Pour l’instant le seul bénéfice d’internet réside dans le fait qu’il montre qu’être violé est d’une banalité extrême par Marc Chapelle

Pour l’instant le seul bénéfice d’internet réside dans le fait qu’il montre qu’être violé est d’une banalité extrême. 
J’avais intitulé un petit texte « un viol sans importance »… après avoir constaté ce fait. Tout est fait pour tenir hors de punition le violeur incestueux d’enfant. Le droit de poursuite du violé est essentiel pour qu’il puisse obtenir réparation, mais constatant qu’il s’agit en majorité d’enfants justement le législateur n’a pas estimé que supprimer la prescription du crime est essentiel… 
Dans mon cas, j’ai subi un viol, très long, de 7 ans jusqu’à 12 ans, je n’ai pu commencer à en parler qu’à l’âge de 35 ans, donc même en remettant à 10 ans après la majorité la prescription, il est évident que le violeur peur dormir tranquille, alors même que je me débats dans les méandres de thérapies multiples et difficiles… parler ne suffit pas, il est indispensable d’être reconnu par sa famille, non seulement pour moi cela n’a pas été le cas, mais j’ai été celui par lequel le scandale arrive. Dans ce cas là, il serait indispensable que la société prenne le relais et par pitié faire en sorte que le pédophile concerné soit mis hors d’état de nuire. 
Mon oncle violeur pédophile  a continué sa carrière impunément, trimbalant sa tête d’honnête homme dans une société complice et vicelarde… Je ne crois pas avoir trouvé les bonnes oreilles, non seulement compatissantes mais qui ont envie et besoin de faire cesser le scandale…   
amitiés 
MARC (la soixantaine)
  Terrebonne, Québec, Canada

Mon travail en art-thérapie par Flo Grelet


Mon premier collage fini lors de mon travail avec ma thérapeute en art-thérapie.
Cela consiste à m’assoir sur une chaise ou par terre, avec des magazines, une paire de ciseaux et de la colle.
Tout le travail est de se laisser aller, à ressentir, couper, coller instinctivement, sans réfléchir aux résultats.
Peu importe le résultat même s’il est toujours étonnant.
Depuis 18 mois je m’aperçois que dans mes collages je raconte, simplement mon histoire. Plus avec des mots, mais avec mes émotions.
Comme  les enfants, avant de maitriser le langage, peuvent s’exprimer.
Ce dessin de petite fille c’est moi. C’est ce que je perçois de moi aujourd’hui.
Il a commencé au mois de décembre, mais sous ce résultat se cache un premier dessin.
Une petite fille, triste, noire, petite, un œil fermé. Avec dans la gorge un sexe, dans le ventre des dessins de monstres. Les bras et les jambes cassés. Dans la bouche du sperme… etc.
Et dernièrement j’ai repris ce dessin, en quelques mois de travail sur la petite fille en moi, j’ai avancé. Je me suis réconciliée avec elle. Et j’ai eu envie d’autres choses, de l’habiller, de la faire belle. De la recouvrir, de la réparer, de recoller les morceaux de moi-même.
Une façon de panser mes plaies.
Et j’ai été très surprise du résultat. Très fière aussi.  Bien que l’important ne soit pas le résultat final, mais le chemin parcouru, dans mes émotions.
Pour moi c’est cela le travail en Art-Thérapie.
Pas besoin d’être une artiste et heureusement. C’est juste un outil, avec les mots pour réussir à nous exprimer.
Et plus je le fais, et plus j’y prends du plaisir. Le cerveau au repos, juste à laisser remonter ce que je ressens. Alors oui au début, c’est violent et triste. Mais peu à peu je découvre d’autres émotions nouvelles, douces et positives.
Peu à peu je me découvre.