BMP – Du moment qu’il y a de la couleur orange

BMP – Du moment qu'il y a de la couleur orange

Du moment qu’il y a de la couleur orange 😊
Quand tu as un mal de tête atroce et que celui-ci ne te quitte guère, que tu dois malgré tout avancer et faire ce que tu dois faire tout en gardant le sourire.
Quand tu te lèves le matin, que tu perçois le soleil derrière ta fenêtre, que tu lui dis bonjour et que tu ne dois pas faire de bruit car le reste de la maisonnée dort.
Que tu as envie de couleur orange.
Que tu ne sais pas si c’est toi ou les petites voix dans ta tête qui te parlent. Que tu as trop envie de préparer ta Ricoré et de t’installer dehors dans ton jardinet et de te laisser emporter par cet air doux, que tu as trop envie d’observer le moindre petit détail dans ton jardinet.
Hier j’ai aperçu une chenille avec le bout de sa queue bleutée. Ce bleu m’avait interpellée, ou encore le soir tard, j’apprécie d’arroser les plantes et regarder les nouvelles pousses. Tous les matins je passe voir si elles sont toujours là et ce matin c’est ce que j’ai fait.
Ce sont tous ces petits moments que j’essaie de ne pas louper qui sont aussi importants : regarder le jour se lever… Béatrice ! Béatrice tu t’égares ! peut-être ! certes… Ce n’est pas grave !
Ma couleur orange elle est toujours là !
Voici ce que cela donne au final dans une création en peinture aquarelle accompagnée du soleil chaud de l’été.

Comment avez-vous procédé pour concrétiser votre ébauche ?

Installée dehors avec mes pinceaux, ma peinture aquarelle et ma feuille blanche posée sur la table qui attendait son esquisse. Entourée des odeurs des plantes, des jeux d’ombre de diverses formes que je croisais du regard. Ah ça j’apprécie. Je suis là, j’observe dans le silence. Une pause dans l’instant présent. Le bruit d’une voiture parfois vient interrompre ce moment de calme, mais rien de bien déstabilisant.
Mon verre d’eau de citron pressé sans oublier les glaçons, posé sur le coin de la table et hop me voilà partie à faire naître mon ébauche.
La couleur orange aquarelle et bien ancrée dans ma tête.
J’écrirai même bien envahissante.
Pourtant mon regard était bien tourné vers le soleil qui se trouvait vers l’extérieur à qui j’avais dit bonjour ce matin en me levant. C’est donc ce regard que je vais retranscrire sur ma feuille. Ce regard comme pour dire qu’une nouvelle journée va commencer. Celle-ci va être belle. Tout simplement parce que je vais prendre mon pinceau. Parce que surtout je ne vais pas courir partout. Comme hier qui a été une journée de dingue. Mon cerveau pieuvre a été mis à rude épreuve ! mais tout n’a pas été négatif, j’en reviens à l’atelier. Ah ça 🙂
Mon idée était donc de dessiner ce visage de face, mais de moitié. De moitié car tout simplement l’autre est légèrement rongée par cette belle couleur orangée pas du tout maîtrisée. Avec un cou, un début de corps tourné légèrement de profil.
Je me pose, je regarde mon esquisse et je me suis fait cette réflexion : du moment que je peux poser la couleur orange qui me parlait dans ma tête et ça me convenait. Le reste, était là comme l’envie, le soleil, le plaisir. Les dissociations je n’en parle pas, tout comme le reste.
Mon chat, mon compagnon du dessin était allongé sur l’herbe, il faisait des roulades, il était trop content. Il me surveillait sur le coin de l’œil, par moment il suivait mon crayon comme il le fait souvent. On était là tous les deux à profiter de ce moment dehors et moi avec mon RDV avec mon pinceau.
Pour commencer, j’ai déposé sur ma feuille un peu de vert, un peu de bleu, un peu de blanc, un peu de rouge, un peu de rose sans oublier le mouvement du mélange sans passer à côté d’une petite démarcation de rouge qui nous emmène sur les lèvres de ce visage.
Pour le fond de ma production j’ai laissé mon envie de couleur orange s’exprimer. Pour cela j’ai pris une spatule moyenne, ensuite, j’ai déposé un peu de peinture blanche aquarelle sur ma feuille, suivi de peinture jaune celle qui me rappelle ce soleil de ce matin, qui m’a permis de peindre dehors, tout comme de rester pieds nus dans l’herbe. Puis j’ai rajouté de la peinture orange et j’ai mélangé le tout doucement. En partant de ma forme jusqu’à l’autre bout de ma feuille. En rajoutant de temps en temps une petite pointe d’orange. Pour les finitions j’ai utilisé les crayons de couleur.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur une feuille blanche de 36×48cm. Crayon de papier HB. Peinture aquarelle. Crayons de couleur.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’ai déposé ma production sur le chevalet. Dans ma tête je me sens pas trop mal… Je me sens angoissée mais celle-ci est moins forte. Enfin à cet instant-là, j’ai passé un bon moment ce matin dehors au frais avec ce RDV avec mes pinceaux et ce soleil.

