Apport des neurosciences affectives dans des situations de perturbations intenses du système émotionnel par Yves Mairesse

Logo-Cairn.Info_Mairesse, Yves (2012). « Apport des neurosciences affectives dans des situations de perturbations intenses du système émotionnel », Cahiers de Gestalt-thérapie, 2012/2 (n° 30), p. 62-77.
« Je travaille donc avec l’hypothèse que certains patients en situation de dépression persistante ou de retrait schizoïde ont rencontré des situations affectives traumatiques au long cours où leur organisme en construction a été débordé ou sous stimulé. Ils ont dû se couper de l’environnement et organiser leur survie psychique en dissociant certains affects intolérables. Ce sont les sensations de vide et de dévitalisation qui prédominent. Ces affects dissociés sont peu communicables par les voies de la parole car non disponibles dans la mémoire sémantique. Ces processus de dissociation se seraient mis en place dans la période de pré-langage et se produisent régulièrement, au présent, dans les situations relationnelles où l’intimité affective devient prégnante et active des émotions plus intenses. Ces personnes ne parviennent que rarement à ressentir, encore moins à identifier ces affects dissociés. Ce sont les sensations de vide, la désappropriation corporelle, l’angoisse, les troubles psychosomatiques, et l’absence de désir, qui occupent la sémiologie clinique.
Selon Schore, il s’agirait de zones émotionnelles premières, d’états somato-affectifs, ayant été très mal régulés dans les étapes précoces du développement psychique et continuant d’être dissociés ce qui appauvrit grandement les ressources émotionnelles et les capacités de contact. Des études indiquent que des nourrissons occupés à se dissocier suite à des situations émotionnelles mal régulées y placent une énergie énorme ; dès lors ces énergies ne sont plus disponibles pour engager leur développement affectif, neuronal et cognitif. »

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BD – Travail sur le bleu

BD-– Aquarelle-n°-333-–-Travail-sur-le-bleu-Grr-GrrJ’ai refait mon esquisse.
Quand je regarde ce corps on dirait qu’il danse du flamenco.
Le but est de recouvrir celui-ci de la couleur bleue.
J’ai donc mis dans mon assiette le bleu.
Je sentais en moi mon cœur qui commençait à battre la chamaille.
J’ai donc fait mon exercice du livre Gérer la Dissociation d’origine traumatique.
L’ici et maintenant ; Le toucher page 39.
C’était difficile mais j’y suis arrivée.
Après j’ai commencé à peindre mon esquisse. Mais le bleu à mes yeux était trop violent, je salivais beaucoup, donc je me suis dit pourquoi ne pas le mélanger avec une touche de blanc pour qu’il soit un peu plus discret. Et mettre un peu de rouge de temps en temps pour couper. Comme on le voit, le début n’était pas mal. J’étais contente.
Mais il y a eu ce dérapage, quand j’ai voulu réessayer de mettre du bleu pur. Le blanc là ! Donc après comme je n’étais pas au mieux dans ma tête, je me suis dit je vais refaire l’exercice des couleurs mais avec la main, sur une autre feuille. J’avais marqué sur une feuille (pense bête) que je voulais faire comme un nuage. Mais comme on le voit celui-ci est un peu biscornu. Pour la suite je ne me rappelle pas.
Une légère lourdeur dans mes doigts. Dans une envie de bailler. Et un léger mal de tête. Et l’assiette renversée.
J’ai refait mon exercice du toucher.
Voilà ce que j’ai constaté.