C’est dit crûment parce que c’est arrivé crûment ! par Nadia Nadège

Un billet spécial de Nadia Nadège, présidente fondatrice du Collectif Inspirigo 
Jusqu’à présent, je n’avais pas mis en lumière cette facette de ma vie où j’ai dû survivre à la maltraitante familiale et à l’inceste, à la violence quotidienne et à la négligence grave. 
Alors que je vis depuis 15 ans au Canada en menant pacifiquement ma carrière artistique, j’ai reçu depuis le mois d’avril 2012 de nombreuses menaces directes venant de cette famille qui orchestre une campagne de diffamation et de harcèlement envers mon entourage. 
Pour lire la suite du billet, cliquez sur le logo Collectif Inspirigo

Mon travail en art-thérapie par Flo Grelet


Mon premier collage fini lors de mon travail avec ma thérapeute en art-thérapie.
Cela consiste à m’assoir sur une chaise ou par terre, avec des magazines, une paire de ciseaux et de la colle.
Tout le travail est de se laisser aller, à ressentir, couper, coller instinctivement, sans réfléchir aux résultats.
Peu importe le résultat même s’il est toujours étonnant.
Depuis 18 mois je m’aperçois que dans mes collages je raconte, simplement mon histoire. Plus avec des mots, mais avec mes émotions.
Comme  les enfants, avant de maitriser le langage, peuvent s’exprimer.
Ce dessin de petite fille c’est moi. C’est ce que je perçois de moi aujourd’hui.
Il a commencé au mois de décembre, mais sous ce résultat se cache un premier dessin.
Une petite fille, triste, noire, petite, un œil fermé. Avec dans la gorge un sexe, dans le ventre des dessins de monstres. Les bras et les jambes cassés. Dans la bouche du sperme… etc.
Et dernièrement j’ai repris ce dessin, en quelques mois de travail sur la petite fille en moi, j’ai avancé. Je me suis réconciliée avec elle. Et j’ai eu envie d’autres choses, de l’habiller, de la faire belle. De la recouvrir, de la réparer, de recoller les morceaux de moi-même.
Une façon de panser mes plaies.
Et j’ai été très surprise du résultat. Très fière aussi.  Bien que l’important ne soit pas le résultat final, mais le chemin parcouru, dans mes émotions.
Pour moi c’est cela le travail en Art-Thérapie.
Pas besoin d’être une artiste et heureusement. C’est juste un outil, avec les mots pour réussir à nous exprimer.
Et plus je le fais, et plus j’y prends du plaisir. Le cerveau au repos, juste à laisser remonter ce que je ressens. Alors oui au début, c’est violent et triste. Mais peu à peu je découvre d’autres émotions nouvelles, douces et positives.
Peu à peu je me découvre.