BMP – Un peu de calme à travers des couleurs douces


Quand on avance plus dans la profondeur dans notre reconstruction et bien par moment cela se montre plus difficile ; mais il faut en passer par là pour y arriver et pour aussi avancer sur le bon chemin. Il faut se faire violence, sortir de notre zone de sécurité, surmonter nos difficultés en y faisant face.
Et donc ce tableau ia amener un peu de douceur au milieu de tout cela. Un peu de calme pour mieux reprendre et continuer à faire face.
Dans ma tête c’était douceur = couleurs douces et chaudes.
Je ne voulais pas non plus peindre quelque chose de biscornu ou qui pourrait aussi donner envie de courir loin avec la chair de poule ! Non je voulais faire apparaître quelque chose de calme, d’apaisant ou rien ne pourrait venir interrompre ce moment. Même pas une idée négative, ou un questionnement rien. Juste observer mon dessin et de ce qui pourrait se dégager dans ces couleurs et dans son mouvement.
Je ne voulais pas non plus me contenter de prendre mon pinceau et de peindre avec une couleur sortie tout juste de son tube. Non je ne voulais pas de l’aussi simple. Où aurait été alors ce moment de plaisir que je cherche ?
J’ai donc cherché en moi comment arriver à imaginer un mélange original, car si cela est absent, ce n’est pas un dessin de BMP.
Et mon idée est venue : m’amuser à faire divers mélanges avec les couleurs encre aquarelle, la couleur blanche acrylic et pour terminer y rajouter une petite goutte de peinture à bois, carton. Je me disais que de toute manière, ce mélange devrait donner une fin sympa, car il y avait dedans pas mal de couleurs diverses 🙂 Moi, je devais juste y faire apparaître ce côté calme mais aussi ce petit mouvement.
J’ai donc procédé ainsi :
– J’ai pris mon tube de couleur blanche acrylic et j’en ai déposé des petits tas sur tout le long de ma feuille dans le sens de la largeur.
– J’ai ensuite pris la couleur bleue, de peinture pour bois et j’ai commencé à faire apparaître mon petit mélange avec ce blanc à l’aide de ma spatule tout en essayant de dessiner des nuages.
– Puis j’ai continué en prenant la couleur jaune aquarelle en pipette, où j’ai déposé aussi quelques gouttes sur ma feuille, juste à la limite de ma couleur qui m’a servi à faire naître mes nuages. Et j’ai mélangé avec le reste de ce qui me restait avec la couleur blanche acrylic.
– J’ai continué mon dessin tout en faisant des mélanges avec le blanc acrylic = les encres aquarelles en pipette ou le blanc acrylic = la peinture de bois ou encore les encres aquarelle en pipettes = la peinture de bois, carton et ça jusqu’au bas de ma feuille tout en faisant attention que mes mélanges restent dans la douceur et dans une atmosphère de calme.
– Et pour terminer j’ai rajouté trois oiseaux.
J’ai toujours cet étonnement de voir apparaître par moment des mélanges imprévus, et de me dire :  » ah ouais,  je n’avais pas vu « venir » et de vouloir encore recommencer. A la limite je me laisserai presque emporter.

Matériaux utilisés :

Dessin sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Colorex encre aquarelle
Couleur blanche acrylic
Peinture pour bois, carton plâtre.

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BMP – Douleur barbelée


Ce dessin est né à la suite d’un moment de grande douleur. Je me suis dit que prendre mes crayons pour la mettre sur feuille serait plus raisonnable que de tourner en rond et de la ruminer !
Mon idée a été de faire apparaître plusieurs petits plans. Je voulais qu’ils soient toujours aussi expressifs. Je ne voulais pas forcément d’ordre pour les faire apparaître car je suis toujours incapable de reconnaître l’intensité de ma souffrance. Je veux juste faire comprendre que dans ces moments-là j’ai mal physiquement et la douleur psychique est présente aussi.
J’ai dessiné ce qui me parlait sur le moment,
• La colère
• La honte
• La tristesse
• L’’énervement
• Démunie
• Douleur.
• J’en ai marre

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

– J’ai donc commencé par dessiner cette colère, ce cri qui s’exprime avec ce visage en haut de ma feuille, avec les mains à l’intérieur de la bouche qui s’accrochent pour ne pas tomber dans le néant !
– L’énervement est traduit par la crispation de cette main.
– Puis j’ai continué mon esquisse en faisant apparaître la honte avec ce visage tourné vers le fond, alors que le corps est tourné vers le devant.
– La tristesse avec cet œil qui pleure.
– Puis j’ai continué en dessinant le fait que quand je me sens démunie, incapable de trouver une solution, en dessinant des mains liées. Elles sont dans le centre de mon tableau.
– Pour le côté “j’en ai marre, je voudrais que cela s’arrête”, j’ai crée un visage de profil sur le côté.
Et pour montrer l’impact de la douleur, j’ai dessiné ces barbelés, cette douleur qui rentre en moi, dans ma peau et qui me pique jusqu’au sang et qui fait hurler mon corps.
Pour les couleurs, il me fallait seulement celles qui font parler la souffrance, qui la traduisent, donc la couleur rouge sanguine, rouge comme le sang qui circule mal ! Et j’ai faire apparaître des nuances de noires, et j’ai pris aussi des couleurs grises.
Dans ma tête j’étais incapable de prendre mon pinceau et d’y mettre une touche d’aquarelle.
J’étais et je suis encore dans ma phase à vouloir cracher du trash.

Matériaux utilisés :

Feuille de format 50 x70 cm à grain fin. Crayons de papiers 6B, 2B, 3B
Crayon Conté de couleur sanguine

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En regardant mon dessin de loin, je me sens bien, je ressens de la honte même à le reconnaître, car je me demande si mon attitude est « normale »
Je voudrais avoir moins mal pour pouvoir mettre un peu de couleur !

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