BMP – Le cœur d’une fleur en mouvement


Mon idée a été de réaliser quelque chose en mouvement, le mot cœur est apparu. Tout comme le mot fleur. La finalisation de mon idée pour cette peinture sera donc : un cœur d’une fleur en mouvement.

Comment avez-vous dessiné ?

Pour la réalisation de mon esquisse j’ai donc commencé par la réalisation de ce cœur de fleur, en haut de ma feuille, légèrement penché. Comme en forme de pétale. Mais ce mot n’était pas présent en moi. Mais le mot tentacule était présent, sans que je sache pourquoi, mais il était là.
Puis j’ai continué en descendant vers le bas de ma feuille, en réalisant toutes ces formes. Je voulais que quelque chose retienne, maintienne ce cœur en fleur. Je ne sais pas si je voulais réaliser une forme de corps, mais la phrase : « tomber dans le vide » était là. Et j’ai eu très peur, des frissons sont apparus sur mes bras, jusqu’à en ressentir de la douleur.
Et mon idée d’esquisse a été différente dans ma tête, finalement seule cette forme que je voulais réaliser en rouge donc ce cœur de fleur m’attirait. Le reste de l’esquisse là ou pas là ça m’était égal, finalement. Je n’y attachais pas trop d’importance, c’était mitigé en moi. Donc le rouge rien que lui en mouvement.
Pour la réalisation du manteau aquarelle, je me suis centrée sur ce rouge et trois sortes de rouge sont présentées dans ma toile. J’étais attirée vers lui par une grande force vers lui.
Pour le reste de mon esquisse, les couleurs pour le reste de ces formes qui ne m’attiraient pas, j’ai essayé d’en réaliser un mélange doux en elles. Ça représentait ce support qui tenait ce cœur de fleur, et je ne voulais pas non que celle-ci tombe dans ce vide, Elle ne devait pas disparaître voilà, ce cœur ne devait pas mourir.
Difficile à expliquer de ce qui se passait dans ma tête à ce moment là de la réalisation.
Je pense que ce tableau a beaucoup bougé quant aux sensations dans ma tête.

Matériaux utilisés

Tableau réalisé sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs suivantes en aquarelle : bleu de cobalt, jaune pâle, blanc de Chine, rouge vermillon, violet, rouge carmin, rouge Alizarine cramoisie, vert foncé, bleu clair.

Qu’avez-vous ressenti ?

Une envie de rouge à en barbouiller ma feuille. Barbouiller, en avoir plein les mains. J’ai cette tache de sang qui revient régulièrement, celle-ci devient de plus en plus grande à chaque fois. Elle est apparue sur ma feuille, je me souviens, je ne savais pas si elle était réelle ou pas, j’avais une angoisse, mais une grande frayeur était là aussi. Je serais incapable de dire si c’est le fait de ne pas savoir si cette tache de sang existait ou pas, mais elle était là c’est tout et changeait de place, comme vivante sur ma feuille.
J’ai fait une pause, mais je ne saurais pas dire ce que j’ai fait durant tout le temps.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Le rouge est là et ça me fait du bien dans ma tête, mais je ne sais pas pour qui, car Béatrice est incapable de sortir un mot de sa tête devant cette peinture. Le vide. Et des tremblements.