BMP – A la spatule

Je voulais juste travailler mon geste avec la spatule, comme il y a un moment que je ne me suis pas servie de ce matériel.
J’ai cette impression de perdre vite le mouvement avec ma main, que celui-ci reste parfois hésitant, je me disais que je devrais prendre plus d’assurance, et peut-être moins contrôler mon geste, et le laisser s’épanouir.
C’est le mot débordement qui m’effraie, y compris dans mes dessins. J’ai remarqué aussi qu’il restait encore en moi ce petit côté « carré » qui était présent lors de la réalisation de ce petit tableau. J’en reviens à ce lâcher-prise, laisser venir ce qui se présente en moi sans y mettre des barrières, et observer ce qui se passe. Oui combien de fois on me le dit. Mais ce côté de n’être plus maître de ce que je fais, pour moi, est assez affolant. C’est un peut comme si je me laissais me violée c’est ça qui me viens de suite en réaction dans ma tête, c’est tétanisant. Et je me met en mode défense. C’est comme me donner le droit d’avoir une certaine liberté et oui c’est angoissant, se donner, s’autoriser quelque chose sans avoir cette frayeur qui vient nous envahir. Sans avoir cette angoisse des regards des autres personnes. Autant je suis à l’aise dans certaines situations dans mon petit coin tranquille, mais dans d’autres où je dois me montrer là je me mets sous un lit, cachée. Quel manque d’assurance franchement! oui je constate que c’est dingue que dans une petite réalisation il en ressort des questionnements et fait.

Matériaux utilisés :

Pinceau, spatule.
Peinture réalisée sur feuille de format de 36 x 4 8cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc de Chine, rouge carmin, jaune, bleu de cobalt, orange, bleu céruléum.

BMP – Esquisse de la vie avec son manteau aquarelle

http://artherapievirtus.org/RAIVVI/bmp-esquisse-de-la-vie/#respond

Il y a une chose qui est très importante c’est que je suis trop contente de pouvoir reprendre mes pinceaux, même si je fonctionne au ralenti. Le fait de tenir, sentir entre mes doigts celui-ci, de le tourner dans tous les sens devant mes yeux, de me dire voilà au bout de ce pinceau il y a de la couleur qui t’attend pour que tu l’étendes, je peux assurer que cette sensation me donne vraiment envie de m’accrocher.
Donc voici ma deuxième esquisse avec son manteau aquarelle.
Tout dans le mouvement et en mouvement,avec une petite pointe de légèreté, comme ci c’était le vent qui venait s’emmêler aussi.
J’avais écrit que la couleur mer, le bleu, me plaisait bien pour la réalisation du manteau en aquarelle. Mais au dernier moment je voulais, un peu plus de couleur, j’ai besoin de couleur, j’ai besoin de force, j’ai besoin de ce mot vie, tout simplement :))
Maintenant pour dire à quoi ressemble ma peinture, cela reste un mystère.
Au moment de réaliser la mise en couleur de la peinture, dans ma tête c’était le mot mouvement qui était là. Alors que ce soit une forme, une fleur où autre ça avait pas d’importance, du moment que la vie soit présente.
Un peu pour montrer à ce nerf qu’il doit vivre lui aussi, et que mon cerveau doit aussi l’intégrer.
Une peinture réalisée avec beaucoup de pauses. Des difficultés diverses, mais c’est important que je m’accroche à dessiner.

Matériaux

Feuille de format 36 x 48 cm à grain fin
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc de Chine, jaune, rouge vermillon, bleu de cobalt, bleu de Prusse, bleu outremer, vert clair.

Qu’avez-vous ressenti ?

Je pense et ça aussi c’est une situation importante, Béatrice (je) ne veut pas rester comme ça. Pour elle ça fait vraiment beaucoup trop.
Je n’ai pas encore tout à fait pris la posture de mon corps afin de ne pas trop peiner quand je travaille devant mon chevalet, ou sur la table, mais ça aussi ça va se faire doucement.
J’ai une frayeur permanente de ne pas savoir comment je vais être le lendemain, un peu mieux ou pire et ça c’est une source d’angoisse importante, alors j’essaie de l’écarter en me disant demain tu pourras faire, tu pourras réaliser ceci ou cela :))
Lors de la réalisation de ce tableau, j’ai eu l’impression de me sentir comme m’étouffer en moi. Chaque fois j’ai du mal à respirer, j’ai cette impression de revoir ma belle-mère juste avant qu’elle ne meurt. Où est la relation avec moi ? Je me pose cette question.
Je dois surmonter cette situation, car dessiner, peindre c’est pour moi mon médicament irremplaçable. Et je ne voudrais pas que des situations comme celle-ci viennent m’envahir.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Me dire que dans ma peinture il y a une vie, du mouvement, de l’originalité, ça m’a aidée à réaliser cette aquarelle. D’en voir la finition aussi.
Je me dis que c’est un pas de plus de réussi et c’est beaucoup pour moi.
Mais une partie de moi se dit franchement c’est la « merd… » d’en être arrivée là après une opération !