BMP – Le pastel « à l’écu » dans tous les sens


Histoire des Pastels.

http://pastelspassion.blogspot.fr/2012/03/histoire-des-pastels.html

L’apparition de la technique du pastel se situe vers le XVème siècle en Italie et trouve sa source dans l’évolution de l’utilisation de la « pierre rouge » ou sanguine dans le dessin.
Cette sanguine naturelle est une variété d’hématite dont la dureté et la nuance brun rouge varient en fonction de sa provenance et de sa teneur en oxyde de fer.
Si l’on se réfère à l’évolution ethnologique, le dessin prend toute son importance entre le XIV et le XVème siècle avec l’apparition du papier.
Au XVème le dessin devient une technique à part entière et la sanguine y trouve une place de choix.
Le désir des artistes d’élargir la palettes des tons va conduire à rechercher des bâtons de couleurs, le pastel apparaît comme le prolongement de la sanguine.
Quelle est l’origine du nom « pastel » pour l’appellation de cette technique ?
Deux versions sont avancées :
La première remonte à l’utilisation par Léonard de Vinci du terme « pastello » qui désigne la forme crayon de couleur ou bâtonnet qui donnera pastel en français.
La deuxième a pour origine les bains de teinture réalisés avec la plante : pastel dont on extrait le bleu indigo. Cette méthode de teinture sera utilisée avec d’autre plantes comme la garance pour les rouges, la gaude pour les jaunes, mais ce procédé ne permet d’obtenir que des tons dégradés !
Parallèlement l’utilisation des pigments s’imposent pour les tons vifs et soutenus.
Le pastel ou peinture à sec fut l’ancêtre des crayons de couleurs.
Après la teinture des étoffes dans les bains il demeurait une mousse colorée en surface dénommée « fleuré de pastels ». Afin d’utiliser ces « déchets » est née l’idée de teindre de la craie naturelle blanche avec le fleuré de pastel ce qui donna naissance à des craies aux bleus plus ou moins dégradés en fonction de la concentration du fleuré de pastel. Ainsi une plante aurait donnée son nom à une technique.
En fonction de la nature et de pourcentage de liant (ou agglomérat) utilisé cela donnera naissance à des pastels de dureté variable : le pastel tendre, le pastel demi-dur, le pastel dur.
De nos jours subsiste le pastel tendre ou pastel sec, le demi-dur se présente sous forme de craie d’art (type carré. Conté). Le pastel dur a donné naissance au crayon pastel.
L’usage du pastel est très lié au support, à savoir : le papier ! de part sa nature poudreuse le pastel nécessite des supports qui accrochent le pigment et les papiers chiffons peu encollés du XVI et XVIIème siècle vont répondre à cette exigence.
En 1901, Degas s’adresse à Sennelier pour développer une palette de tons, il cherche à pallier un manque de nuances dans sa gamme. En effet, lui et d’autres peintres impressionnistes recherchent une palette de tons plus vastes. Ainsi débute la mise au point des pastels à l’écu. Gustave Sennelier découvre la qualité de charge naturelle lui permettant de dégrader les tons tout en conférant une luminosité exceptionnelle et une onctuosité particulière. Il mettra ainsi au point une gamme chromatique aux nuances incomparables, utilisées par les grands maîtres du XXème siècle à aujourd’hui.

Et bien voilà, je me suis acheté des pastels à l’écu et je voulais les découvrir un peu plus en faisant naître un dessin, découvrir la texture, le touché, les couleurs à la lumière, le dépôt que celui-ci laisse sur la feuille après son utilisation
Ma première idée était de dessiner une flamme de couleurs différentes.
Mais finalement, je pense que la forme de mon dessin n’était pas ce qu’il y avait de plus important.
Je voulais tenir ces pastels à l’écu dans mes mains et jouer avec les couleurs.
Je souhaitais faire apparaître ce mot « curiosité » Quand j’ai observé que les bâtons de pastel laissaient un dépôt de leur couleur sur mes doigts, j’ai trop aimé.
Je pouvais faire un mélange de couleur aussi bien sur la feuille que sur mes deux mains.
J’ai souvent l’impression quand je peux me salir, le côté petite fille qui est en moi est présent.
L’adulte Béatrice, elle c’est plus pour répondre à sa curiosité, pour augmenter sa culture, et pour essayer de se servir de ce nouvel acquis pour créer un dessin.
Pour mon esquisse, je voulais juste que des ondulations soient présentes, avec une sensation de légèreté. Je souhaitais me rendre compte également de qui se passait après m’être servie des pastels, en soufflant sur ce dépôt tout fin qui restait sur ma feuille. Cela évoque pour moi une certaine fragilité.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

