Deux mouvements différents exprimés dans le même corps.
Parfois, je me dis que la danse est un poème dont chaque mouvement est un mot. Une histoire, un poème triste ou gai. Quand on dit que la posture d’un corps en dit long sur les émotions, je suis de cet avis.
La danse est un art, c’est peut-être le plus beau de tous. En-tout-cas, pour moi, elle incarne tout ce que la danse a de plus beau et de plus émouvant. Il suffit de regarder la danse du cygne, ou bien même le patinage artistique. C’est une explosion de beauté. Les gestes du corps, c’est de l’esthétique, de l’art et de l’émotion.
Je dirai aussi, qu’on le veuille ou non, tout mouvement du corps est de lui-même expressif. Notre corps réalise sans arrêt toutes sortes de mouvements dans la vie quotidienne. On ne peut arriver à tous les compter.
Notre mobilité résulte de la combinaison de mouvements de base, des mouvements simples, dont les plus courants sont des gestes de flexion, d’extension et de rotation. Sans cela, notre corps ne pourrait pas bouger.
Je voulais pour ma part, faire apparaître deux mouvements différents sortant d’un même corps.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Je vais donc dessiner un corps dans un mouvement de danse. On y verra deux postures différentes ; on pourra y percevoir un corps allant vers l’arrière allant jusqu’à l’arrondi, et un mouvement de bras, de main, une jambe tendue, ainsi qu’un pied, un genou légèrement fléchi, sans oublier un pied positionné à plat sur le sol.
Quand je dessinais, je faisais naître mes diverses idées sur ma feuille noire. Dans ma tête aussitôt, j’avais ces notes de musique qui arrivaient, elles étaient joyeuses et entraînantes, de quoi faire danser ce corps qui avait pris place sur ma feuille, c’était très agréable. Même la couleur noire de ma feuille, je ne la trouvais pas sombre. Elle le serait encore moins quand j’aurais déposé la couleur blanche gel de mon crayon.
De même, faire apparaître plein de petits motifs différents à l’intérieur de mes formes, qui n’étaient pas collées toutes les unes au autres, me procurait du plaisir. Un petit plus qui m’a parlé avant même que j’ai commencé à faire apparaître les premiers traits sur ma feuille.
Tout me semblait léger, les gestes du corps me donnaient cette sensation de voler sans aucun danger ou autre. Même mes formes qui étaient nées à l’intérieur de ce corps. Dans ce corps danseur, il n’y avait aucune douleur qui pouvait l’empêcher de se mouvoir. L’apaisement était là et tout allait bien. Ce corps et ses mouvements vivaient sur ma feuille, il pouvait même s’en décoller.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette production a été concrétisée sur une feuille noire à grain, au format 29,7 X 42 cm. Comme médium : crayon gel de couleur blanche.
Que ressentez-vous face à votre création ?
Dans ma tête, je me sens légère. Mon angoisse, a pu se mélanger à l’intime de cette légèreté. Mon cœur bat fort. Subitement je ne sens plus ma tête.
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