. Ne vous inquiétez pas, je vais bien !

Comment avez-vous concrétisé votre production  ?

Alors me voilà partie à remplir ma feuille noire de multiples ronds de différentes grosseurs. Cette production, j’aurais pu l’appeler : la ronde des bulles, car lors de la naissance de cette étude, c’est ce que j’ai senti dans ma tête. Oui, car j’ai utilisé ma concentration, et dieu sait que c’est difficile pour bien éparpiller tous mes cercles de manière harmonieuse sur toute la surface de cette feuille noire. J’ai pris cette feuille là, car cela ferait bien ressortir le blanc de mon crayon gel. C’est un crayon qu’il faut tenir bien droit lors de son utilisation pour que le gel puisse bien descendre. Cela je l’ai appris petit à petit. Parfois je crois que les gestes viennent naturellement pour faire face aux situations, mais là ça n’avait pas été le cas. J’ai dû apprendre à bien le tenir, cela ne s’est pas fait de manière spontanée. Quand je décris cela, je me dis que c’est peut-être un peu cucu, mais finalement non, car cela me permet de faire naître des productions avec un mouvement bien ajusté. C’est la même chose pour les finitions. Par moment, comme ma concentration baissait un peu, j’ai fait des ronds pas très cylindriques, mais avec le mouvement du mélange, ça ne se percevait pas trop.
Et puis je ne sais pas, subitement il y a eu cet autre idée en moi, remplir l’intérieur par ces ronds, puis de rajouter des points plus ou moins gros. J’arrivais à me perdre dans ma tête, mais j’avais cette envie de continuer et je n’ai pas lâché.
Puis il y avait que, plus j’avançais dans cette production, plus je voulais remplir ma feuille ; d’où ce fait, cette envie que cela se transforme dans une ronde des ronds.
En fait, la naissance de cette étude, c’est une histoire de ronds, de cylindres, de bulles, de rondelets et de cercles. Une histoire de synonyme.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été concrétisée sur une feuille noire à grain, au format 29,7 X 42 cm. Comme médium : crayon gel de couleur blanche

Que ressentez-vous face à votre création ?

J’ai fait travailler ma concentration d’une autre façon, j’ai travaillé sur les tremblements liés aux traitements et puis je me suis amusée. Un autre plaisir. Dans ma tête je me sens dans le présent mais je sens un vide dans mon cerveau. Je ris car vu la chaleur je me dis que les ronds vont nous rafraîchir…