J’ai fait apparaître ma première forme au milieu de ma feuille, après je l’ai fait grandir mais en faisant attention à ne pas trop faire de mélanges dans les différentes formes qui apparaissaient.
Je voulais aussi faire en sorte que cette forme on puisse la regarder dans tous les sens. Rien de précis mais je voulais quelque chose.
En ce qui me concerne l’empreinte de ces pastels à l’écu, leurs couleurs seraient présentent, donc c’était le plus important.
Pour le manteau j’ai fait en sorte que de beaux mélanges de couleurs entre eux soient présents.
Donc je n’ai pas mis côte à côte du noir avec du marron par exemple.
J’ai trouvé sympa de travailler avec le dépôt des pastels, cette espèce de sciure qui reste sur la feuille lorsqu’on les utilises.
Le pastel tache un peu, ce qui oblige une certaine minutie pour ne pas laisser les empreintes des doigts sur la feuille, mais c’est agréable de travailler avec se dépôt léger de ces pastels. Je trouvais qu’une légèreté était plus présente qu’avec les pastels secs.

Matériaux utilisés :

Dessin sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin
Pastels à l’écu
Finitions aux crayons de couleurs aquarelles.
Buvard pour éviter de tacher.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En observant mon travail, je trouvais que le mélange des diverses couleurs entres elles peut vraiment faire apparaître quelque chose de sympa.
Peut être un autre dessin plus tard, qui sait 🙂

BMP – « De drôles de cerfs volants de couleur »


L’été approche et ça sent bon l’air chaud. Et dans le ciel, si on sait regarder il y a de belles couleurs qui volent. l’idée de mon dessin est venue après avoir vu des cerfs volants voler haut dans le ciel au parc de la Gloriette. Il y en avait de toutes les couleurs, c’était vraiment très joli.
Mon idée était donc de retranscrire ce que j’avais observé dans ce parc, faire juste apparaître cet amas de cerf-volants, de plusieurs couleurs et plus ou moins imbriqués les uns dans les autres.
Je voulais donner libre cours à mon imagination en partant de cet événement ainsi qu’à ma liberté. Ces deux mots : imagination et liberté étant les maîtres mots de cette esquisse. Dans ma tête, cela donnait : cerf-volants = couleurs = liberté.
Une idée originale commençait à prendre forme.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Mon premier coup de crayon a été de dessiner ces formes allongées qui au premier abord peuvent évoquer des voiles de bateau. Mais c’est peut-être un trompe l’œil. Les premiers traits au crayon étaient juste là pour donner une base. Je suis passée très vite à la peinture.
La première couleur que j’ai déposée c’est au centre de ma feuille, c’était le rouge. Mon idée étant de mettre 3 couleurs dans chacune des formes des cerfs volants.
Je voulais un dessin gai. Je souhaitais donner du corps à ce que j’avais ressenti en voyant voler ces cerfs volants mais à mon idée.
Pour faire naître le manteau de mon esquisse, je voulais que les couleurs choisies renvoient à la gaieté, à la liberté et à l’envol. Même ci ces cerfs-volants de mon dessin ne volent pas à ce moment précis.
Je voulais également que ces couleurs donnent l’impression de fabriquer un cocon ou on pourrait avoir cette envie de s’y cacher pour se reposer ou pour jouer.
Je désirais une belle harmonie dans tout l’ensemble de la naissance de ce dessin.

Matériaux utilisés :

Dessin sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Peinture aquarelle, crayons couleurs aquarelles.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En observant mon dessin, ce dessin que je voulais gai, je me disais que que les couleurs étaient importantes pour nous permettre de garder cette force qui est en nous. C’était ma petite réflexion dans ce moment du temps présent.
Je ne ressens pas d’angoisse. Le verbe essayer d’imaginer, vous faire voyager est également toujours présent en regardant mon dessin.