BMP – 3/ Apprendre, découvrir


Chacun d’entre nous doit faire cet effort qui ne se fera pas tout seul. C’est quelque chose qu’il faut cultiver pour que cela apporte quelque chose à notre mental, donc à nous-même.
Apprendre est une source de richesse. S’intéresser un peu à tout, nous permet de rester dans le temps présent. C’est une curiosité saine.
Elle nous permet aussi de pouvoir échanger avec les autres. Quand on tâtonne, l’angoisse revient, avec la peur de ne pas comprendre tout de suite, mais on apprend que petit à petit, on s’en sort.
C’est comme un voyage et nous nous construisons en tant que personne avec des petits bouts de connaissances, et d’expériences. Il n’y a pas non plus de limite à ce processus.
Apprendre nous permet de développer nos capacités pour trouver des sources d’inspiration, tout comme l’imagination, mais aussi notre vocabulaire.
Quand j’ai découvert que j’avais cette capacité de m’enrichir, malgré mes difficultés, que cela soit à travers le dessin, la lecture, l’écriture, un bien-être est venu en moi. Mon angoisse a diminué et j’ai eu l’impression que mon cerveau reprenait son développement, qu’il s’agrandissait et cela je le ressens encore, même si par moment c’est minime.
Apprendre, nous apporte des pensées et attitudes plus positives, ce qui permet de chasser les pensées négatives : une façon peut-être de prendre soin de nous.
Apprendre et découvrir c’est une façon d’exister, dans ce que l’on fait mais aussi dans ce que l’on peut partager avec les autres. Nos découvertes sont bonnes pour nous, mais on peut les partager avec les autres.
En ce qui me concerne, je pense que c’est un besoin, rattraper le temps dont on m’a privée dans mon passé. Découvrir et apprendre, cela apporte un côté stabilisant.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

• Pour concrétisé mon esquisse, je voulais intégrer le mouvement le fait d’apprendre et qu’on emmagasine des informations, je devais trouver une forme qui tourne.
• Je devais rajouter un visage, sans oublier de faire une oreille, car pour moi on apprend en écoutant.
• Je devais rajouter une main car on découvre avec le toucher.
• Et pour terminer je voulais faire apparaître une forme de cerveau qui se sent bien avec le fait d’apprendre.
J’ai donc commencé mon esquisse par dessiner le visage avec, à l’intérieur de la tête, ce cylindre qui tourne, il emmagasine les informations, bonnes ou mauvaises. Avec cette ligne en zigzag comme celle d’un cœur qui vit.
Puis j’ai continué en dessinant la main.
Et pour terminer j’ai dessiné l’ampoule et cette forme qui représente le cerveau, car pour moi il n’y aurait pas de logique si celui-ci n’était pas intégré dans mon dessin.
Pour concevoir le manteau de mon aquarelle, de la couleur dans le cylindre pour retranscrire les bonnes situations, celles qui ne font pas souffrir et une touche de noir pour faire parler le côté mauvais des situations, celles qui nous font mal.
Le reste de mon esquisse, j’ai déposé les couleurs par rapport à la manière dont je percevais la situation dans le moment présent.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Feuille de format 50 x 70 cm à grain fin.
Crayons de papiers, HB, 3B, 4B
Aquarelle, Crayons de couleurs aquarelles

Que ressentez vous en regardant votre production ?

En observant mon dessin je le trouvais logique qu’aborder cette situation d’apprendre est importante, par contre il faut en tirer et regarder ce qui nous pousse en direction de l’avant.
Ma forme est là, et j’en suis soulagée. Je ne ressens pas d’angoisse, mais un doute subsiste sur ma façon de voir.

BMP – Une envie de faire du dessin dans un cerveau

Je ne saurais expliquer pourquoi cette envie subite ! Je voulais remplir mon cerveau mais de quoi ? C’est une situation qui reste mystérieuse.
Entre les dissociations et mes envies diverses comme par exemple, de lait, de chocolat, de froid, de salade, de sucrer, de goût amer, de voler, de me cacher, de hurler etc.
Alors maintenant j’essaie de réaliser mes envies dans les limites accordées dans mon espace, là où je sais que la sécurité est présente pour moi et envers les autres personnes.
Après pour les comprendre ce n’est pas toujours simple je dirais. Le docteur me dit tout comme Emmanuelle, rien n’est ridicule. Ce qui n’est pas vraiment mon avis toujours, mais moi je ne suis pas une professionnelle.
Ma base importante pour mon dessin était de réaliser la forme du visage, après j’étais rassurée car ma réflexion du moment a été : et si cette base n’existait pas, je n’aurais pas pu faire naître ces formes, pas de support = rien, le néant.
Après pour dessiner les formes dans ma tête je n’en avais aucune idée, celles-ci ont été faites sur le moment, je ne saurais dire si Béatrice a réfléchi en les dessinant, je n’en ai pas de souvenir.
Aucune couleur, de même en tête et je ne me rappelle pas de mettre posée la question non plus.

Qu’avez-vous ressenti ?

• J’avais l’impression de me sentir comme un robot
• Je ne me souviens pas de me voir réfléchir à quoi ce soit.
• Je ne me souviens pas non plus de me sentir présente dans le temps présent. Mais je sais que j’y étais un peu car ce dessin est là sur feuille.
• Je ne me rappelle pas d’avoir eu une sensation qui pourrait me dire qu’une partie émotionnelle est présente, fait en sorte de l’accueillir.
• J’ai ressenti par contre des moments où j’avais cette impression que le sol était petit sous mes pieds.
• J’ai ressenti que mon corps était en morceau, et une odeur de terre humide.
• J’ai ressenti du froid mais je ne saurais dire où.

Matériaux utilisés

Dessin conçu sur feuille de format de 36×48 cm
Crayon HB, 2B, 3B, 9B.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

J’ai souri et je me disais franchement Béatrice tu es un sacré phénomène ! De quoi faire avec mon cerveau pour en comprendre le bon fonctionnement !
Je ne ressentais plus cette envie de dessiner l’intérieur d’un cerveau.
Il y a aussi le fait que je voulais savoir où j’étais vraiment, je ressentais cette envie de me rassurer. Cette envie était très forte en moi, à la limite importante pour le mot survie.
Il est 13h30 tout est compliqué à produire, comprendre m’est difficile. Je ne sais pas expliquer, je ne sais pas.