BMP – Un drôle de vélo

BD – Un drôle de vélo
Parfois s’amuser donne lieu à mon moment de rêverie, d’inspiration irréaliste où il m’est venu cette drôle d’idée. Mais j’assume totalement, car cette idée  est trop délirante et elle me détend.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Dans ma tête, il m’arrive souvent de comparer mon cerveau à une pieuvre, oh quelle idée ! 🙂 Dans ma vie quotidienne par exemple, j’ai souvent l’impression de devoir être partout à la fois et qu’il me faudrait plusieurs bras. Je perçois les bras un peu comme des tentacules, très souples, très agiles et colorées.
L’idée de cette production : le vélo, m’est venue en faisant le lien avec le fait de devoir bouger, se déplacer, tout comme bouger dans ma tête et être partout à la fois. Ce mouvement qui mine de rien est la vie. Je voulais capter cela dans une forme amusante, avec une pointe d’humour.
J’ai donc commencé par dessiner ce vélo mais en une seule partie, en me servant de la forme entière de ma pieuvre.
Mon idée était que la tête de cette bête me représente et que les tentacules seraient les bras que je devrais avoir. On se laisse vagabonder !
Cette pieuvre devrait être gentille et non agressive, elle ne ferait pas de mal, et surtout elle devait être gaie, rigolote, illuminée, vous savez ce petit côté qui déraille dans un autre monde. Sans oublier une petite touche d’apaisement au regard.
Cet apaisement, refléterait au travers des couleurs. Peut-être aussi apparaîtra une touche d’émotion esthétique, qui n’était pourtant pas ma priorité du moment. Ma priorité, c’était l’apaisement, la gaîté, la douceur et m’amuser avec mes crayons. Vous amener un rayon de soleil.
J’ai utilisé des crayons à pointes fines pour mes divers motifs, car je ne voulais pas avoir une pieuvre avec le même graphisme : l’originalité devait aussi savoir sa place.
Pour terminer ma production, j’ai rajouté une petite touche de pastel sec pour la “figure » car à ce moment-là, je souhaitais faire apparaître une démarcation. Un changement, pas toujours compréhensible pour moi, mais qui, du moment que cela n’abîme pas ma production, que cela reste dans une harmonie, était le bienvenu.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB. Feutres à pointes fines de couleur. Pastels secs.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production, et je me dis que ça fait du bien de délirer un peu avec les formes.
Mon côté taquin est là en moi, car ma pensée était que je vous vois tous sur ce vélo à prendre l’air frais et puis il y a ce petit plus. Celui-ci est unique et fort ! Bonne promenade 🙂 !

BMP – La tasse cassée

BMP – La tasse cassée
Je vais m’amuser à dessiner une suite d’objets cassés. Peut-être aussi des corps, tout comme continuer la suite sur les productions du cœur. On verra. J’y réfléchis, car c’est un conseil de la dame de Paris qui est venue voir mes tableaux.
Je trouve que quand un objet se casse, sa chute se fait au ralenti et qu’il reste une émotion.
Chez moi on casse beaucoup, les tasses, enfin surtout les queues, les verres et les assiettes, mais moins souvent pour les assiettes. Parfois, je m’amuse à recoller les morceaux. Ce n’est pas simple, mais j’apprécie quand j’y arrive, car il y a cette cicatrice qui est là qui par moment rend la tasse par exemple encore plus solide. Comme quoi !
Ce que j’apprécie également c’est que l’on peut jouer avec les ombres des objets quand on les fait naître sur une feuille.
Je suis attirée par les morceaux, je veux dire les différentes formes quand on les ramasse sur le sol. Je suis toujours intriguée ; parfois quand j’en ai la patience, j’essaie de recoller les morceaux. La cicatrise qui apparaît une fois l’objet recollé peut se montrer très belle.
Comme sur la porcelaine.
On redonne une deuxième vie, c’est cela qui m’attire et celle-ci serait plus forte que la première vie.
Cela me rappelle Le Kintsugi qui est une technique ancestrale pour recoller les objets cassés.
Article de découverte :

Le Kintsugi, l’art de recoller les objets cassés.

Le kintsugi – Métaphore de la résilience

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour cette esquisse, j’ai choisi une tasse, car je viens d’en casser une.
Mon envie était par ailleurs que l’on puisse percevoir la force de l’impact du choc quand celle-ci s’est retrouvée part-terre en morceau. Je trouve que cela fait beaucoup de bruit.
De même que je voulais montrer ce que l’on voit quand les morceaux volent en l’air.
Voilà c’est tout cela que je souhaitais retranscrire dans ma production. Ce mouvement, ce choc qui casse un objet, il fallait lui donner vie, comme si on si croyait.
Pour mettre les couleurs, mon idée, était de mélanger la couleur noire d’un feutre avec mes divers crayons graphiques, aux tons gris, sans oublier de jouer avec leurs dégradés.
Pour apporter plus de couleur, plus de fini, j’ai fait apparaître un parterre rouge sanguine-marron et noir et en ponçant légèrement avec mes doigts pour finaliser.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 6B, 3B. Feutre noir, crayon rouge sanguine-marron et noir.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe ma production et je la trouve vivante, du moins je perçois le mouvement quand la tasse se casse.
J’ai passé un bon moment avec ce rendez-vous avec mes divers crayons. Après il y a quelques angoisses qui passent dans ma tête mais bon c’est gérable, ce qui est important pour moi. Mais je ne me sens pas vraiment stable en ce moment et fatiguée ce qui ne me ressemble pas. Cette sensation je la trouve angoissante. Mais en attendant je me suis amusée avec mes crayons ! Je me suis trop amusée à faire cette production, ce qui m’a plus donner une réalité, comme si on était présent quand la tasse s’est cassée.