BD – Première rencontre intergénérationnelle

BD – Première rencontre intergénérationnelle
En ce vendredi 16 septembre, j’ai emmené mon groupe des arts plastiques à la maison de retraite Korian Les Amarantes, un EHPAD situé en plein centre-ville de Tours.
Une première rencontre ou nous avons fait connaissance autour d’un goûter. Effectivement, nous irons faire un atelier 1 par fois avec les résident.e.s.
La première fois que j’ai rencontré toutes ces personnes, c’était lors d’une exposition à la galerie Neuve au Sanitas. J’avais échangé avec elles, mais aussi tout particulièrement avec C. qui s’occupe des sorties et des ateliers.
C’est à partir de là que je leur ai fait cette proposition de faire un échange intergénérationnelle.
Après en avoir parlé à sa direction. Ce projet va pouvoir prendre sa place dans le planning de cette maison de retraite.
Un projet important pour la direction.

La maison de retraite Korian Les Amarantes est implantée sur la rive gauche de la Loire, en plein centre ville de Tours, la résidence allie tradition et modernité : le bâtiment principal est une ancienne abbaye à laquelle à été ajoutées des extensions d‘architecture contemporaine, assurant tout le confort et la sécurité nécessaires aux personnes en perte d‘autonomie.

Nous ferons les ateliers  dans l’ancienne Chapelle du XIIe siècle qui a été réhabilitée en un confortable salon d’activités, dans un environnement chargé d’histoire.
Mon groupe des arts plastiques est ravi également.
Une nouvelle découverte intéressante et qui va être très riche et cela va dans les deux sens.

BMP – Visage légèrement couché, maintenu par une main cachée

BMP – Visage légèrement couché, maintenu par une main cachée

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Je souhaitais donner naissance à une composition avec un léger mouvement de bras ou de main. Mais finalement cela ne s’est pas fait. Mais il est né une autre forme de création avec une pointe « d’aucun sens. »
Comme d’habitude, je m’installe derrière ma table à dessin que j’ai changée de place. Comme elle est sur roulettes, c’est facile de la déplacer. Elle est orientée face à la fenêtre qui donne devant le jardinet. Un petit peu de musique et hop me voilà partie.
La feuille blanche était donc devant moi et j’avais également ce soleil qui jouait à cache-cache, il venait me dire bonjour en jouant.
Je commence donc à faire apparaître les premiers coups de crayon, qui au début n’apportent aucun sens. Mais je continue sur ma lancée. Parce que je me disais que de cet « aucun sens » allait finir par faire apparaître une esquisse.
Après plusieurs tracés sur ma feuille, j’essaye de les rassembler tout en rajoutant d’autres, pour bien consolider ce début de forme. En fait, j’avais l’impression que je devais laisser entendre et retranscrire le mouvement de cet « aucun sens » se mélanger avec la trace de la mime de mon crayon à papier. Un duo auquel je n’avais pas pensé.
Plus je ressemblais ces morceaux sur ma feuille, morceaux qui prenaient un sens, plus je percevais un visage légèrement couché prendre forme. Et il y avait cette espèce de bras plié qui me semblait maintenir cette tête par l’arrière avec au bout une main cachée. Pas question de la changer.
Mon ébauche était bien partie, mais il me manquait une deuxième main et c’est là que je l’ai fait apparaître. Celle-ci me semblait légèrement rigide. Mais à ce moment précis, il me fallait une main que l’on puisse bien voir et non derrière une tête, même si celle-ci me semblait avoir bien trouvé sa place pour maintenir ce visage.
Mon esquisse me semblait terminée, je l’observe et je trouvais que ce mouvement, que ça soit au niveau de la tête ou de la main me semblait bien s’intégrer dans cet instant présent. Alors ça me convenait et je suis donc passée à déposer les premières couleurs. Avec comme médium un mélange de peintures aquarelles et de feutres aquarelles.
Je souhaite y déposer le plus de couleurs possibles.
Par ailleurs, concernant cette main rigide qui se trouve aux premiers plans, il me semble nécessaire de la peindre autrement. Je me sentais plus rassurée. Petit à petit le manteau trouvé, ces couleurs, quelques finitions ont été faites au feutre noir et de couleur pour dessiner quelques formes sur les deux joues.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format de 36 x 46 cm. Comme médium : de la peinture aquarelle, feutres aquarelles et crayon HB pour mon esquisse.

Que ressentez-vous quand vous êtes devant votre création ?

J’observe ma production de loin. Dans ma tête, c’est la danse des pouls. Je me sens envahie par plusieurs tapotements. Cela ne déclenche pas de douleur, mais ça me fait bizarre. Mais là, dans ma tête, subitement je ne sais plus tout est embrouillé. Je regarde à l’extérieur le soleil est présent c’est chouette !