Toujours à travailler mes couleurs : mon idée était de les travailler seulement avec une éponge, donc sans pinceau.
Je me voyais bien faire ce mouvement dans ma tête avec cette petite éponge de couleur jaune, mais je n’arrivais pas à amener ce geste sur ma feuille, à le faire apparaître. Alors il me fallait trouver et essayer.
Me voilà lancée, mais avant je devais concevoir mon esquisse.
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Me voilà donc devant ma feuille, j’avais ma petite idée en ce qui concerne mon tracé de dessin.
Dans ma tête il y avait un petit mélange de cubisme et de décalage. En moi, il n’y avait pas d’émotion particulière, telle que colère, joie, tristesse, mélancolie ou autre. Pourtant il y en avait bien une qui était là, mais je ne la sentais pas. Parfois cela m’arrive. Ça me fait repenser au niveau d’angoisse et au questionnaire de l’étude sur l’anxiété en période de confinement.
J’étais pourtant bien dans le présent et j’avais hâte de pouvoir essayer de travailler mes couleurs et de peindre avec l’éponge.
J’ai donc commencé mon esquisse, en dessinant un corps de femme, ce corps aura un visage et je me suis empressée de le faire apparaître.
Puis je suis passée aux différentes autres formes pour habiller le corps, comme une robe à plis, mais légèrement en une forme cubiste et décalée, de même que les bras que j’ai dessinés dans cette esquisse.
Par moment quand je dessine ainsi, je ne pars pas en vrille mais dans mes « doux délires » et j’aurais tendance à faire apparaître ces drôles de formes, qui une fois peintes, me font sourire. Pour cette fois-ci c’est un peu cela, je serai partie, mais je ne sais où… 🙂
Mais, du coup, mon esquisse est bien finie !
La phase couleur, là où je dois prendre cette éponge qui, pour cette fois-ci, va remplacer mon pinceau.
J’ai donc mis quelques couleurs sur ma palette et je me suis lancée. J’ai commencé par mouiller mon éponge en trouvant le bon dosage d’eau qui restera à l’intérieur de celle-ci, et surtout qui sera suffisant pour se mélanger avec la peinture aquarelle mais aussi sur ma feuille sans trop la mouiller. Pour arriver à cela, il faut comme je dis un bon tour de main.
Le début a été en tâtonnements, puis je me suis un peu plus détendue mais jamais trop. C’est le dosage qui m’angoissait.
C’est comme trouver le bon dégradé entre le noir et le blanc. Pour moi, c’était pareil, trouver le bon dégradé, en eau et dans le mélange de mes couleurs et tout cela avec mon éponge.
Mais pour une première, je trouve que je me suis bien débrouillée : on ne perçoit pas trop les auréoles.
Pour les finitions, je voulais, avec le crayon noir, faire apparaître un peu plus le corps de la femme. Une petite démarcation.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, Peinture aquarelle. Éponge, feutre noire à pointe fine.
Que ressentez-vous en regardant votre production ?
Je regarde ma production, je me sens moins angoissée qu’au départ. Après il y a cette partie de moi qui cherche les défauts ! J’apprends toujours à me raisonner là-dessus ! On est dans le présent. Dessiner pour moi c’est du plaisir !
2 réflexions au sujet de « BMP – Travail à l’éponge »
Émotion esthétique 😯
Emmanuelle Cesari
Une idée à retenir pour un atelier 🙂 A retravailler ..
Béatrice Mémoire-Peinte