BMP – Collage de fleurs avec plusieurs matières différentes


Je voulais créer un tableau avec le papiers crépons que j’avais récupéré pour la création d’un tableau. Je l’avais mis de côté. C’est toujours intéressant de voir ce qu’on peut faire de nouveau avec de l’ancien (la récupération).
En observant ce crépon, je trouvais que celui-ci avait des couleurs diverses originales. Cela me faisait penser à un effet de décoloration sur les unes et les autres. Je me suis dit qu’une création de fleur serait sympa. Tout comme je me disais que ces diverses couleurs que j’avais faites avec de l’aquarelle, seraient mises en valeur et qu’elles auraient une deuxième vie. Elles avaient déjà servi pour un premier tableau et là, elles participeraient à un autre tableau différent et cela les ferait vivre.

BMP – Couleurs papiers crépons « double face »

Mon idée était là, mais pourtant il me manquait un petit quelque chose, mais je ne savais pas trop quoi. J’ai donc été fouiner dans mes petits tiroirs à surprise et j’ai trouvé d’anciens morceaux d’un ancien collage :

BMP – Collage ciment

Il me restait à trouver une idée pour la couleur des tiges, et j’ai pensé à utiliser du riz avec de l’aquarelle liquide en pipette.
Voilà toutes mes idées étaient là pour faire ma création.
J’ai donc commencé par dessiner mon esquisse de fleur. Puis j’ai continué en collant mes premiers morceaux de papiers crépons. J’étais attirée par la couleur, je me suis donc amusée à faire des mélanges homogènes mais tout en essayant de varier les couleurs les unes à côté des autres.
Ce petit relief qui en apparaissait me plaisait bien.

Quel a été votre processus de création ?

Mon étape suivante était d’essayer ce nouveau collage avec le riz.
J’ai donc fait ma petite salade de couleur dans un bol et j’ai trempé mon riz dedans, puis je l’ai mis à plat à sécher sur un Sopalin. Avec le soleil ça a été rapide. C’est ensuite que j’ai fait mon essai de collage sur les tiges des fleurs. C’est très délicat à faire, et il faut de la patience, mais j’y suis arrivée. Et le “résultat » était plus qu’original, je parle de l’ensemble du mélange, crépon et riz.
Puis je suis passée à ma dernière étape, introduire les morceaux de mon ancien collage que j’avais fait en 2016. Celui-ci avait plus de relief par rapport à l’autre quand il était collé mais cela restait toujours dans l’originalité.
Voilà j’avais donc mes trois différentes matières collées sur feuille, et j’étais toujours étonnée de ce que cela apportait au regard. Je ne m’y attends jamais, c’est toujours une autre surprise !
Je trouvais le fond de mon collage trop blanc et trop vide, j’ai donc rajouté une petite touche de pastels secs, juste pour y incorporer plus de douceur.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Châssis classique 100 % coton 41×33 cm
Récupération de chutes chutes de collage d’un ancien tableau.
Riz coloré aux encres aquarelles.
Pastels secs.
Colle, feutre vert aquarelle.

Qu’avez-vous ressenti en produisant votre travail ?

J’ai bien aimé le toucher des différentes matières et m’amuser avec les couleurs.
J’ai bien aimé faire naitre une forme et trouver cette idée de mélange.
J’ai bien aimé travailler le mode de collage car les reliefs différents.
Après je n’ai pas pu bien apprecié pour le toucher je ne ressentais pas grand chose avec mes mains. J’ai aimé mais je ne sais pas décrire les sensations. Comme s’il n’y avait pas de lien qui se faisait avec ce « aimé » dans ma tête et dans mon corps.
Mais je n’avais pas cette envie de fuir dans ma tête. Et ce côté récupération pour une nouvelle vie c’est toujours innatendu et curiieux.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Il n’y a pas la mort c’est vivant dans les matières.

BMP – Rose des vents


Une rose des vents faite en coquilles de moules en coquilles de pistaches et en coquilles d’œufs.
Cette idée m’est venue en pensant aux souvenirs de vacances et à la mer. Et comme il y avait longtemps que je n’avais pas fait de collages, je me suis dit que je pouvais me lancer.
Je souhaitais faire une petite mosaïque ma première idée était celle-ci avec les différentes coquilles, mais je n’avais pas trop réfléchi à la difficulté pour la pose du joint pour la suite de mon travail face à la fragilité des coquilles.
Mais comme les matières que j’avais choisies m’attiraient, j’ai suivi mon idée et cela a fini par un collage 🙂 c’était une autre idée.
Ce qui m’a également attirée, c’est la minutie, la précision et le côté fragile que faisait apparaître ce collage. Tout comme cette qualité soignée que j’apprécie tout particulièrement dans un travail.
Au début j’ai commencé par coller chacune des différentes matières c’est-à-dire les coquilles de moules et de pistaches, car je n’avais jamais travaillé cette matière. Et ma curiosité était de savoir aussi comment j’allais les fixer sur ma forme dessinée et comment allait être le rendu final. Ma curiosité de découverte était là !

Finalement après réflexion j’ai opté pour la colle à mosaïque blanche, et non la colle scotch.
Je devais aussi observer comment je devais positionner ma coquille pour le collage, afin qu’elle tienne, sachant que sa forme n’était pas uniforme.
J’ai également fait appel à ma patience, tout comme pour coller les coquilles d’œufs qui elles restaient collées au bout de mes doigts, et se cassaient facilement. Mais je me disais ça ne serait pas drôle si il y avait rien à surmonter ! Il y aurait eu trop de monotonie non ?
Plus mon collage prenait forme et plus je me sentais à l’aise et même par moment je me disais que celui-ci était trop petit dans son motif ! je riais toute seule. Et pourtant cette angoisse de ne jamais y arriver, du moins d’arriver au bout était présente et par moments elle me bloque encore, elle me met des bâtons, des battons dans les roues. Cela me fait revenir à cette difficile question de la confiance en moi.
Je n’ai pas cherché à trier non plus, les couleurs des coquilles des moules, j’ai laissé le côté naturel de celles-ci. Je pense que c’est pour cela que par moment une petite touche blanche apparaît par ci par là dans mon collage. Je trouvais que cela rappelait le côté marin et ce côté également rose des vents.
Ma petite touche d’originalité c’était le fait d’incorporer les coquilles de pistache.
C’est un collage que j’ai fait naître sur plusieurs jours, une petite détente entre mon travail. J’ai apprécié. Cela me permet de réfléchir et de pousser aussi mes réflexions sur mon travail en cour. Ou aussi de prendre du recul sur d’autres événements.
Je dirais aussi cela m’évite de tourner en rond.
Voilà un petit plus 🙂
Mais ce n’est pas du travail de mosaïque, ce n’est pas le même travail de coupe, mon regard n’est pas le même, y compris pour la recherche, pour le déroulement du travail. Je devrais chercher et voir comment je pourrais reprendre la mosaïque sans trop couper les tesselles. J’aimerais bien ! bien !
Voici un lien pour en savoir un peu plus sur cette rose des vents des pêcheurs normands:
https://www.dielette.fr/2017/06/05/dou-nous-vient-la-rose-des-vents-des-pecheurs-normands/

Matériaux utilisés

Cadre Mosaïque 35 cm 35 cm
Colle mosaïque blanche
Coquilles de pistaches
Coquilles de moules
Coquilles d’œufs