BMP – La légèreté en couleurs


La légèreté me renvoie au mot danse, la petite danseuse ballerine avec son tutu et ses petites ballerines qui vole, emportée par ses mouvements. Je trouve ce mot très doux, comme une poignée de jolies plumes blanches d’oie que l’on trouve dans des couettes qui s’envolent toutes seules, car elles sont si légères.
Je me suis installée dans mon salon, ma feuille sur mon grand chevalet. Comme fond d’ambiance la radio, depuis la cuisine.
Donc pour la réalisation de mon esquisse, je me suis dit, dessine un corps, mais dessine le en mouvement, légèrement courbé, comme prêt à s’envoler en arrière. Ne le fais pas trop gros non plus. Le côté « mélangé » était là il me plaisait bien. Mais il est vite parti.
Comme le mot légèreté sonne bien à mes oreilles, pareille pour les couleurs. Je voulais qu’elles soient gaies, et assez vives.
Mon dessin devait être prêt à être transporté, prêt à s’envoler grâce aux mouvements des couleurs qui étaient autour de ce corps.

Matériaux

Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Pour les finitions crayons Art Grip Aquarelle.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : bleu outremer, violet, rouge cramoisi, vert émeraude, vert pale, blanc de Chine, noir d’ivoire, terre d’ombre brûlée, ocre jaune, jaune citron (mélangé) orange, bleu céruleum

Qu’avez-vous ressenti ?

Un côté soleil était dans ma tête. Comme on dit légère comme une plume. Pas d’angoisse très fortes.
Je ressentais mon cerveau moins encombré, moins lourd. Je ne voyais plus la grosseur de mon corps à moi. Je suivais mes couleurs, cette aquarelle qui prenait forme, le mouvement de mon poignet et du pinceau.
Ça me rappelle dans ma tête le mot « voler haut » ce mot que j’emploie parfois, quand j’écris : « je voudrais voler. »

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Je viens de réaliser finalement si je n’ai pas dessiné de pieds ce n’est pas grave. On peut imaginer qu’ils sont cachés dans les formes et les couleurs.
Pas d’angoisse et pas de question qui me « titille. »

BD – Tenir un verre


Je voulais y mettre de la couleur, ce n’est pas une plainte, la situation est là et je dois faire avec. Mais je peux la représenter en couleur. Celles-ci fait revenir le sourire et diminue mon angoisse. Un souci, les couleurs sont un bon remède pour aller mieux ou pour juste regarder la situation autrement.
Tenir un verre pas si simple par moment, c’est difficile…
J’ai commencé par dessiner le verre, mon idée était faite pour ce dessin.
Puis la main et le bras, qui tiennent le verre. Ça aussi était bien mon idée. Représenter une situation qui parfois est compliquée, en la rendant différemment est moins angoissante.
Le fait de dessiner des doigts pliés a capté mon attention. Pas trop d’angoisse présente, c’est ce que je recherchais. Je voulais faire ressortir cette difficulté avec douceur.
J’aurais pu dessiner la même esquisse et y rajouter une grande croix rouge dessus, et faire ressortir que le mauvais côté pour exprimer mon mal-être.
Mais non je ne voulais pas faire ressortir le mot « foutu ou mort » je voulais faire ressortir le côté : Oui c’est toujours possible 🙂 ! Ce ne sont que des moments passager retiens cela.
Pour recouvrir mon esquisse de son manteau, j’ai commencé par le verre, le gris des contours. Ensuite, j’ai représenté l’eau dans le verre, la couleur jaune, le citron pressé que j’aime. Ensuite j’ai continué par la main.
Et pour finir, le dégradé autour de mon dessin, aux pastels à l’huile, pour faire ressortir ce côté douceur.

Matériaux

Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. Crayon graphique ; pastels à l’huile.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : jaune Gamboge, noir d’ivoire, blanc de Chine, cramoisi d’alizarine, ocre jaune, vert émeraude.

Qu’avez-vous ressenti ?

Dessiner une situation qui ne m’est parfois pas facile, m’aide beaucoup. Mettre des couleurs en plus quand j’y arrive, ça m’apporte un côté apaisant en plus, et dans ma tête c’est moins agité, un mieux pour avoir un autre regard sur mes difficultés.
Je ne voulais pas y mettre que du noir ou du gris, je voulais y mettre un mélange de couleurs douces.
Cacher recouvrir cette situation, et hop disparue !
Des dissociations sont apparues mais c’était « gérable ».

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Un regard plus doux face à cette situation.
J’aime ce jaune doux qui mais parfois difficile, mais là ça passe. Je l’aime car il représente ma boisson, le citron pressé. Son côté acide, il me réveille les papilles de ma langue.
Quand j’ai regardé mes mains je n’ai pas ressenti de frayeur. Voilà ce que je recherche quand je réalise un dessin comme celui-ci, ça fait rudement du bien dans ma tête 🙂
Il y a une autre situation ça me permet de moins prendre de morphine ; et ça c’est important.
Dessiner occupe mon cerveau et je pense moins à cette douleur, mon cerveau est dévié sur quelque chose de plus apaisant, et de plus calme. Et c’est cela aussi que je voudrais montrer ce bien.