BMP – Une fleur pour remplacer le pinceau et du jus de citron

BMP – Une fleur pour remplacer le pinceau et du jus de citron
Je voulais juste passer un bon moment, rien d’autre. Quand je peins, en général je me sens bien. Là, je voulais juste ne pas me poser de questions ou être embêtée par des idées parasites, comme cela m’arrive parfois quand je dessine etc.
Un peu comme pour faire un barrage, du moins essayer.
Cette idée est venue à la suite après avoir mis des fleurs fanées à la poubelle. Alors j’en ai récupéré deux et hop me voilà partie aux milieux des couleurs.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre œuvre ?

Couleur car je voulais partir dans un monde coloré.
1- Installée dans le salon, ma table protégée, le matériel près de moi et me voilà qui commence à déposer au milieu de ma feuille du jus de citron, où je rajoute du jaune aquarelle, avec une dose d’orange.
2- Je prends un des pétales de la fleur de couleur rouge et je commence à faire des petits mouvements très légers pour faire apparaître un premier mélange, ce qui conduit à une autre couleur.
3- Une envie de blanc est apparue subitement et donc cette envie je l’ai incorporée dans mon mélange ce qui a conduit à une sorte de doux mélange onctueux.
4- Pour l’étape suivante, je souhaitais rajouter plus de jus de citron, qui remplaçait mon eau. Je voulais noyer encore plus mes mélanges et donc les couleurs, tout en gardant en tête de faire apparaître quelque chose de vif à la fin dans ma composition.
Mais le doute est apparu et ça je ne le voulais pas. Je trouvais ma réflexion pas du tout logique et pas en accord avec le désir de noyer mes couleurs et en même temps l’envie que celles-ci soient plus vivantes, plus vives, à la fin de ma création.
5- Là je me suis mise à dire à voix haute : « ça suffit » les questions, je veux juste prendre plaisir et je ne veux pas de vous dans ma tête, ni dans mon dessin.
6-Alors pour faire barrage, pour la continuité de cette naissance colorée, j’ai rajouté du jaune comme pour faire barrière, car à ce moment-là je pensais au soleil et à la force de sa chaleur. On ne cherche pas à faire de relation, ou à chercher une réponse, c’est comme ça et je profite de ce moment avec le mouvement de ma fleur que je tenais dans ma main.
Une fois le jaune mélangé avec mes autres tons, je rajoute une nuance de bleu et tout de suite je continue à tout mélanger avec la fleur, comme pour ne pas laisser le temps aux questions et autres pensées de venir s’immiscer.
7- Je ne sais pas, mais plus j’avançais, je trouvais que ma forme faisait parler une peinture florale d’été, et les tons nous envoyaient dans la nature de la campagne et ça j’aime bien, car le coloré se montrait aussi bien dans l’œil que dans les couleurs.
8- Pour terminer ma production, j’ai donc juste rajouté un peu de citron, un peu de vert, de bleu, et du blanc et une goutte de noir et j’ai mélangé en rajoutant du mouvement un peu partout dans mon ouvrage, ouvrage qui était déjà pas mal coloré. Tout en essayant de faire abstraction de ce qui me trottait en tête et dont je ne voulais pas.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Composition conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm.
Peinture aquarelle, fleur.

Que ressentez-vous devant votre dessin ?

Une fois ma création terminée, je l’ai posée sur le chevalet et je me suis dit : elle est vivante, elle fait apparaître du mouvement, du soleil.
Mais je ne vous dirais pas si mes éternelles questionnements sont venus ou non me taquiner.
Finalement, j’écrirai juste que j’ai passé un bon moment de détente avec les couleurs et les fleurs qui m’ont servis de pinceaux. C’est cela le plus important. Je viens de voir que quand je mets les deux dessins ensemble mais dans le sens contraire, cela fait une composition encore plus grande.

BMP – Une création pour commencer cette nouvelle année

BMP – Une œuvre pour commencer cette nouvelle année

Pour faire naître cette production, j’y mis suis prise à deux fois.
La première couche qui a donné une première forme à ma composition a fait s’exprimer la timidité. Il m’arrive encore de ne pas être très sûre de mes gestes et de mes idées.
La deuxième couche qui donne à voire la finition est beaucoup plus sûre. Je devais juste faire apparaître mes couleurs beaucoup plus vives. Ce qui veut dire que l’épaisseur de la peinture aquarelle et beaucoup plus présente, y compris pour les reliefs.
Un peu de vert turquoise, un peu de jaune, de orange, de blanc, de noir et de rouge nuancé. Une légère couche de bleu ainsi que de marron le tout fait de mélange, accommodé d’un geste d’une spatule, d’un pinceau, d’un peu d’eau de glaçons. Et voilà, je vous emmène vous promener dans les couleurs ou une vie apparaît.
Une vie car dans cette production il y a des petits vaisseaux multicolores en relief qui surgissent.
Cela peut retranscrire une circulation comme par exemple de l’oxygène ou bien même la circulation de sang, ou encore une respiration.
Mon geste par mon pinceau envoie dans une planète Terre imaginaire.
À vous d’imaginer ce que vous voudrez y mettre à vivre à l’intérieur et y emmener.
Pour ma part, je souhaitais rajouter des mouvements qui partent dans tous les sens. J’y ai apporté plusieurs couleurs, toutes aussi mystérieuses les unes que les autres. Comme ça je pourrais me cacher à l’intérieur, mais aussi jouer avec elles. Un peu comme une petite fille qui imagine son monde.
Mais en faisant naître cette composition, j’avais envie d’y ajouter comme une espèce de lumière intouchable mais également une fragilité et une timidité. C’est tout cet ensemble qui va donner vie à ma production. C’était important pour moi que les couleurs se réveillent et soient vivantes. D’où le fait que j’ai repassé une deuxième couche de peinture aquarelle car elles devaient être plus présentes.
Je souhaitais qu’une vie soit là et s’exprime à travers les différentes formes qui apparaîtraient dans ma production. Car les formes peuvent bouger, changer d’aspect mais aussi d’allure et se transformer en d’autres nouvelles formes également toutes aussi mystérieuses et inattendues.
Je ne voulais rien de structurer et de carré comme pour dire : « voilà dans cette planète il n’y a jamais de fin de vie ou bien même de limite ».
Je souhaitais faire parler un monde infini, tout comme le mouvement de l’élan devait se faire connaître ainsi qu’une magie.
Peut-être cette magie de ce nouvel an ou la magie d’une enfant dans sa tête. Ou alors… ou alors…

Bonne Année !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm.
Peinture. Spatule, peinture aquarelle, pinceau. Glaçons. Feuille blanche.