BMP – Fleurs colorées

BMP – Fleurs colorées
J’ai récupéré une grande plaque de méthacrylate plexiglas, j’avais de quoi faire naître une composition colorée.
J’avais envie que quelque chose de fleuri aux doux parfums multiples. L’idée était donc de donner naissance à une grande fresque de fleurs mélangées. Il y aura également un côté inexistant, car il y aura des motifs, des parfums que nous ne pourrons pas rencontrer ailleurs dans des jardins.
En attendant, cette nouvelle fresque nous taquinera notre odorat avec ses doux parfums fruités ou par moment acidulés.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour donner naissance à celle-ci, j’ai commencé par le bas de mon support, puis je suis remontée doucement. Dans ma tête, il me fallait quelque chose d’aéré afin de bien pouvoir laisser les différents parfums se propager dans l’atmosphère mais aussi entre les fleurs.
Une fois mon motif complètement dessiné sur mon support, je suis passée dans le voyage des couleurs, un moment que j’apprécie, car je suis toujours accompagnée par cet imprévu contrôler ou pas.
Je me suis, en conséquence, baladée dans les tons : bleu, violet, jaune, rouge, rose, vert, oranger, marron, kaki accompagnés de plusieurs mélanges. Les finitions sont faites avec un marqueur à pointe fine de couleur noir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Fresque conçue sur une plaque en méthacrylate transparent sur 1,60 m sur 65 cm.
Comme médium, un feutre noir pour mon esquisse et pour les couleurs : de la peinture Acrylic Paint, de la peinture aquarelle, un marqueur noir.

Que ressentez-vous devant votre création ?

Je regarde ma production assez loin, et je me dis : « que mettre une petite lampe derrière amènerait plus de clarté ». J’ai aimé cette balade dans les divers parfums et couleurs. Dans ma tête, je me sens légère. Celle-ci est chaude.

BMP – Un visage dans les couleurs

BMP – Un visage dans les couleurs
Pas trop envie aujourd’hui de me servir du médium aquarelle, ni faire des finitions. Cela peut paraître facile, mais pour moi, ça ne l’est pas du tout. Car ne pas faire de finitions, c’est laisser inachevé, et qui dit inachevé veut dire angoisse, ce qui signifie que je ne suis pas tranquille.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pas simple de trouver une esquisse où l’on ne pourrait pas se rendre compte que les finitions n’ont pas été faites. Il me fallait trouver une idée où les traits qui donneraient naissance à mon esquisse partiraient un peu dans tous les sens, pour que celui qui regarde la composition finie, soit attiré par les couleurs aussi bien que par sa forme.
J’écris cela, mais au fond de moi, je n’y crois pas vraiment. Mais je me dis que je pourrais essayer, et simplement écrire cela me rassure.
L’idée qui venait était de dessiner un visage qui serait penché sur le côté. Cette forme serait entourée par un léger dégradé de couleurs. Je me disais que le temps que les personnes puissent trouver un sens à cette composition, ils ne verraient pas que les finitions n’ont pas été faites.
Je ris un peu, car je pensais que peut-être les personnes n’en n’ont rien à faire que les finitions soient faites ou pas. Sauf que moi, j’ai besoin de me rassurer parce que d’un côté, dans mon cerveau ça me parle finition, mais de l’autre, dans la tête, que dans ma tête ça ne me dit plus rien un peu comme si celle-ci s’était endormie subitement. Mais j’ai décidé d’aller jusqu’au bout de mon idée.
Je fais donc apparaître mon ébauche sur ma feuille, tout en y déposant cette angoisse que si je ne fais pas les finitions, ma création sera inachevée ! Parfois, je me dis que c’est la petite fille que j’étais qui est en moi qui est effrayée : elle a peur que l’on rouspète sur elle. C’est cette petite du passé qui était toujours effrayée de savoir ce qui pourrait lui arriver, si elle ne faisait pas au carré ce qu’on lui demandait ! Ce traumatisme est toujours présent, on me dit que c’est facile de changer le fonctionnement d’un cerveau même quand celui-ci a été fracassé, bousillé et bien non ! Mais j’essaie toujours !
Dans ma tête, légèrement endormie, je me répète que je suis dans le présent et je rassure cette petite fille en moi en lui parlant. Mais ne pas la sentir c’est comme un abandon comme on me l’a fait subir plusieurs fois, j’ai du mal avec cela.
Je positionne ensuite mon esquisse terminée sur le chevalet et de loin, j’essaie de voir où je vais déposer les couleurs avec comme médium la peinture pour marbre ! Oui, c’est cela que j’avais choisi ce jour-là pour changer.
J’irai donc me promener sur le chemin du jaune, du bleu, du vert, du rouge, du blanc et peut-être du noir, mais de cela je n’étais pas sure, car je comptais aussi sur ce mouvement du mélange qui pourrait éviter que je dépose cette couleur noire qui elle, ne me parlait pas du tout à cet instant présent !
Concernant les finitions, je devais, avec mon pinceau, aller jusqu’au bord des traits qui séparent les différentes parties de mon esquisse. Je n’y croyais pas trop, mais je laisse faire avec cette idée. Faire des mélanges avec la peinture pour marbre est difficile, mais le peu que j’arrivais à faire, était un petit pas en avant pour faire éloigner cette angoisse de ne pas faire les finitions.
Je prenais plaisir à déposer mes couleurs qui parfois se montraient imprévues quand les mélanges se faisaient.
Arrivée à la fin de ma production, j’essayais de repasser avec mon pinceau pour cacher les traits du crayon à papier, mais cela n’allait pas dans le sens de mon idée de départ, laisser cette esquisse dans son état initial, sans aucune retouche et sans finitions.
Ce n’est vraiment pas simple en moi et je sentais cette sensation de me justifier. Mais pourquoi ! C’est vrai, je suis adulte !
Ce qui m’a aidée, c’est de découvrir que l’on ne peut pas passer sur la peinture marbre avec un crayon.
Je dépose donc ma production sur le chevalet et là je me mets à reparler à cette partie émotionnelle qui est effrayée de laisser un « travail » pas fini ! je me sentais par moments présente, et par moments plus dans le brouillard. Mais j’étais qui ? c’est déstabilisant de ne plus rien sentir. Il m’était difficile de prendre une décision sur ces finitions. Je suis arrivée à ne rien reprendre. Qui a pris cette décision ?
Cette création est donc « nature », sans aucune finition ! Ça change !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille 36 x 46 cm. Comme médiums : un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse et de la peinture pour marbre.

Que ressentez-vous devant votre création ?

Je regarde ma création qui est posée sur le chevalet, je sens un vide, mais celui-ci s’éloigne un peu quand je regarde les couleurs, j’ai pris plaisir à faire naître cette composition, mais je suis incapable d’écrire si celle-ci est terminée. Mais ce n’est pas grave, car une création garde son mystère ça sera donc le cas pour celle-ci.
J’écris plaisir ? Alors si je l’ai écrit c’est que c’était vrai !