Je reste sur ma route consacrée, en quelque sorte, à l’amusement. Mon envie était de faire naître sur ma feuille, une idée délirante. Et rien que de le dire, cela me fait du bien, et me donne envie de rire.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
L’idée qui était dans ma « ciboulette », concernant cette nouvelle création délirante, était de donner vie à un drôle de bras, mais pas seulement, car je continue aussi ma recherche sur les transformations. Mais là, je sais que ce sera différent.
Il y avait aussi l’envie de mettre du « n’importe quoi » dans une forme, d’y intégrer ce n’importe quoi, comme des vis, des boulons, des trous, des crayons, un pinceau. Mais attention, tout cet ensemble devait être bien cadré, bien disposé et tous ces éléments devaient y être bien intégrés, trouver sa place, un peu comme le dessin me permettait de retranscrire ce qui se passe en ce moment dans ma tête. Rhooo je m’amuse d’avance !
Même si, par moments, ça part peut-être dans un autre monde, je me disais qu’une petite goutte de relief serait par ailleurs la bienvenue.
Je commence par dessiner le bras au bout duquel, je dessine une main avec trois doigts en mouvement. Puis, je continue en rajoutant petit à petit tous mes petits éléments en faisant attention qu’ils trouvent bien leur place.
À ce moment-là, c’est la situation de robotique qui me parle, et franchement, je m’amuse ; il y en a des choses dans ma tête quand je dessine qui n’ont rien à voir avec ce que je dessine. En réfléchissant il me semble que c’est fou ce besoin que j’ai de me sentir rassurée par les liens que j’arrive à faire, par la solidité de ma création. C’est dingue parfois le fait que je doive me sentir rassurée en faisant des liens, comme pour que rien ne se démolisse, que tout reste en un seul morceau. Et cela se passe un peu parfois sans que moi BMP je le décide vraiment.
Mon esquisse terminée, je la pose sur le chevalet et je l’observe de loin, car je cherchais ce petit relief qui devait être présent dans cette nouvelle création ! Le percevoir me rassure. Et je peux continuer.
Je peux donc recouvrir cette ébauche de son manteau de couleurs. Pour cela, je pose sur ma table plusieurs médiums, comme la peinture acrylique et de la peinture métallique car je désire faire un mélange de ces deux médiums.
Je prends plaisir à déposer mes divers tons, même si occasionnellement, je sens mon attention être assez loin de ma tête, et ma main trop légère. Il me semble que c’est l’instantané qui a pris la relève dans mon mouvement. Une impression que mes choix ne comptaient pas complètement dans cet instant présent. Mais le sourire était là ! Pour les finitions celle-ci ont été faites au feutre noir.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette production a été conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médiums : de la peinture acrylic paint et de la peinture metallic acrylic paint. Pour les finitions, un feutre noir Faber Castell.
Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?
J’observe ma production, ça saute dans ma tête, tout comme ça me donne l’impression que celle-ci ne tient pas bien sur le haut de mon cou ! Le plaisir est dans ma création. Un peu comme s’il avait volé depuis ma tête pour se déposer sur les couleurs et non pour s’incruster dans ma composition.
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