BMP – Napperon de papier vernis

Nouvelle expérimentation picturale. Napperon en papier à motifs et vernis à bois.
Installée dans ma cuisine, sur la table, le soleil est là c’est agréable. J’ai rassemblé tout mon matériel près de moi, un son de musique sortait du salon pour m’aider à oublier cette douleur dans mes doigts pour cette expérimentation.

Montage de mon cadre et du motif

J’ai pris mon châssis en toile de coton, ainsi que ma feuille de napperon blanc en papier à motifs, de couleur blanche.
Je l’ai posé à plat sur mon châssis à peu près au centre. Avec un gros pinceau je l’ai recouvert du produit Modeling Paste, d’une légère épaisseur, de façon à ce que tous les trous de mon napperon soient bien remplis et recouverts. J’ai réalisé cette action sur tout le napperon.
J’ai attendu environ dix minutes, puis j’ai décollé doucement mon napperon, en faisant attention que les motifs ne s’abîment pas.
J’ai laissé sécher toute la nuit.
Le lendemain, j’ai bombé de colle les deux côtés de mon châssis où il n’y avait pas de motifs.
J’ai pris ma râpe et j’ai rappé des pastels à l’huile de différentes couleurs. Ceux-ci tombaient directement sur ma colle que j’avais apposée auparavant.
J’ai attendu un peu que tout soit bien collé.
J’ai eu cette idée ensuite de continuer mon expérimentation, donc j’ai passé du vernis à bois sur le reste du motif à napperon avec un pinceau.
Et j’ai laissé sécher le tout.

Matériaux

Châssis de couleur blanche en toile de coton 40 cm sur 40 cm
Napperon en papier blanc
Modeling Paste Pébéo Artist Acrylics léger de couleur blanche
Vernis bois chêne moyen aspect brillant.
Rap pour pastel (voir photo)
Pastels à l’huile
Un gros pinceau (vernis)
Colle en bombe.

Qu’avez-vous ressenti ?

Dans ma tête, il y avait cette angoisse, à me répéter : ne perds pas la mobilité de tes doigts, car en ce moment de les plier complètement est difficile.
Je voulais ressentir sous mes doigts, ce que je touchais en matière, je voulais me l’approprier pour bien la travailler. C’était un peu difficile, mais avec le peu que je pouvais ressentir au touché, je savourais ce moment, car cela me permettait de me dire : « tes doigts sont vivants, peut-être fatigués mais ils sont là il existent ». Et cela me permettait aussi de découvrir un nouveau touché. J’ai aimé le touché timide du pastel sous mes doigts qui jouait à cache cache.

Je me suis aperçue à ce moment-là que si je n’avais plus la mobilité, et la motricité de mes doigts, cela agrandirait cette situation de manque et de vide en général en moi.

Mais où en moi ? dans ma tête, dans ce corps ? Où les deux. Je me demandais où était la logique de cette question !
J’ai eu aussi des moments de perdition dans ma tête, mais cela m’a beaucoup moins préoccupée comme situation. Je souriais toute seule, le côté magique de mes petites expérimentations de sorcière c’est de découvrir un résultat inattendu. Donc les moments d’absences sont les bienvenus.
C’est comme faire un nouveau voyage ces petits mélanges divers que je concocte.

Que ressentez-vous face à cette production ?

Je m’amuse toujours à faire des expérimentations, des mélanges, le côté de ma curiosité qui est toujours aussi forte, pour avoir une surprise à la fin.
Ce qui me plaît aussi, c’est que si je dérape je peux toujours trouver le moyen de rectifier ou pas, car parfois ça apporte un petit plus si le dérapage est petit.
Et puis ce côté mystérieux me plait beaucoup, car je sais aussi que je le fais pour expérimenter est sans obligation, tout comme mes dessins, voilà rien n’est forcé sur ce blogue et c’est un côté qui me rassure beaucoup, ce que je veux expliquer, c’est que si je me trompe je ne serais pas battue, ou punie, et c’est très important pour moi pour laisser mon imagination évoluer. Je suis en sécurité.

Je suis dans le présent même si mes dissociations sont là. C’est un nouveau présent. Oui quand je dessine ou autre c’est pour moi un nouveau présent c’est cela ! Hum, je ne suis pas sure que mon explication soit bien claire là !

Hilda – Dessin n° 2 – La douleur du corps


« Ce corps en point de douleurs » Ce corps, que souvent j’ignore, qui m’indiffère… sauf lorsqu’il se fait… DOULEUR!

En de multiple point la douleur m’interpelle… me réveille… me rappelle son existence…
Ce faisant, il m’oblige à me souvenir que je suis faite de Lui aussi…
En dépits des blessures… ;des traumas… il me faut alors bien me souvenir de cette vérité qui dit…
Je suis là…; en dépit de tout… ; Je suis encore là… et ?


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Hilda – Dessin n° 1 – Contours du corps